6

22.5K 963 604
                                    

Une putain de semaine où je suis enfermée toute seule dans cette cellule avec pour seule compagnie les hurlements et les pleurs de douleurs des autres prisonniers qu'Anatoli torture nuits et jours accompagnés de cette horrible odeur de sang et de mort. Cette sonnerie la nuit me rend folle.
 Elle résonne toutes les 15 minutes pendant 30 secondes mais je suis tellement à bout que je ne l'entend même plus. Apparemment Mona va bien, c'est la seule chose que je lui demande tous les jours quand il passe pour aller faire du mal à ces pauvres gens.
Mais est ce vrai ? 

Je me sens faible, je ne ressens plus la faim et la soif malgré le peu que le garde me donne. Mon père me manque terriblement et je sais qu'il doir être fou d'inquiétude. Mon pauvre papa..

La porte s'ouvre me sortant de mes pensées. Anatoli traîne un homme en sang par les cheveux. Il se dirige vers ma cellule.

"-C'est bien lui ? Me demande t’il calment en plaquant la tête de l'homme contre les barreaux. L'homme est complètement défiguré,  ses yeux sont gonflés, ses lèvres fendues à plusieurs endroits et son nez doit être cassé.

-Approche meloch' et dit moi si c'est lui.

J'obéis même si je ne sais pas qui il veut que j'identifie. Je ne connais personne içi. Je lève alors doucement mes fesses et me rapproche. Je me sens tellement faible que j'ai du mal à avoir les idées clairs.

-C'est lui ?

Je fronce des sourcils essayant tant bien que mal de reconnaître quelqu'un mais son visage a tellement été cogné que c'est impossible. Alors mes yeux se baladent sur le corps de cet homme. Bordel, ce tatouage. Diego...

Un hoquet de peur sort de ma bouche quand je le reconnais et je recule de quelques pas.

-Je prend ça pour un oui."

Il pousse le pauvre Diego jusqu'à ce que je pense être la salle de torture.  Il amène tout le monde là-bas. S’en est fini pour lui, il va mourir. J'entend ses bruits de pas revenir vers moi. La cellule s'ouvre, il pénètre à l'intérieur et s'approche de moi. Je recule jusqu'à un coin de la cellule et me laisse glisser jusqu'à ce que mes fesses touches le sol encore une fois, cachant mon visage avec mes bras. Il va me torturer avec lui. Il va me découper en morceaux et faire de mon corps de la bouillie. Il se baisse à ma hauteur.

"-As-tu si peur que ça de moi, meloch' ?

Je ne répond pas et essaie de contrôler mes larmes.

-Oh Elizabeth... Chuchote t’il en caressant mon bras avec le dos de main rêche. Je ne vais rien te faire pour l'instant. Je veux que tu me suives, d'accord ?

Je lève les yeux vers lui qui est concentré à faire des caresses sur mon bras. Il me dégoûte, me donne envie de vomir.

-Qu'allez-vous lui faire ?
-Que vas-tu lui faire plutôt.
-Quoi ?
-Allez debout. M'ordonne t’il alors qu'il me lève en forçant sur mon bras."

Je le suis sans broncher, de toute manière je n'ai pas le choix. Diego est là, assit sur une chaise, ses mains sont attachées à la table et sa tête à la chaise. Ses yeux sont à peine ouverts, il me fixe. Son regard me crie de l’aider. Mais comment ? Je suis si faible et si apeurée. A la moindre faute il me tuera sans vergogne. On est fait comme des rats.

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant