Je toquais à la porte du bureau. J'avais laissé la pièce à Matt pour qu'il puisse y installer ses affaires et continuer de travailler pour son entreprise. Cette histoire avec Julio prenait beaucoup trop de place dans nos vies et je ne voulais pas que toutes ses années de labeurs, pour en arriver là il en était, ne soient mises en dangers à cause de ce psychopathe.
– Entre, Zoé.
Je pénétrais dans la pièce. Il y avait rajouté des tables, pour y poser tout un tas de papiers, et des ordinateurs, j'en comptais trois.
– Je ne veux pas te déranger, je te laisse travailler. Je voulais juste t'apporter ça, ton fils tient à ce que tu y goûtes.
Je lui tendis un mug de café et une assiette avec un morceau de gâteau dedans. J'avais occupé la matinée de mon fils en lui faisant faire de la cuisine, Matt ne voulant pas que l'on sorte sans lui même si nous étions accompagnés par ses hommes.
– Merci beaucoup.
Il me fit un clin d'oeil accompagné d'un sourire charmeur.
Je me tournais déjà pour repartir mais il me retint par la main.
– Attend, Zoé. Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te parler.
Mon humeur, que j'avais pourtant réussis à garder joviale toute la matinée, changea dans la seconde.
Je déglutis.
– Est-ce que tu y verrais un inconvénient si je te demandais à ce que l'on aille dans le Bronx pour quelques semaines?
Je restais interdite. Il voulait qu'on déménage?
– Comment ça?
– A l'entrepôt. J'ai besoin d'aller là bas pour m'entrainer. Et j'ai besoin que tu puisses tu réhabituer à tirer. Et ici, ce n'est pas possible.
– Mais le Bronx, c'est dangereux, Matt. Sacha viendrait avec nous?
– Bien évidemment. Il ne sera jamais loin de nous, sauf le jour J.
Le jour J...
– J'ai prévenu son école qu'il sera absent pendant quinze jours, continua-t-il.
J'étais contre. Bien sûr que j'étais contre. Le Bronx. Mon ancien quartier. Ça grouillait de personnes telles que Julio. Je ne voulais pas exposer mon fils à cet environnement. Mais si Matt m'en parlait, c'est qu'il avait déjà réfléchi à toutes les options et que celle-ci était la meilleure.
– J'ai déjà fais sécurisé l'entrepôt. Des hommes y sont déjà, si tu acceptes, on part cet après-midi, le temps que l'on prépare quelques affaires.
– Ce n'est pas un endroit adapté à un enfant de six ans. Comment comptes-tu faire en sorte qu'il ne remarque pas que son père et sa mère sont en train de s'entrainer à se battre?
Il me sourit gentiment, pour mieux faire passer la pilule, et se leva. Il arriva à ma hauteur et pris mes mains qui pendaient de chaque côtés de mon corps.
– Je l'ai fais réaménager, insonoriser et en plus des hommes qui seront présents, j'ai fais placer des caméras un peu de partout. Dans quinze jours, tout ça sera finis et tu pourras retrouver ta maison.
Sans toi?
Il fallait que j'accepte. Il avait raison. Il devait s'entrainer avec des personnes de son niveau.
– D'accord, dis-je simplement.
Quinze jours. Quinze petits jours et tout serait derrière nous.
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DESPITE LIES (histoire intégrale)
Romance"Ils disent qu'il suffit de quelques secondes pour tomber amoureux. Je veux bien les croire. Je n'ai eu qu'à te regarder l'espace d'un instant pour savoir que ce serait toi qui changerait ma vie." Elle s'attendait à tout sauf à ça. A tout sauf à le...