Epilogue

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9 années plus tard

Un petit geignement me fit sortir de ma somnolence. Je baissais les yeux vers l'origine de cet adorable bruit et ne pus m'empêcher de ressentir une réconfortante chaleur dans tout mon coeur. De ses petits yeux couleur olive, mon petit bébé me regardait dormir. Apparemment, elle avait fini de téter. Je remis mon tee-shirt en place et plaçais une serviette sur mon épaule pour faire régurgiter Sophia. Une fois chose faite, je l'allongais sur mes cuisses et lui fis des grimaces. Son rire était magique à mes oreilles.

— Et bien ma petite puce, maintenant, il faut qu'on s'occupe de tes frères, d'accord?

Elle me sourit.

Je descendis dans le salon après avoir changé la couche de Sophia. Sacha et Rhys m'attendaient déjà.

—Sacha, tu peux mettre ta soeur dans la voiture s'il te plait? Je dois voir quelque chose avec Daniela.

—Oui.

Il me la prit volontiers des bras suivit de près par son petit frère. Je les regardais installer leur soeur dans la voiture, lui faire des grimaces, et des bisous. 

Elle allait les rendre chèvre plus tard, c'était certain. J'admirais le spectacle mais mon téléphone, m'avertissant d'un message, me fit sortir de ma rêverie.

Hey! Joyeux anniversaire, ma poule! Fais un bisous à tes trois monstres de ma part. Et bien-sûr, je t'en fais un encore plus gros ;)

XOXO Amélia.

Une larme dévala le long de ma joue lorsque je relus le message. Elle me manquait horriblement. Cela faisait plusieurs mois que je ne l'avais pas vu. Depuis la naissance de Sophia, en fait. J'essuyais ma joue du revers de la main. Je la verrais bientôt.

Je rejoignis la cuisine où Daniela faisait le ménage.

—Bonjour, Zoé.

—Daniela, je vous avais donné votre journée. Que faites-vous ici?

—J'avais du travail, madame...

—Madame? Ne m'appelez pas comme ça. Zoé c'est très bien. Et votre travail peut attendre. Vous n'avez pas envie de passer un plus long week-end en famille?

La vieille dame me regardait avec des yeux brillants. C'est bien ce qu'il me semblait. Elle n'avait pas osé.

—Dois-je vous ramener chez vous?

Je lui souris.

—Merci beaucoup, Zoé.

Elle me prit dans ses bras avant de sortir par l'arrière de la maison.

J'attrapais le sac à langer de Sophia ainsi que du lait puis sortis de la maison et montais en voiture.

—Man', on est vraiment obligé? me demanda Sacha.

—Oui, chéri. Ton père y tient. Les Miles doivent apprendre à vous connaître. Ces hommes seront sous vos ordres plus tard. Vous devez aussi apprendre à les connaître.

~

Matt

Son nez, ses joues, sa bouche, ses yeux. Elle l'avait toujours été à mes yeux, mais je ne pouvais m'empêcher d'y penser maintenant: elle était parfaite. Elle était parfaite sans même s'en rendre compte. Quelques mèches de cheveux s'étaient échappées de son chignon et collaient à sa nuque mouillée. Sentant ma présence, elle releva la tête du petit visage de notre fille et leva un sourcil ironiquement.

—C'est à cette heure-ci que tu rentres?

Je ris. Le soleil haut dans le ciel fit ressortir l'éclat vert clair de ses yeux, et aussi, témoignait de l'heure à laquelle je venais de rentrer.

—Environ trois heures avant mon arrivée habituelle? Oui, c'est à cette heure-ci que je rentre.

Son sourire s'élargit, mon coeur se serra. Toujours la même sensation.

Zoé reporta son attention sur notre fille.

—Tu as vu ça, mon ange? Ton papa est rentré plus tôt, aujourd'hui.

— Pa...pa, répondit-elle.

L'envie étant beaucoup trop forte, je ne pus résister longtemps avant de me mettre en caleçon pour les rejoindre dans la piscine, notant le regard appréciateur de Zoé, qui ne s'en cachait pas le moins du monde. J'enlaçais mes petites femmes dans mes bras avant de chuchoter à l'oreille de Zoé:

—Joyeux anniversaire, poupée.

—Merci, monsieur tatoué.

—Comment s'est passé ta journée? lui demandais-je alors que Sophia se mit à gigoter pour venir dans mes bras.

— Pour quelqu'un qui vient de prendre une nouvelle ride aujourd'hui, ma journée s'est bien passée. J'ai eu Will en appel vidéo, mon livre sera dans les librairies d'ici à la semaine prochaine.

Entendre qu'elle avait parlé à Will dans la journée fit monter un sentiment de jalousie en moi. Un sentiment que je me dépêchais d'enfouir au plus profond de moi car il n'avait pas lieu d'être. Will était le patron de ma femme. Rien de plus. J'étais heureux pour elle. Savoir qu'un  des ses nouveaux ouvrages allait être publié me comblait de joie. Car c'était ce qu'elle aimait et que dès qu'elle parlait d'écriture, ses yeux pétillaient.

—Tu n'as pas pris de nouvelle ride, et même si c'était le cas, tu n'en serais que plus belle.

Son regard s'adoucit. Elle cligna plusieurs fois des yeux puis s'écarta pour nager un peu.

—Et toi? Quoi de neuf chez CollinsHealth? Que fais-tu ici si tôt?

—J'avais envie d'aller chercher mes garçons. De voir ma fille. Et surtout, de passer du temps avec ma femme

Elle se retourna vers moi et m'embrassa.

—Je t'aime, poupée.

—Je t'aime, Matt.

Zoé avait toujours été mon souffle de vie. Et malgré mes mensonges, elle ne m'avait jamais abandonné. Si l'on m'avait dit, avant de la connaître qu'il était possible d'aimer une personne aussi fort, je ne l'aurais pas cru.

Nos deux fils sautèrent dans la piscine sans que l'on puisse se décaler et nous furent tous éclaboussés. Des éclats de rire résonnèrent tout autour de nous.

C'était ça le bonheur.

Fin

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⏰ Dernière mise à jour : May 22, 2020 ⏰

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