DESPITE LIES (histoire intégrale)

23 ~ Aujourd'hui

C'était le week-end, et comme à son habitude, le samedi matin, Sacha me réveillait en sautant sur le lit.

–Réveille-toi, maman, cria mon petit garçon.

Je grognais et cachais mon visage avec mon bras. Sacha finit par me sauter dessus et m'encercla de ses petits bras. Je le serrais fort. 

Mon petit garçon...

–Ce soir, c'est vrai que tu vas à une fête avec papa ?

Le gala ! Je me relevais brusquement. La robe pendait à ma porte, enveloppée dans sa housse. Je ne l'avais pas rêvé.

–Oui, mon ange.

–Je peux venir avec vous ?

Je ne pus retenir un sourire. Sacha me regardait avec un éclat de malice dans ses grands yeux noisette. Ses fossettes étaient creusées et je n'aurais rien trouvé de plus beau à regarder que lui à cet instant précis.

~

En début d'après-midi, Amélia et Clay arrivèrent à la maison pour prendre le café. Mon amie me parlait de toute la montagne de difficultés auxquelles elle devait faire face durant son dernier mois de grossesse et à quel point elle avait hâte que la petite sorte de son ventre.

L'atmosphère était légère et nous rigolions à toutes les comparaisons qu'Amélia pouvait faire sur la grossesse. Clay, lui, était dehors et discutait avec les gardes que Matt avait fait venir. Il entra dans le salon suivi de cinq personnes que je n'avais encore jamais vues.

–Euh... Zoé ?

Il nous regardait, l'air de ne pas savoir quoi faire.

–Je crois que ces gens sont là pour toi.

Je me relevais et une petite femme, cheveux courts et lunettes rouges, s'approcha de moi.

–Bonjour, mademoiselle Desenne. Je suis Adrienne.

Je serrais la main qu'elle me tendait, muette.

–Monsieur Collins nous a envoyé pour vous aider à vous préparer pour votre gala de ce soir.

–Déjà ? répondis-je étonnée. Mais il n'est que quinze heure passée.

La petite femme me sourit tendrement.

–Et nous sommes déjà en retard. Où pouvons-nous poser toutes les affaires ?

–Euh... Vous... vous pouvez poser vos trucs là où il y a de la place.

Amélia et Clay décidèrent de me laisser entre les mains d'Adrienne et son équipe. Je pris mon amie dans mes bras et caressais son bras avant qu'elle ne parte.

Un garde était rentré dans la maison avec nous. Il avait l'obligation de me garder à l'œil lorsque j'étais seule chez moi avec des inconnus. Même si Matt les avait lui-même envoyés.

~

A dix-neuf heures pétantes, j'étais prête. Mon maquillage et ma robe rouge en soie étaient, à mon goût, trop osés mais je n'avais pas eu le droit de dire quoi que ce soit :

–Mr Collins nous a donné des directives très strictes. Nous ne pouvons pas entraver ses ordres, m'avait dit la styliste.

Alors, j'avais arrêté de me plaindre, puisque si c'était Matt qui avait tout choisis, je savais que cela ne servait à rien de discuter.

Quelqu'un toqua à la porte pendant que le coiffeur finissait de fignoler ma coiffure. C'était la seule chose qui ne me gênait pas trop sur moi ce soir. Le coiffeur les avait gardé détaché et les avait coiffés en grandes boucles qui tombaient en cascades dans mon dos nu.