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Aucun effet. Je m'attendais à ne plus sentir mon corps, à ne plus contrôler mes paroles, mais rien appart ce picotement dans ma narine qui commence à me brûler. Anatoli attrape mon visage en coupe dans sa main, basculant ma tête en arrière pour planter ses yeux clairs dans les miens avant de la laisser descendre sur mon coup sans mettre de pression. Un sourire satisfait est collé sur son visage. Obéissance et fidélité. Son visage est si près de moi qu'un frisson descend dans mon dos. Il me pousse alors sur le côté et pose ses fesses a coté de moi sur le sol avant de refaire deux lignes distinctes sur la table basse et de les sniffer. Il essuie le bout de son nez avec son poignet tout en reniflant. Il attrape les dernières miettes avec son index, tournant son visage sur moi lèvent son doigt vers moi. Comprennent où il veut en venir, j'ouvre légèrement la bouche, tirent la langue. Si il pourrait mourir maintenant d'une overdose, je ne dirais pas as non. Son index glisse sur cette dernière puis sur ma lèvre avant qu'il ne le recule. J'avale. "Khoroshaya devushka" Chuchote t’il. Je ne sais absolument pas ce que ça veut dire, mais surement rien de méchant à l'intonation de sa voix. Il laisse tomber sa tête en arrière, fermant les yeux. Mon regard se porte sur la partie apparente de son torse, des cicatrices sont visibles, des petites et des grandes. Des cicatrices de ce que je pense être des impacts de balles, des coups de couteau et de petites brûlures. Une arme de chaque côté de ses hanches. Je relève les yeux sur son visage et je découvre que les siens juge mon visage.

"-Tu as si peur que ça de moi Elizabeth ? Mes yeux te brûlent à quel point?

Je ravale ma salive, il a tout écouté bien entendu.

-Oui, je suis dérangé et tu ne sais pas à quel point. Ce n'était qu'un avant-goût, tu n'as encore rien vu.

La couleur claire de ses yeux est entourée de petites veines rouges et je devine que c’est la cocaïne qui lui monte à la tête.

-Vous allez nous tuer, hein ?
-Oui mais pas maintenant.
-Alors pourquoi, je vous aiderais si je sais qu'on va mourir ?
-Parce que vos morts seront rapides si tu m'aides. Crois-moi Elizabeth, tu n'as pas envie de mourir lentement de mes mains... Je sais pas par quoi je commencerai. Peut-être lacèrerai ton petit corps pour que tu te vides petit à petit de ton sang sans que ça ne soit fatal. Ou bien te déboîter les membres un par un, ça ne sera pas fatal non plus. T'arracher tes putain de yeux, ouais peut-être que je commencerai par ça. T'arracher tes putain de yeux eto zastavlyayet mena drozhat'( qui me font frissonner), ça c'est une bonne idée. Crache t’il alors qu'il recommence à faire une ligne parfaite de sa poudre blanche.

Il ne va donc jamais s'arrêter ? jusqu'à ou peut il aller ?

Il sniffe sa ligne avant prendre le reste avec son doigt et de le lécher. Bordel, je n'aurais jamais pensée que de le voir faire ça lui donnerait un air sexy. Je divague complètement et un rire incontrôlable sort de ma bouche.

-Qu'est-ce qu'il te fait rire meloch' ?
-Je ne suis pas votre petite chose. Lui annonçais-je en arrêtant de rire.
-Pourtant tu m'as promis obéissance et fidélité alors si, tu es ma petite chose.
-Vous avez tout fais pour me manipuler...
-C'est le comble de la vie soit tu es un mouton soit un loup.
-Sois un monstre."

J'écarquille les yeux, c'est sorti tout seul. Je redresse la tête alors que je ne l'avais même pas sentie partir sur le côté. Anatoli rigole mais un vrai rire franc, la main sur le ventre. Un sourire fait sa route sur mon visage et mon rire rejoint le sien. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Mon rire s'arrête alors que j'entend mon téléphone sonner.

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De : Andrew
A : Eliza
Est ce que tu dors mon petit ange ?
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Je souris devant ce message mais ne répond pas. Il serait capable de débarquer et il l'a déjà fait.

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant