Chapitre 48

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Un tapotement me réveille soudainement. Je dois encore avoir des hallucinations. 

"-Coucou toi...

Je me redresse d'un coup le prenant dans mes bras. Son odeur m'a terriblement manquée. Mon dieu, il est là ! Il est enfin là ! Je pensais qu'il m'avait oubliée. Qu'il nous avait oubliés après tout ce temps.

-Nate... Bordel, tu m'as tellement manqué. 

Ses mains attrapent mes joues fermement. 

-Ca va ? Tu n'as rien ?

J'hausse la tête de haute en bas. C'est bientôt fini.

-Ok. Suis moi, on a pas beaucoup de temps. Allons chercher le diable."

J'attrape mes chaussures gardant ma chemise de nuit blanche. Je le suit alors qu'il sort de ma chambre. Nos pas résonnent doucement, personne n'est présent dans les couloirs. Il ne cherche même pas à nous cacher. C'est bizarre... Je comprend vite pourquoi quand je vois du sang sur le sol et les murs. Il a fait un massacre à lui tout seul. C'est digne d'un film d'horreur, ça m'en fait frisonner d'effroi. Les caméras sont cassées. Comment à t'il fait ça tout seul ? Sans faire de bruit en plus...

Une fois a l'extérieur du centre Nate ferme la porte à clef, la cassant à l'intérieur avant de nous faire monter dans une voiture de police.

"-Tu l'as volée ?

Il n'a pas le temps de répondre que la radio gronde.

《Besoin de renforts à la prison County Jail immédiatement.》
-Et c'est parti !"

Nate rigole alors qu'il roule bien au-dessus de la limitation s'amusant avec le gyrophare. Il est aussi taré que son ami.

On arrive au bout de dix minutes dans un champ où un hélicoptère nous attend. Je suis le blond. Il démarre avant de me jeter un gilet pare-balles.
C'est quoi le plan ? Je ne savais même pas qu'il savait piloter. Mais le sait il vraiment ?
L'hélico tourne me fait tomber par terre me faisant souffrir, sous le rire de mon ami. 

Nous arrivons très vite à la prison nous faisant cribler de balles. Des hommes sont dans la cour se battant, certains avec leurs poings d'autres avec des armes. Des corps jonchent le sol certains sont même pendus aux fenêtres. Que s’est il passé ? Aucun garde n'est dehors. Ils les laissent s'entre-tuer. Soudainement une silhouette attire mes yeux. Il est sur le toit, deux armes à la main dans une combinaison orange. Nate me hurle d'ouvrir la porte et de m'écarter. Je lui obéit sans broncher sous l'adrénaline mais je reste à côté de la porte me tenant fermement. Je vais enfin pouvoir le serrer dans mes bras. L'hélico se rapproche du toit alors que le russe prend de l'élan.
Il va sauter. Ce taré va sauter.
Ses mains agrippent la rambarde alors que je me précipite auprès de lui pour l'aider comme je peux à entrer. Ma main agrippe son pantalon le tirant de toutes mes forces. On fini très vite à l'inverse alors que Nate prend de l'altitude. Ses lèvres se posent désespérément sur les miennes. C'est brutal et désespéré à la fois. Bordel qu'il m'a manqué ! Je ne veux pas qu'il me lâche. 

"-Les gars vous vous bécoterez plus tard. On a déjà deux hélicos à nos trousses et ils vont bientôt être autorisés nous exploser."

Anatoli me lâche soudainement à mon plus grand regret avant d'attraper une mitraillette. Il pose l'arme sur son trépieds avant de tirer à vu. Je ne réfléchis pas et attrape le deuxième suivant ses mouvements. Aucune pensées ne traversent mon esprit alors que je tire sur les deux engins volants. Qu'ont ils fait de moi ? 

"-Dans combien de temps ? Crie le brun. 
-Bientôt, il faut s'équiper !"

Anatoli m'attrape par l'épaule me tirant dans la cabine. Ses mains s'agitent sur moi avant qu'il ne s'attache à mon dos. Nate lâche les manettes après avoir mit le pilote automatique et de s'équiper à son tour. On va sauter. ON VAS SAUTER. 

Je hurle alors que le russe nous jette dans le vide au-dessus des immeubles.

On va mourir ! On est beaucoup trop bas ! 

Je sens mes larmes couler d'elles-mêmes à cause de la force du vent et ma bouche grimacer. Je retiens ma chemise de nuit comme je peux. Mais je pense que si il y a du monde aux fenêtres, ils ont tous vus mon cul. Je ne peux me retenir de rire en imaginant ma figure. Le parachute s'ouvre nous projetant en arrière. 
Nos pieds touchent très vite le toit d'un immeuble, mes genoux heurte le sol les faisant saigner sous mon crit. Anatoli nous détache très vite alors que Nate ouvre une grosse caisse. Il nous jette des armes alors que nous courons à l'intérieur de l'immeuble sous les tirs. Il a tout prévu. 

"-Les keufs nous plombent les gars ! Tuez ces fils de putes !"

Je comprends maintenant pourquoi il a choisi ce quartier. Alors que les deux hélicoptères font demi-tour on entend les sirènes qui se rapprochent. Nous suivons Nate comme son ombre, c'est son plan. 

La main d'Anatoli tient fermement la mienne alors qu'il tire sur des hommes qui nous menacent. Je lâche un cri quand je sens quelque chose me brûler violement le mollet gauche m'écroulant au sol. Je me retrouve mise en une seconde sur l'épaule du russe alors qu'ils continuent de descendre les escaliers. Des hurlements de rage et des impacts de balles se font entendre. Ça doit être le bordel dehors. Je me retiens de geindre alors que toute ma jambe me brûle, c'est insoutenable. Je peux voir le sang dégouliner et ma chemise de nuit rougire. Une odeur nauséabonde me vient aux narines me donnant envie de vomir. 

Bordel, on est dans les égouts. Des rats se promènent sans même nous calculer. On va choper la rage. Les couloirs sont interminables et j'ai aperçu plusieurs fois Nate avoir des hauts de coeur. Il est à deux doigts de gerber. Je ne sais absolument pas ou il nous amène mais ça fait des heures qu'ils marchent alors que je suis à deux doigts de m'endormir. Je perd trop de sang. Mes pieds glissent par terre alors que je suis fermement retenue par Anatoli qui me jauge du regard. Non, je ne vais pas bien.

"-Faut pas que tu t'endormes, ok ? Tu vas marcher un peu.

Je comprends à peine ce qu'il me raconte. Mon estomac se vide sur ses pieds suivit de Nate qui me suit dans un coin.

-Oh la vache ! Piouf fallait que ça sorte !

-Kto na menya navel etikh dvukh idiotov ... (Qui m'a collé ces deux idiots...)

-Roh ça va depuis tout à l'heure j'ai la gerbe ! Je sais pas comment tu fais ça pue la merde, c'est horrible. J'ai jamais senti un truc pareil même l'odeur de la mort est plus douce.
-Il faut y aller."

Mon bras passe sur les épaules du brun qui me soutient pour marcher, l'obligeant à s'abaisser. Ça va jamais le faire. Je peux pas. J'y arrive pas. 

Une fois sortis des égouts une voiture nous attend nous conduisant à une petite maison. Anatoli me lâche sur le canapé avant d'analyser ma blessure et d'attraper une boîte. Nate me donne un torchon. 

"-Mais ça dans ta bouche ça va faire mal.

Je fronce les sourcils mais je comprends très vite. De l'alcool brûle ma peau alors que je hurle à pleins poumons. Le plus jeune des deux vient plaquer sa main sur ma bouche alors que le deuxième chauffe une épingle à épiler. Non, pas ça ! J'essaie de me débattre mais je suis très vite maîtrisée. Ma chair rentre en contact avec le fer brûlant. Je n'ai jamais eue aussi mal de ma vie. Mes larmes coulent d'elle-même et je sens mon corps transpirer pour se défendre. Il faut que ça s'arrête ! Je peux pas ! Je panique quand je vois l'homme que j'aime attraper du file et une aiguille. Non. Non. Non. A peine que le bout pointus rentre en contact avec ma peau, je me sens partir.

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant