Une semaine. Cela faisait une semaine que nous avions emménagé dans l'entrepôt.
Plus d'hommes étaient arrivés suite aux réclamations de Pablo. Je ne sais pas comment s'était organisé Matt pour arriver à tout gérer entre son entreprise et ce qui nous attendait dans quelques jours désormais, mais il le faisait d'une main de maître.
J'avais repris mes cours de tirs. Cette fois, on m'avait appris à tirer avec toute sorte de calibre. Je n'avais été autorisée qu'à tirer. Matt ne me laissait pas me battre, obéissant à la lettre aux conseil du docteur Peterson.
Je savais qu'il dormait très peu, et travaillait souvent la nuit pour rattraper le retard qu'il prenait la journée à s'entrainer avec tous les hommes et mettre au point un plan infaillible. Quand à moi, mon inspiration était aux beaux fixes. J'avais même commencé à écrire un nouveau roman. Il fallait juste que je m'occupe de ma relation avec Will une fois que tout ça serait derrière nous... Et cela ne s'annonçait pas être une mince affaire.
Il était d'ailleurs temps que j'en apprenne plus.
C'était la nuit. Sacha dormait depuis longtemps et j'étais sensée faire de même. Mais je n'y arrivais pas, le stress me rongeait. Je sortis du lit, enfilais une chemise de nuit et longeais le mur vitré de la chambre pour rejoindre la porte. Je remarquais en contre-bas que Pablo était encore là, en train de s'entrainer avec d'autres hommes. Matt était en train de travailler dans le salon, il passait des coups de fils, se frottant le visage. Je m'approchais lentement et m'assis face à lui. Il releva la tête, croisa mon regard et me fit un clin d'oeil. Il coupa court à son appel puis tendit les bras pour me faire approcher. Je m'assis à califourchon sur lui, enfouissant mon visage dans son cou.
Il sentait bon. Je le serrais fort contre moi. La peur me rongeait également.
— Ce sera dans deux jours, Zoé, chuchota-t-il.
Un frisson me parcourut toute entière. Pourtant je n'avais pas froid. J'acquiesçais, sans mot dire.
— Clay ne sera pas avec nous.
Ça, je le savais déjà. Amélia avait dépassé la date du terme donc il fallait qu'il soit à ses côtés à tout moment.
J'enlevais ma tête de son cou et le regardais droit dans les yeux. Je sentais ses doigts faire de petits cercles contre mes reins. Cela avait le don de me calmer.
— Comment est-ce que cela va se passer?
Ses doigts remirent en place derrière mon oreille une mèche de cheveux.
— Après-demain, nous partirons à vingt-deux heures. Nous serons tous dans une des vingtaines de voitures que j'ai fais ramener ici. Elles sont toutes blindées, poupée, ça nous procurera une bonne sécurité. Nous deux, nous serons dans celle qui est la plus sûre, vu que tu vas y rester le temps qu'on trouve Julio. Tu seras équipée d'un gilet pare-balle, comme nous tous, et tu auras un revolver avec toi. Tu ne t'en serviras que le moment venu.
Je déglutis pendant que ce que je pensais être une pause dans son explication du plan d'attaque. Lorsque je compris qu'il avait finit, je demandais:
— Et pendant que je serais seule dans la voiture, vous ferez quoi ?
— Ça tu n'as pas besoin de t'en préoccuper.
Il m'embrassa sur le front et reprit:
— La seule chose que tu as besoin de savoir, c'est que nous serons en supériorité numérique par rapport à lui, que nous sommes armés et protégés de la meilleure façon qu'il soit.
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DESPITE LIES (histoire intégrale)
Romance"Ils disent qu'il suffit de quelques secondes pour tomber amoureux. Je veux bien les croire. Je n'ai eu qu'à te regarder l'espace d'un instant pour savoir que ce serait toi qui changerait ma vie." Elle s'attendait à tout sauf à ça. A tout sauf à le...