Ils mirent deux jours pour retourner à la cité et sans s'arrêter plus de quelques heures pour dormir. Le voyage avait été éprouvant physiquement et mentalement. Chrome avait quitté la troupe à l'orée de la forêt pour prévenir au plus tôt Eweleïn et Miiko.
A peine le sabali avait pénétré à l'intérieur des murs de la cité, une demi-douzaine d'Obsidiens prirent le relai. Ils portèrent le brancard et coururent jusqu'à l'infirmerie. Dans la salle des portes, les chefs de l'Obsidienne et de l'Étincelante attendaient Cryllis et les explications qu'il devait leur fournir.
— Que s'est-il passé ? questionna Lance en premier sur un ton accusateur et furieux.
— Je l'ignore mais j'ai constaté une griffe sur son bras. Je pense qu'il s'agit du poison d'une rose glacée.
— Est-ce qu'elle est... morte ? demanda-t-il dans un souffle.
— Je n'ai pas osé regarder ses constantes depuis ce matin, avoua l'ours sur le même ton. Je suis déjà étonné qu'elle ait pu vivre une journée de plus...
Le chefs des Obsidiens quitta les autres pour courir rejoindre l'infirmerie.
— Où est Ykhar ? demanda Miiko en parlant de sa recrue.
— Elle n'a plus voulu avancer hier, j'imagine qu'elle est restée derrière. Je te le dis Miiko, cette brownie-là a autant de courage, d'intelligence et d'esprit d'équipe qu'un bigorneau. Elle ne mérite d'intégrer aucune garde, jugea l'animus sévèrement. Par contre elle...
Cryllis désigna Célis du doigt alors qu'elle buvait une collation rapportée par une collègue des cuisines. La biche était avachie à côté de Chrome, tous deux épuisés par cette mission pressante.
— Elle a un potentiel, penche-toi dessus.
— Je prends note, lui répondit la kitsune.
— Bon, je vais aller voir mon chef pour lui dire que je n'ai pas pu accomplir ma mission.
— Il y aura une autre, la rassura la kitsune.
L'ours quitta la salle des portes d'un pas lourd. Il était épuisé. Il n'avait plus l'âge pour ce genre de mission de sauvetage, il n'avait plus l'âge tout court pour être gardien. Peut-être que le temps de la retraite avait sonné. A l'intérieur du verger aux mandragores, il rejoignit Ezarel dans la salle à potions. L'elfe le salua chaleureusement et demanda :
— Alors ?
— Alors tu avais raison. Son pouvoir est un vrai danger. J'ai fait ce que tu as proposé.
L'animus sortit la fiole de poison de rose glacée et la tendit à son propriétaire.
— Elle est morte ? s'étonna Ezarel en écarquillant les yeux.
— Si ce n'est pas le cas ce n'est qu'une question d'heures. J'ai tout fait pour ralentir le retour sans que ça ne paraisse trop suspect.
L'elfe s'approcha de son numéro 3 et lui administra une joyeuse accolade.
— Bon travail mon vieux. Tu verras que ce geste désespéré portera ses fruits dans l'avenir. Tu peux prendre ta semaine, tu l'as largement méritée.
Cryllis hocha gravement la tête. Il n'avait pas été emballé par l'idée de devoir tuer une gamine juste parce qu'Ezarel avait peur de son pouvoir. Mais l'ours avait vu, grâce à l'attaque du Verdheleon contre Célis, les risques d'une telle capacité. Ce pouvoir pouvait sauver l'humaine mais en contrepartie, il pouvait tuer des innocents... Les paroles de son supérieur avaient fini par le convaincre d'agir et de griffer Florelle avec le poison de rose glacée pour anéantir la menace. Il se releva pataud et quitta le bureau.
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Lance débarqua dans l'infirmerie alors qu'Eweleïn déballait les multiples couches qui recouvraient le corps de Florelle.
— Alors ?
— Je suis désolée, c'est trop tard. Je ne sens plus son pouls...
— Non, il faut la réchauffer. Faites un feu dans la cheminée ! ordonna Lance aux gardiens présents dans la pièce. Faites chauffer des couvertures !
— Lance, elle est morte...
— Faites ce que je vous dis ! Elle est en hypothermie, son coeur bat faiblement et très lentement mais s'il y a une chance de la sauver, il faut la saisir !
Eweleïn leva les bras en signe de reddition. Elle savait qu'il était impossible de lutter contre un chef de l'Obsidienne. Elle avait longtemps tenté de raisonner le premier, elle savait que le second était du même bois inflexible. Chacun obéit tandis que Lance porta Florelle et l'installa sur un lit. Puis il entreprit de la déshabiller. Sa peau bleue était froide comme la glace et il prit peur qu'Eweleïn ait raison et qu'il soit trop tard. Il excluait cette possibilité aussi loin que possible dans son esprit et se déshabilla à son tour.
— Qu'est-ce tu fais ? question l'elfe surprise de voir les deux gardiens à moitié nu.
— Il faut la réchauffer et c'est le meilleur moyen.
Lance s'installa contre la jeune fille, ses jambes contre les siennes. Les gardiens vinrent les couvrir jusqu'au cou et le chef profita pour retirer le dernier haut de la faelienne pour que la peau nue de son dos soit en contact avec le torse de son supérieur.
Eweleïn lui lança un regard déconcerté en imaginant les deux gardiens nus sous les couvertures mais Lance ignora sa désapprobation et enserra Florelle dans ses bras. Son contact était tellement froid qu'il le ressentit jusqu'au tréfond de ses entrailles. Malgré la douleur que cela provoquait, ils restèrent ainsi de longues minutes. La température de la pièce augmentait mais le chef restait collé à un glaçon qui semblait ne pas décongeler. Il regardait le visage de Florelle en priant qu'elle ouvre les yeux, mais rien n'y fit.
Les gardiens quittèrent progressivement l'infirmerie accompagnés d'Eweleïn qui refusait de croire que l'humaine était encore vivante. Lance, seul dans la pièce et entourant le corps inerte de sa recrue contre lui, éprouva une douleur profonde en se faisant peu à peu à l'idée que le médecin de la garde ait raison. Il repensa à la dernière discussion qu'il avait eue avec Florelle avant son départ pour sa mission.
— Je suis désolé, lui avoua-t-il dans un murmure. Je pense que j'ai eu peur de ne pas être à la hauteur de ton pouvoir, de ne pas être à la hauteur tout simplement.
Il soupira et passa encore quelques minutes à détailler le visage de Florelle. Il sentait son corps nu près du sien et se fit la réflexion qu'il avait failli à la protéger alors qu'il l'avait prise sous son aile depuis le début.
— Ne meurs pas s'il te plait, lui glissa-t-il à l'oreille. J'ai besoin de toi plus que tu ne le penses.
Il lui embrassa le haut du crâne et ferma les yeux avec force, adressant une prière au Créateur et à toutes les instances supérieures auxquelles il n'avait jamais vraiment cru. Pourtant ce soir, il était près à tous les invoquer pour que son appel soit entendu. Il se forçait à rester coller à Florelle mais ne put s'empêcher de fermer les yeux, qu'il ouvrit quelques instants plus tard sans savoir quelle en fut la cause. Puis il le sentit. Il raisonna en lui, le coeur de Florelle battait, faiblement, mais il battait. Il se sentit soulagé comme il l'avait rarement été. Il embrassa à nouveau la jeune femme sur le front et ferma à nouveau les yeux, le sourire aux lèvres.
Ses rêves furent dérangés par des visions très audacieuses de lui... et de Florelle. Ils étaient enlacés, passionnément, éperdument. Il se laissait aller au plaisir de la chair, à la luxure. Il se voyait l'embrasser, goûter sa peau, palper ses formes, s'insinuer en elle, prendre et donner du plaisir.
Il se réveilla, perturbé. Il avait chaud, vraiment chaud, ce qui était bon signe, pour l'état de Florelle.
