44 ~ 6 années et 2 mois plus tôt

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Mai

Ça y est, je venais de terminer mon dernier partiel. Amélia en avait encore un dans l'après-midi donc je devais rentrer seule chez nous. Cela ne me faisait plus peur de rentrer seule. En fait, je me fichais presque de tout, maintenant. 

Je pris le petit raccourci que j'empruntais maintenant tout le temps depuis que Travis était venu me chercher en début d'année scolaire. D'ailleurs, je lui avais demandé de me rejoindre dans l'après-midi pour aller boire un café ensemble. Nous ne nous étions pas vu depuis plus d'un mois maintenant, il se sentais mal à l'aise à cause de Matt, mais il continuait de m'envoyer des messages. Il fallait que je lui annonce que ma vie à la grande pomme était terminée. Que dans trois jours je rentrerais en France et que je ne savais pas si je reviendrais ici. 

Mon téléphone était tombé en rad donc je ne pouvais pas mettre de musique pour me motiver à rentrer plus vite. 

— Zoé! entendis-je quelqu'un hurler. 

Je me crispais. Mon corps refusa de faire un pas de plus alors que je lui ordonnais de continuer d'avancer. Ce traitre... 

Il arriva à ma hauteur et se tint face à moi. Je ne le regardais pas dans les yeux, et laissais plutôt trainer mes yeux par-dessus son épaule. 

— Zoé, regarde-moi, je t'en supplie. 

Il pouvait aller se faire foutre, lui et ses supplications.  

Il prit mon menton dans ses mains mais je la lui fis retirer en le repoussant. 

— Ne t'avises même pas de me toucher, espèce de gros enfoiré, encore moins alors que tu la touches, elle.  

— Zoé, il faut que tu écoutes ce que j'ai à te dire, après tu seras tranquille. Mais, tu ne peux pas partir de New-York, c'était ton rêve.

Je le regardais avec haine cette fois-ci. Il n'avait pas son mot à dire. Il avait tout gâché, maintenant il fallait qu'il assume. 

—  Qui t'a dit ça? 

—  Clay, avoua-t-il, c'est Amélia qui lui a dit. 

— Et bien c'est cool, au moins tu sais maintenant. 

Je le contournais et repris mon chemin. 

— Tu ne peux pas me laisser, m'implora-t-il. 

— Il fallait y réfléchir avant, criais-je sans même me retourner. 

— Mais je t'aime tellement.

— Ouais c'est ça. Va donc sortir ta disquette à Cristal. Elle, elle pourra te répondre la même chose. 

Il me rattrapa en courant. Ses bras m'agrippèrent pour m'empêcher de bouger. 

— Je n'ai pas eus le choix. 

— Je m'en balance de ça, Matt. Laisse-moi partir. 

— Jamais. 

— Lâche-moi, je te dis. 

J'en devenais presque hystérique. Et mon traitre de corps qui trouvait du réconfort à être faite prisonnière de ses bras. 

— Tu te rappelles que je t'avais dis à propos de Julio, qu'il veut quelque chose que j'ai? 

Je me transformais en poupée de chiffon dans ses bras. Julio? Mais qu'est-ce que ce timbré pouvait bien avoir à faire avec le fait que Matt avait préféré se remettre avec l'autre Barbie?

Il continua:

— Il est venu me trouver à l'entrepôt et m'a dit qu'il savait que pour me faire accepter, il n'avait qu'à s'en prendre à toi. Que tu étais mon tendon d'Achille. J'avais réussis à lui faire croire que tu ne comptais pas pour moi. C'est pour ça que j'ai fais exprès d'embrasser Cristal devant toi. Je voulais que tu me détestes, pour que tu ne t'accroches pas à moi. J'ai fais ça pour toi. 

DESPITE LIES (histoire intégrale)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant