Chapitre 14 : Quand les barrières tombent

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« Tu es une vilaine petite fille... »
« Nooonnn pitié, père... » Sanglotait la petite fille.
« Pff pitoyable, endoloris ! » lança l'homme. La petite fille, vêtue de haillons, se tordait de douleur sur le sol. L'homme leva le sort. La petite fille se recroquevilla dans un coin de la pièce. Pleurant, tremblant. De tout ses membres.
« Lève toi ! Debout ! » Ordonna l'homme. La petite fille, bien trop faible, essaya de se mettre sur ses jambes, se hissant sur le mur, mais, elle retomba a genoux. Elle était bien trop meurtrie.
« Impero ! » lança l'homme. D'un coup de baguette, il releva la gamine. Elle ne pouvait résister à un pareil sortilège. Un sorcier expérimenté et d'expérience n'y arrivait déjà pas, alors, une gamine âgée de 8 ans, faut pas demander !
« Prend ce bout de verre ! » ordonna le père. La petite fille, sous l'emprise du sortilège, obéit. Même si elle ne voulait pas, son corps refusait de répondre. Elle était spectatrice de ses propres tortures. « Très bien, maintenant, enfonce le dans ton Bras ! » ordonna-t-il. Elle le fit, tel un automate, c'est alors, qu'il leva le sort, et elle hurla de douleur et lâcha le verre. Le sang coulant en abondance de son avant bras. Elle retomba a terre, pleurant suppliant, mais rien a faire, cet homme était d'un cruauté impitoyable.
« Tu commence à me lasser, je vais me fâcher pour du bon, tu ne doit pas pleurer ! Même si tu as mal ! » Cracha le père méprisant. Ce qu'il lui répétait sans cesse, qu'elle ne devait pas pleurer, pas avoir de sentiments. C'est pour lui forger le caractère qu'il la torturait disait-il.
« Père... je vous en prie... pitié... » Couina-t-elle alors qu'il levait une énième fois sa baguette. Le visage de l'homme était ravagé par la colère.
« Je t'ai dit de ne pas implorer ! ENDO... »
« NON ! » fit une voix, qui venait de se jeter sur le bras de l'homme. Une femme, menue, venait d'arriver dans la pièce.
« Va-t-en ! Vite, la porte est ouverte, fui ! Dépêche toi ! » Hurla la femme qui se battait avec le père. La jeune fille rassembla ses forces, et commença a courir, courir, elle eu le malheur de se retourner une dernière fois, et put voire l'éclair vert qui s'abattait sur la femme, qui tomba raide morte dans un bruit sourd.
« MAAAAMMMMAAAANNN » hurla la petite fille.

Mélanie se releva Brusquement de son lit, elle était en sueur, et elle pleurait. Elle tremblait de tous ses membres. Elle tentait vainement de reprendre une respiration normale, et de calmer son cœur qui battait fortement en cognant douloureusement contre ses cotes. Encore ce cauchemar. Depuis ce jour ou elle avait vu sa mère se faire tuer sous ses yeux, elle en rêvait toutes les nuits. Il n'y avait pas une seule nuit qu'elle passait tranquille. Ce souvenir la hantait. Elle regarda autour d'elle, toute les filles dormaient a point fermé, heureusement, elle n'avait pas hurler. Elle se sortit de son lit, enfila son peignoir, et se dirigea à la salle de bain. Elle se passa un peu d'eau sur le visage, et fixa son reflet dans la glace. Elle avait les traits tirés, les yeux cernés, et les cheveux ébouriffés. Elle les attacha en une queue, et se décida a sortir prendre l'air, elle en avait besoin elle étouffait. Elle descendit à la salle commune sans un bruit et sortit discrètement dans les couloirs endormis de l'école. Elle marcha quelque minute, jusqu'à arriver a une fenêtre. Elle ouvrit les deux Grandes fenêtres, et inspira profondément, appréciant l'air froid qui lui fouettait le visage. Elle venait souvent se réfugier ici la nuit, cela lui faisait du bien. Elle s'accouda à la fenêtre, et regarda le ciel, apercevant les étoiles et la lune qui se reflétait sur le lac. Elle releva sa manche, et regarda longuement la cicatrice qui lui barrait l'avant bras cette coupure... témoignant de la souffrance qu'elle avait vécu. Elle était perdue dans ses pensées, lorsqu'elle entendit quelqu'un derrière elle. Elle prit sa baguette, et fit volte face baguette brandie.

« Pas la peine d'être sur la défensive, ce n'est que moi Lestrange » fit le garçons. Mélanie abaissa sa baguette. Devant elle, se tenait Ben, qui visiblement n'arrivait pas à dormir. Elle se retourna, et s'accouda à la fenêtre. Il vint se poster à ses cotés. Il la fixa un moment, avant de briser le silence.
« Tu sais qu'il est interdit de se promener dans les couloirs la nuit » fit-il sur un ton neutre.
« Et alors, tu vas me dénoncer ? » répondit-elle sèchement sans détourner son regard du ciel.
« Tu me prends pour qui Lestrange ? Je ne suis pas une balance ! » Fit Ben. La tension était toujours bien palpable entre les deux adolescents, malgré ce qu'il s'était passé.
« Heureuse de l'apprendre. » répondit-elle.
« Qu'est ce que tu fais la ? » demanda-t-il sèchement.
« Rien qui ne te regarde je crois, je ne me mêle pas de ta vie, alors laisse la mienne tranquille. » répondit-elle toujours en fixant le ciel.
« Je le répète, qu'est ce que tu fait la ? » redemanda Ben. Elle ne répondit pas, ne lui accordant aucun regard, et continua à fixer le ciel. Il lui agrippa le bras, et la fit tourner, pour qu'elle se retrouve face à lui. Elle fut surprise, et n'eu d'autre choix que de tourner la tête. Il ne fallait pas, non, elle ne voulait, il l'avait déjà vue une fois, elle ne voulait pas qu'il voit encore des larmes dans ses yeux, elle baissa la tête. De sa main libre, il lui releva brutalement la tête, de façon à pourvoi fixer ses yeux. Elle essaya de se détourner, mais il lui maintenait la tête et le bras, elle était prise au piège, elle n'eu d'autre choix que de le regarder dans les yeux, essayant d'ignorer les larmes qui coulaient sur ses joues. Lui, la fixait, dur, et froid. Par Merlin, il avait de si beaux yeux, mais qu'avait-elle fait pour mérité autant de haine de ce garçon ?
« Bon, j'ai une dette envers toi, alors je te la rend, accompagne moi au bal, rendez vous le 24 au pied de l'escalier devant la grande salle a 20h15. » lui dit-il sur un ton froid, toujours en la fixant. Il la lâcha soudainement. Mais il la fixait toujours. Elle était incapable de bouger, comme pétrifiée.
« Et ne soi pas en retard ! » siffla-t-il en tournant les talons. Et il s'éloigna sans un regard en arrière pour la jeune fille. Elle mit un certain temps a se reconnecter a la réalité, pour réaliser ce qu'il venait de se passer. Benoît Londubat venait de l'inviter au bal ! A sa manière bien sur, mais il l'avait fait. Pourquoi ? Il la détestait. Elle ne comprenait pas. Elle secoua la tête, ferma la fenêtre, et repartit se coucher, sans pour autant retrouver le sommeil.

Ben de son coté, cogitait.
« Pourquoi suis-je aussi mauvais avec elle ? Elle ne m'as rien fait pourtant... j'aimerais tellement la prendre dans mes bras pour la réconforter, lui dire que tout vas bien. Quand je la vois désemparée, j'aimerais la consoler, mais je ne le fais pas, et au contraire, je la persécute. Pourquoi ? Elle est si belle pourtant. Je me suis comporté comme un goujat aujourd'hui, elle ne viendra jamais à ce bal. J'aurais du m'y prendre autrement, non mais quel idiot ! Je ne suis pas méchant pourtant ! Quand je l'ai vue ce soir, si fragile, sans défense, mon cœur s'est serré, j'aurais voulu la consoler, lui dire que j'étais la pour elle, et au lieu de ca, je l'ai effrayé. Je suis le seul a avoir fait tomber les barrières qu'elle avait si solidement construites, je ne peux pas continuer ainsi, je ne la ferais plus souffrir, il faut que je rattrape le coup, même si elle ne viens pas au bal, j'irais la voire... j'aurais peut être du le faire avant... » Se disait Ben une fois revenu dans son lit. Lui non plus, ne pu trouver le sommeil cette nuit la.

Le lendemain, Drago se leva de bonne heure de son petit lit. Il s'aperçut qu'Hermione avait déjà déserté le sien. Il se leva et entra dans le salon, ou il trouva Hermione, assise en tailleur sur le fauteuil, plongé dans un livre, qui prenait des notes sur un parchemin.
« Dis donc, tu es bien matinal ! » dit Drago. Hermione sursauta.
« Par Merlin Drago ! » pesta-elle tandis qu'elle essayai de calmer les battement de son cœur. « Ne me refait jamais une chose pareille ! » lança-t-elle.
« Excuse moi, je ne voulais pas te faire peur » dit-il en s'asseyant derrière elle.
« Oui, ben en tout cas c'était raté ! J'ai bien failli renverser mon chocolat chaud ! » Lui dit-elle. En effet, elle tenait une tasse de chocolat à la main, elle adorait ca. Drago se mit sur ses genoux, et s'approcha de son cou.
« Ai-je bien entendu ? » demanda-t-il alors qu'il approchait son visage de son oreille.
« Quoi ? » demanda-t-elle.
« Tu m'as appeler par mon prénom, Hermione... » Susurra-t-il a son oreille, ce qui la fit frissonner. Son cœur repartit dans une course folle tandis qu'il prenait la tasse de chocolat de ses mains et la posai sur la table. Il se plaça devant elle, enlevant parchemins et livres du fauteuil.
« Qu'est... ce ... que tu fait... » Demanda-t-elle embarrassée.
« Tu as une tache de chocolat... » Dit-il en la fixant rapprochant dangereusement son visage du sien.
« Ou... ou...ca » demanda-t-elle pas trop certaine de vouloir connaître la réponse. Son cœur cognait au plus fort dans sa poitrine.
« Juste la... » Murmura-t-il en léchant le chocolat a la commissure de ses lèvres. Elle ferma les yeux, que devait-elle faire ? Le repousser ? Elle tentait de lutter contre les fourmillements qui lui prenaient le bas du ventre.
« Et puis la aussi... » Murmura-t-il a nouveau en léchant le coté opposé de la commissure des lèvres. Elle soupira de plaisir à le sentir si proche, les dernières barrières tombèrent, et elle abandonna toute raison. Elle tourna la tête, en entourant le cou de Drago et ils s'embrassèrent langoureusement. Les mains du jeune homme parcourant les hanches finement dessinées de la jeune fille, puis, il la fit basculer en arrière sur le canapé, et d'une main levée, il éteignit les lumières de la pièce, pour s'abandonner aux plaisirs de la chair avec celle qui allait devenir la femme de sa vie...

Les Héritiers - Les pouvoirs du temps (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant