2 ~ 7 années plus tôt

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Tu me crois la marée et je suis le déluge. Victor Hugo


– Théo, j'ai compris, je dois faire attention à moi et ne pas sortir seule le soir. Autre chose à rajouter ?

– Oui. Je ne suis pas rassuré à l'idée de te savoir seule dans le Bronx, à des milliers de kilomètres de moi qui plus est.

Je soupirai dans le combiné. Il avait raison. Le Bronx n'était pas le quartier le plus sûr de New-York, mais, il n'y avait que dans celui-ci où j'avais trouvé un appartement dans mes moyens et ceux d'Amélia, ma meilleure amie.

– Ce n'est pas de ma faute à ce que je sache. Il te suffisait juste de travailler un peu plus dur et d'obtenir ton BAC en Juin et nous aurions emménagés ensemble cette année. À la place de ça, je me retrouve ici, avec mon copain bloqué au Lycée en France...

– C'est bon, j'ai compris. Ça n'empêche pas que tu dois être prudente. Essaye de trouver des sprays pour mettre dans ton sac au cas où.

– Bon, tu raccroches ce téléphone Zoé, j'ai besoin d'aide avec la table du salon, me cria Amélia de l'autre bout de l'appartement.

– Tu as entendu ? Je dois te laisser. On s'appelle demain.

– Je te promets de venir en Octobre. Je t'aime.

– Moi aussi, bisous.

J'envoyai mon téléphone sur mon matelas et rejoignais mon amie dans le salon. Nous avions acheté quelques meubles pas trop cher pour avoir un minimum de confort mais préférions attendre un peu avant de meubler notre appartement complètement.

– J'ai bien cru qu'il ne te lâcherait pas cette fois.

– Ouais, désolée, il a peur de nous savoir ici ?

– Nous ? De te savoir ici, je ne crois pas être le centre de ses préoccupations.

Je ris et lui donnai une petite tape sur l'épaule.

– Dis-moi ce que je dois faire.

Nous commençâmes à monter la table ensemble ainsi que quelques étagères.

~

– Ouf, j'en peux plus ! Ça m'a crevée, s'écria Amélia en se jetant sur les grands coussins carrés qui nous servaient de canapé.

– Qui l'eut cru que monter deux étagères était si physique ?

L'appartement était plutôt petit mais je m'obstinais à dire qu'avec quelques décorations on pouvait le rendre plus douillet, plus accueillant. Ce n'était que le début. Nous n'étions là que depuis quatre jours. La petite cuisine était ouverte sur le salon mais en était tout de même séparée par un petit bar. La salle de bain n'était pas très grande, assez pour accueillir une douche, une toilette, un lavabo et un petit meuble de rangement. Je m'étais fait note à moi même qu'il fallait qu'on achète un miroir et une étagère. Nous avions surtout choisi cet appartement car il possédait deux chambres, petites, certes mais c'était quand même cela.

– Je te propose comme programme pour cet après-midi de manger puis d'aller faire deux trois courses. Notamment de la peinture et des guirlandes de lumière.

– Et un miroir pour la salle de bain. Je ne vais pas supporter de me coiffer avec mon téléphone.

– Va pour un miroir.

Je frappai dans la main qu'Amélia me tendait et parti nous faire des sandwichs. Il fallait aussi que l'on fasse des courses dignes de ce nom.

Amélia me rejoigna tandis que je m'affairai à la tâche.

DESPITE LIES (histoire intégrale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant