Merde. Suis-je au paradis ?
Il ressemble à Anatoli sans barbe et en blond. Ses yeux azur me percent l'âme, c'est exactement le même regard, celui qui me fait frissonner, celui qui me fait fondre de l'intérieur
Suis-je morte ?"-Comment te sens tu Elizabeth ?
Mon coeur loupe un battement, c'est la même voix.
-Anatoli ?
Son éternel sourire narquois s'étire sur ses lèvres. Je prends le temps de le détailler. Il est habillé d'un tee-shirt noir accompagné d'un jeans brute et de chaussures de ville sombre.
Qu'à t'il fait du diable ?
-Tu n'as pas trop mal ?
-Ca va... Qu'as-tu fais ?
-Slushat' (Écoute) on vas quitter le pays le temps que ça se calme. Tu vas aller te doucher et quelqu'un viendra changer ton apparence, d'accord ?"Je me contente d'hausser la tête de haut en bas. Mais cet homme devant moi me perturbe. Soudainement ses lèvres viennent embrasser les miennes. C'est si doux. Sa main caresse ma joue. Il m'a terriblement manqué. Son front vient se coller au mien profitant de ce moment de calme avant la tempête.
Est ce que son plan va fonctionner ?
Je l'espère.J'essaie de me lever mais mon mollet me fait atrocement mal. Le mafieu m'aide à aller jusqu'à la salle d'eau, croisant Nate qui me sourie. Ouha. Il est devenu brun, ses yeux sont de couleur vert et une petite moustache est présente sur son visage. J'ai presque eu du mal à le reconnaître.
Depuis quand je dors ?
Une fois arrivés à la salle de bain, Anatoli me propose de l'aide que je refuse. Je dois y arriver. Je ne dois plus être faible.
Je m'assois sur la cuvette des toilettes pour enlever le tee-shirt qui m'a été mit sûrement après que je me sois évanouie. Je prends le temps d'examiner mon mollet mais il est bandé. Ça doit être affreux. Mes pieds me guident jusqu'à la douche, je retiens mes gémissements de douleur. Ça fait un mal de chien. L'eau brûlante sur ma peau me fait du bien. Ça fait des mois que je n'ai pas pris de douche seule. J'étais observée chaques minutes, chaques secondes. J'ai l'impression d'être libre quelques instants. Je frotte ma longue tignasse si je pouvais les couper dieu que je le ferai sans hésiter. Je retire toute cette crasse et tout ce sang de ma peau pâle. Une fois propre j'enroule mon corps dans une serviette avant d'essuyer la buée du miroir. J'ai encore maigris à cause de mes vomissements pour ne pas ingérer ces foutu médicaments. Je ne suis pas folle. Je ne suis pas folle. Mes joues ce sont creusées et mes sourcils ce sont épaissis, ils sont clairement horribles. Et cette tignasse. Je fouille dans un tiroir au hasard et trouve une paire de ciseaux. Dans un excès de rage, je les coupes encore et encore. Je ne suis pas folle. Mes cheveux tombes dans le lavabo ou sur le sol. Je souffle posant la paire coupante. Ils ne touchent même pas mes épaules. Je sourire fière de moi avant d'attraper les vêtements posés sur le meuble et de retourner m'assoir sur la cuvette. Juste une culotte et une robe fleurie patineuse. Je m'habille avant de quitter la salle de bain la laissant déranger. Je marche comme je peux jusqu'au petit séjour.
Il est là assis sur une chaise. Une personne est en train de faire une moulure sur son nez et une autre entrain de lui tatouer faussement le coup. Ils le changent complètement. Son regard se pose enfin sur moi me faisant revivre. Il fronce d'abord les sourcils avant de me sourire. Un bras vient se poser sur mes épaules. Nate.
"-Merci d'être venu me chercher.
-Merci d'être resté. Tu l'as fais changer.
-Changer ?
-Tu lui a appris à accepter son passé.
Je ne pensais vraiment pas que ça pouvait fonctionner votre truc. Je ne pensais pas qu'il pouvait aimer, c'est trop bizarre."Je sourie malgré moi. Il m'aime vraiment alors ?
Il m'aide à m'assoir sur une chaise à mon tour alors qu'un des deux hommes vient vers moi avec une perruque blonde. Je me laisse faire docilement alors qu'il installe une sorte de bonnet de bain sur ma tête pour cacher mes cheveux avant d'installer la perruque. A quoi vais-je ressembler ? L'homme m'épile les sourcils à mon plus grand bonheur.
Il ne sait même pas combien je lui en suis reconnaissante. Une fois fait, il me tend une paire de lentilles marrons m'expliquant comment les mettre avant de me mettre un faux piercing sur ma narine droite et de me maquiller. L'autre personne me fait quelques faux tatouages délicats sur mon bras gauche. Une tête de chat sur mon avant-bras, un papillon sur mon épaule et un petit coeur sur un doigt. J'ai toujours voulu des tatouages mais mon père était clairement opposé. Ça faisait trop délinquant pour lui.
Leur travail fini, je peux enfin me regarder dans le miroir. J'ai du mal à me reconnaître. Je n'avais jamais osé avoir des surcils si dessiné et cette couleur blonde platine me vas plutôt bien, je dois l'avouer. Et ces yeux marron je n'arrive pas à savoir si j'aime bien ou pas. C'est si étrange et si fascinant à la fois."-On vas passer aux photos."
Quoi ? Anatoli et moi moi-même nous faisons prendre chacun notre tour en photo sur un fond blanc. Ils nous font des nouveaux papiers d'identités. Je marche doucement jusqu'à l'ordinateur. Je m'appelle désormais Rose Koiti et j'ai 24 ans. Et Anatoli s'appelle Sacha Koiti, 28 ans.
.
Je stresse. Mon dieu, on s'est déjà fait contrôler deux fois sur le trajet. Anatoli est resté très calme, il a même plaisanté avec les agents. Qui est cet homme ? Alors que moi, je restait silencieuse aux mises en gardes des policiers. Un prisonnier et une femme admise en psychiatrie se sont évadés. Ils sont dangereux et armés. Et à la radio c'est pire, on est des monstres clairement. Une fois arrivés à l'aéroport, le russe attrape notre seule valise alors que j'attrape sa main. Je boite mais je me retiens de grimacer. Il ne faut rien laisser paraître. L'aéroport grouille de militaires armés. Anatoli enregistre notre valise avant qu'on ne s'installe sur des sièges en attente de notre vol.
"-Ou va t'ont ?
-On pars pour Cuba
-Cuba ?
-Oui, on ne pourrait pas nous arrêter pour ce qu'on a fait ici.
-Tu regrette de partir ?Ses doigts joues avec les miens.
-Non, c'est sûrement un moyen de devenir quelqu'un d'autre.
-Le désires tu au moins ?Son regard capte enfin le mien.
-Je veux devenir quelqu'un de meilleur pour toi, tu le mérites. Je le mérite.
Je lui sourie tendrement alors je viens l'embrasser. Je voudrais le faire encore et encore. Si un jour je vais en enfer je pourrais me venter d'avoir vu le paradis sans y entrer. J'aime quand il me regarde si profondément comme il le fait à cet instant.
Je n'ai pas envie de chercher mieux. Mais est-ce qu'il y a mieux que lui ? J'ai toujours aimée découvrir chacun de ses tics, chacune de ses facettes. Alors qu'avant j'avais si peur de lui. Je ne savais pas encore que je pouvais devenir accro à des choses insignifiantes. C'est peut-être ça l'amour, c’est transformer la banalité en quelque chose de fou. Ne même plus a avoir à se poser la question, voir tous ça comme une évidence. J'ai aimée le séduire, essayer d'illuminer ce visage si glacial. J'ai aimée passer ces nuits auprès de lui même si il ne me serrait pas dans ses bras. J'ai aimée faire semblant d'être stupide pour le faire avouer ce qu'il disait à demi-mots. J'aime son rire, son corps, son âme. Je m'endors tous les soirs avec cette flamme dans le coeur. J'ai aimée ces soirs à défaire les draps encore et encore entendre ses soupirs d'aise et ses gémissements rauques. Je pensais au pire mais je vie de mieux depuis que qu'il est là. Il n'y a rien a jeter.
"-Excusez-moi, je vais vous demander de me suivre s'il vous plaît. "
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Elizabeth.
RandomElizabeth & Anatoli Il est fou, libéralement bon à enfermer et je vais finir comme lui. Histoire terminée en correction. -Histoire violente avec des scènes qui peuvent choquer. -Histoire à caractère sexuel consentie et non consentie qui peuvent ch...