Pendant plusieurs minutes, les bruits de tirs redoublèrent. Mais à part cette foutue lumière qui clignotait, rien ne se passait. On ne voyait rien. Matt était maintenant sorti de la voiture depuis près de trente minutes.
Mais que pouvait-il bien se passer à l'intérieur du bâtiment?
Les hommes qui étaient restés avec moi dans la voiture semblaient tendus mais personne ne bougeait. Nous avions tous les yeux rivés sur la porte du hangar. Mes jambes bougeaient frénétiquement et je me rongeais les ongles. J'inspectais le semi-automatique que m'avait donné Matt pour que je m'en serve contre Julio et qu'il me serve de protection en cas de problème.
Un des hommes, un certain Alfonso, se mit à gigoter sur son siège et amena sa main à son oreille. Il était muni d'une oreillette à laquelle je n'avais pas prêté attention jusque là. Il frappa le bras de celui qui était à la place du conducteur puis se tourna vers moi. Mon coeur cessa de battre.
– C'est maintenant, mademoiselle.
Poussée par l'adrénaline, j'ouvris ma portière et m'engagea vers l'entrepôt. Les trois hommes me rattrapèrent.
– Non! Vous devez rester avec nous, Zoé. Nous devons vous protéger, au cas où.
J'avais oublié ce détail: que même s'il était l'heure pour moi d'entrer en scène, cela ne voulait pas dire que Julio était hors d'état de nuire.
Lorsque j'entrais dans le hangar, la première personne que je vis fut Matt. Quel soulagement. Je m'écroulais à genoux au sol et il vint me serrer dans ses bras.
– Tout va bien, mon amour. Tous ses hommes sont morts et il les rejoindra bientôt.
Dieu merci.
– Où est Pablo? demandais-je.
– Avec lui, il veille à ce que tu puisses accomplir ta mission.
Matt me prit sous les bras et m'aida à me relever. Des éclats de sang lui tachaient le visage mais il ne semblait pas amoché.
Des corps d'hommes jonchaient le sol. J'en reconnus être des hommes des Miles et d'autres que, je ne reconnus pas , devaient être des hommes de Julio.
– Oh mon dieu...
J'eus un haut de le coeur.
Matt me prit dans ses bras, me chuchotant que tout serait bientôt finit, tout en m'accompagnant vers l'attroupement que constituaient ses hommes. Ils se scindèrent en deux groupes pour nous laisser passer. Julio était là, agenouillé au sol, le corps plein de sang. Un des ses yeux était gonflé et donc fermé. Il releva la tête et lorsqu'il me vit, un sourire mesquin apparut sur son visage.
– T'es venue me voir mourir, sale pute?
Je déglutis. Pablo lui donna un coup dans la tempe à l'aide de la crosse de son revolver et Julio vacilla dans un grognement de douleur.
Je pris une grande inspiration pour me donner du courage, m'avançais plus près de lui et m'accroupis afin d'être aux premières loges pour voir la vie quitter son corps. Son regard accrocha le mien et lorsqu'il comprit que ce serait moi, celle qui mettrait fin à ses jours, il tenta le tout pour le tout.
– Non, s'il te plait, ne fais pas ça. J'irais en prison, je partirais loin.
Je me mis à rire.
– Parce que tu crois que je vais être plus clémente que Matt? Mon pauvre Julio. Tu sais, j'ai de la peine pour toi. Personne n'a jamais voulu de toi, même ta propre famille ta renié de son organisation. Et ils nous ont même aidé ce soir pour enfin être débarrassé de toi.
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DESPITE LIES (histoire intégrale)
Roman d'amour"Ils disent qu'il suffit de quelques secondes pour tomber amoureux. Je veux bien les croire. Je n'ai eu qu'à te regarder l'espace d'un instant pour savoir que ce serait toi qui changerait ma vie." Elle s'attendait à tout sauf à ça. A tout sauf à le...