Aussi, son corps avait activement réagi à ces images érotiques qui continuait de hanter son esprit. C'était la première fois qu'il avait ce genre de vision avec tant de force, comme s'il vivait la scène pour de vrai. Il comprit que, d'une façon ou d'une autre, ces rêves étaient le fruit du pouvoir de Florelle et qu'il y avait eu accès.
Gêné, il rejeta la couverture avant de remarquer que Florelle à côté de lui, était à moitié nue, elle était sublime mais la voir ainsi, renforçait l'étroitesse de ses sous-vêtements. Il la recouvrit pudiquement et attendit un peu avant de sortir du lit.
Se reconcentrant sur la situation, il remarqua que l'humaine avait retrouvé des couleurs normales, ses joues rosées, ses lèvres pleines, ses cheveux blonds en bataille, collés à son front. Florelle était transpirante, elle avait de la fièvre, était agitée, son visage tourmenté.
— Lucas... murmura-t-elle.
Eweleïn pénétra dans l'infirmerie au même instant et Lance, décontenancé par les minutes qui avaient précédé, retrouva son expression de marbre et se rhabilla. Il enfila sa veste alors que le médecin, bouche bée, s'approcha de la couche pour palper le cou de Florelle et constater qu'elle était belle et bien vivante. Elle était pourtant persuadée que la sorcière était morte. Lance ne dit pas un mot, se contentant de jeter un regard noir à l'elfe. S'il l'avait écoutée, Florelle serait morte. Il quitta l'infirmerie alors que le médecin continuait l'examen de sa patiente. Lance lui, avait besoin d'une douche froide.
▲▼▲
Florelle avait mis trois jours à se remettre de son empoisonnement à la rose glacée. Eweleïn n'avait jamais cru qu'elle aurait pu s'en remettre, comme Cryllis d'ailleurs. L'animus n'avait pas caché son étonnement. Lance n'était plus retourné voir la sorcière depuis son réveil mais la jeune femme savait ce qu'il avait fait pour elle. Si elle était vivante, c'était grâce à lui.
Ce jour-là elle avait pu sortir de l'infirmerie mais pas encore pour reprendre ses activités à la garde.
Florelle prit la direction du Bastion, ses collègues lui manquaient et elle voulait féliciter les recrues qui avaient validé leur mission d'évaluation. A l'exception des trois encore présents aux Montagnes du Wigné et à la frontière avec Amendo, Valkyon lui avait appris que tous avaient réussi.
Le cœur de l'arène était vide, il pleuvait mais l'humaine pouvait les entendre chahuter dans l'office. Elle fut joyeusement accueillie par Caméria et les autres qui lui expliquèrent leur mission et les anecdotes. La sorcière était heureuse pour eux, triste pour elle. Sa mission n'avait pas abouti donc elle restait encore une simple recrue. Puis elle les quitta et se dirigea vers le bureau de son supérieur. Lance rédigeait un rapport quand elle entra dans la pièce. Le dragon lui envoya un timide sourire et finit sa rédaction avant de se lever.
— Je suis content de te voir sur pieds.
— Oui, je pense que je dois te remercier de ce que tu as fait.
Florelle rougit légèrement, Eweleïn lui avait expliqué qu'ils avaient dormi quasiment nus, l'un contre l'autre. Mais elle savait que l'objectif était de la sauver, pas de profiter d'elle impunément. Malgré tout elle avait ressenti une bouffée de chaleur irradier en elle lorsqu'elle l'avait appris.
Lance émit un faible sourire et se détourna. La sorcière vit qu'il était embarrassé. Peut-être qu'il se sentait-il gêné de cet épisode. Elle savait que non, il l'aurait fait avec n'importe qui de la garde, c'était son rôle en tant que chef de tout tenter pour sauver les siens. Alors que s'est-il passé ?
— J'attends le feu vert d'Eweleïn pour t'envoyer à nouveau en mission d'évaluation, l'informa-t-il.
— Pas avec les mêmes personnes de préférence...
— Pourquoi ça ?
— Eweleïn semblait surprise qu'il y ait des rosiers glacés dans la forêt de Skur. D'après elle, c'est une plante d'agrément qu'on ne retrouve pas en forêt. Elle a besoin de lumière et de chaleur pour se développer. Tout ce qu'il n'y a pas dans la forêt sombre.
— Alors quoi, elle pense que qu'un parmi la troupe t'a empoisonnée volontairement ?
— Je ne sais pas mais pour elle, c'est impossible que je me sois griffée naturellement.
— Je me renseignerai, promis Lance.
Florelle s'apprêta à quitter le bureau quand le chef l'interrompit, hésitant.
— Il s'est passé une événement étrange pendant que tu... étais inconsciente.
— Quoi donc ?
— Je pense que, d'une manière ou d'autre autre, tu m'as transmis une vision.
— Vraiment ? s'étonna la sorcière. Qu'est-ce que tu as vu ?
— Euh... juste moi en train de... dormir, mentit-il de façon flagrante. Mais tu as aussi prononcé un prénom.
Florelle hocha la tête, un brin gênée de révéler son petit secret.
— Lucas ? Je ne sais pas trop qui c'est mais je pense que c'est un quelqu'un qui sera important pour moi dans ma vie, expliqua-t-elle en haussant les épaules.
Ce prénom revenait souvent durant ses rêves. Il était associé à un sentiment d'amour passionné. Elle croyait même, peut-être naïvement, que c'était l'homme de sa vie, un peu son prince charmant. Le souci, c'était qu'à part ce prénom, elle s'en savait pas plus : pas de visage, pas de statut.
— C'est moi, l'informa Lance. Enfin, c'était moi. Le prénom donné par mes parents sur Terre. Lorsqu'on est arrivés à Eldarya, ils ont changé nos noms. Je suis devenu Lance et Valentin est devenu Valkyon.
Florelle le regarda sans pouvoir détacher ses yeux de son supérieur. Alors c'était lui ? C'était lui l'homme de ses visions, celui avec qui elle passait des nuits d'amour passionné ? Elle sentait la chaleur irradier ses joues. Elle avait des visions érotiques d'elle et de son supérieur... Lui-même était hésitant, embarrassé par la conversation. Il ne remarquait pas le regard qu'elle lui lançait.
— Est-ce que toutes tes visions se réalisent ? demanda-t-il.
— Eh bien, pas forcément. Ça dépend si je fais quelque chose pour l'en empêcher, expliqua-t-elle.
Avait-il rêvé d'eux comme elle l'avait fait à de nombreuses reprises ? Florelle resta inerte un instant, elle voulut ajouter quelque chose mais s'abstint et quitta le bureau. Chacun seul, Lance et la sorcière soupirèrent, soulagés d'une certaine tension sensuelle qui venait brutalement s'imposer à eux.
▲▼▲
Le réfectoire du château était presque vide, chose rare alors qu'il y avait toujours des bouches à nourrir. Lance s'approcha d'Ezarel qui était en train de déguster tardivement son déjeuner et s'assit en face de lui. Il tenait dans la main une pomme qu'il s'apprêter à manger.
— Lance.
— Ezarel.
Les deux chefs de garde se saluèrent un peu froidement. Ils n'avaient jamais eu de rapport très cordiaux. Leur personnalité, leurs valeurs et leur gestion de garde étaient différentes. L'Obsidien sortit un couteau de sa botte et entama l'épluchage minutieux de la pomme. L'ambiance était chargée d'électricité et Ezarel, qui devenait mal à l'aise, questionna :
— Que me vaut l'honneur de ta présence à ma table ?
— Je veux juste comprendre pourquoi tu as voulu tuer l'une de mes gardiennes...
L'approche frontale déconcerta Ezarel et il se demandait comment l'Obsidien avait bien pu savoir. Il opta pour le déni :
— Je ne vois pas de quoi tu parles, lui répondit-il en prenant une bouchée.
Lance sortit de l'intérieur de sa veste un mouchoir taché de sang coagulé. Il ne prononça pas un mot alors qu'il le poussait au milieu de la table, laissant à Ezarel le plaisir de le déballer. L'elfe eut un sursaut de dégoût en voyant un doigt tranché net. Le poil était noir, comme la griffe qui le terminait. Il reconnut immédiatement le doigt du numéro 3 des Absinthes, le doigt de Cryllis.
— Ne t'inquiète pas, je ne l'ai pas privé d'un appendice trop important.
Voyant qu'il n'avait pas le contrôle de la situation - et il détestait ça - l'elfe avoua à demi-mot :
— Qu'est-ce que Cryllis t'a raconté ?
— Rien au début, mais il a été beaucoup plus bavard quand il a compris que je ne bluffais pas. Il tenait plus à sa patte qu'à un simple doigt on dirait.
Ezarel garda son calme. Lance n'était pas un idiot, loin de là. Il était possible de le raisonner.
— Je pense qu'Eel court un danger en gardant cette sorcière dans la garde. Il vaut mieux l'éliminer avant qu'elle ne nous cause des problèmes, s'expliqua-t-il. Je suis désolé, j'aurais dû te parler de ce plan, je suis sûr que tu peux comprendre la situation et si tu souhaites agir par toi-même, je te laisse volontiers le champ libre pour l'éliminer par tes propres moyens.
L'elfe ne vit pas la main de son collègue traverser la table pour venir le saisir au col et le tirer violemment vers lui. Sa chaise tomba, il se retrouva penché sur son assiette et le couteau de Lance à quelques millimètres de son oeil gauche.
— Écoute-moi bien parce que je ne vais te le dire qu'une seule fois... menaça Lance d'une voix profonde et sombre. Si tu t'approches encore de Florelle, si elle se blesse, si elle se casse un ongle, si elle n'a ne serait-ce qu'une déchirure sur ses vêtements, je viendrais directement à toi et tu pourras dire adieu aux gens que tu aimes parce que tu ne les reverras plus jamais.
Le regard de l'Obsidien était tellement glacial que son iris était blanc de haine et qu'une aura draconique émanait de lui. Ils se lancèrent dans un duel oculaire que l'elfe, même dans cette position inconfortable, garda fixe dans la direction du dragon. Derrière Lance, Karuto pénétra dans la pièce, prêt à râler du boucan et se ravisa en comprenant la situation. Ezarel le rabroua très poliment et le faune quitta la pièce, les jambes à son cou.
— Tu ne comprends pas, répondit l'elfe. Cette fille va causer la perte d'Eel. Ce n'est peut-être pas aujourd'hui ou demain, mais dans un an, dans dix ans, que ce soit elle ou sa descendance, les sorcières vont détruire l'ordre établi à Eldarya depuis le Grand Exode, expliqua Ezarel, telle une prophétie.
— J'en ai rien à foutre, le réprimanda Lance en enserrant encore sa poigne sur son collègue. C'est mon problème et sache, au cas où tu en douterais, que je n'aurais absolument aucun remord de te tuer dans ton sommeil. Alors je te conseille de ne pas dormir sur tes deux oreilles.
Une fois le message délivré explicitement, l'Obsidien rejeta Ezarel en arrière qui tomba sur les fesses. Ses vêtements étaient tachés de la sauce de son repas. Humilié, l'elfe lui envoya un regard plein de haine que Lance ne daigna pas prendre au sérieux et il quitta le réfectoire.
— Tu fais une erreur Lance ! s'exclama Ezarel dans son dos. Elle va causer ta perte et celle d'Eel ! Je t'aurais prévenu !
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[Eldarya] [Lance]Le Sang des Sorcières
FantasiFlorelle est une sorcière sans pouvoir qui vit avec sa famille sur Terre. Les Blackhill constituent l'une des lignées de plus anciennes et puissantes d'Europe, et dont les légendes racontent la création du monde d'Eldarya. Entraînée par sa cousine...