Elizabeth.

Chapitre 34

J'ouvre les yeux en baillant. Ma tête est posée sur le rebord du canapé et des pieds sont contre mon dos. Nate est dans la même position que moi mais de l'autre sens. Un ronflement me fait tourner la tête. Aaron dort sur le fauteuil. Nous nous sommes effondrés comme des masses au petit matin une fois la porte passée. Je m'assois tout en m'étirant. Je suis encore fatiguée mais il faut que je me lève sinon, je ne dormirai pas ce soir. Je prends la direction de ma chambre pour aller prendre une douche et me laver les dents. J'ai encore le goût de l'alcool dans ma bouche ce qui me donne envie de vomir. 

Une fois propre et habillée mon regard se pose sur le diamant que j'ai autour du doigt. Elle est vraiment magnifique.
Je redescends pour pouvoir prendre un petit petit-déjeuner, je meurs de faim mais une fois arrivée à la cuisine. Les trois hommes braquent leurs regards sur moi. Ais-je fais quelque chose de mal ? Une grande boîte trône sur le bar américain. Emballé de couleur blanche et d'un nœud de soie rose pâle. 

"-Quelqu'un vient de déposer ce colis pour toi. M'annonce Anatoli. 
-Qui ça ? Je ne connais personne. 
-Un des hommes d'Andrew.

J'avale ma salive à entendre son nom. C'est donc l'heure de sa vengeance. 

-Tu n’es pas obligée de l'ouvrir, on peut directement le détruire. 
-Non, je vais le faire..."

Un petit mot est accroché au ruban.

< Avec tout mon amour.
Andrew.>

Je soupire et défait le nœud puis enlève doucement le papier cadeau. Je ne peux empêcher mes mains de trembler. Une boîte isotherme de taille moyenne est devant moi. Les trois mafieux s'approchent curieusement. À peine ais-je ouverte la boite qu'une odeur nauséabonde me monte aux narines me donnant envie de vomir. Je prends mon courage à deux mains et l'ouvre d'un coup.

Ma respiration se bloque alors que je me sens pâlir. Aucun son ne sort de mes lèvres, alors que des injures sortent de la bouche des garçons. Je n'arrive même plus à penser ni même à bouger. Je tiens seulement cette boîte de mes deux main dans laquelle se trouve la tête de mon père en décomposition. Je n'arrive pas à réagir. Des mains viennent attraper les miennes pour me tirer de cette vision d'horreur. Mais c'est trop tard, elle est encrée en moi. Je laisse Nate m'amener plus loin, je n'arrive pas à ressentir quelque chose. J'entends Anatoli crier de trouver ce fils de pute avant que le blond m'amène à l'étage pour finir dans la chambre ou je loge. 

"-Tu veux quelque chose ?
-Non.
-Tu veux... un câlin ?
-Non, je veux être seule.
-Euh...Ok."

Je l'entend claquer la porte alors que je reste debout, plantée ici. 
Je ne n'aurais jamais imaginée vivre un jour comme celui-ci. Je sens mon coeur se mettre à saigner lentement comme si je commençais à comprendre la situation. Aujourd'hui je l'ai perdu et j'ai l'impression que le monde s'écroule, que la terre va arrêter de tourner. Ça bourdonne dans ma tête, c'est horrible. Chaque parcelle de mon coeur et de mon âme ce déchire petit à petit. C'est pas possible. Non, c'est impossible. Il peux pas ne plus être. Andrew n'avais pas le droit de faire ça, pas mon père, mon seul repère. Le seul qui m'aimait vraiment qui ne me jugeait jamais. Il avait encore tant de choses à faire, à accomplir. Je prends conscience petit à petit que je ne le reverrai plus jamais à part dans mes rêves. Je n'ai même plus de photo. Plus jamais je ne pourrais le toucher, le serrer dans mes bras, le sentir ni même entendre sa voix. C'est arrivé, il m'a quitté. À tout jamais. Le plus dur dans tous ça c'est de ne pas savoir... De ne pas savoir si il a souffert. De ne pas savoir comment il lui à fait ça. Il y a tellement de questions qui tournent dans ma tête que je ne réfléchis plus correctement. Mais celle qui revient le plus, la plus compliquée, est ce qu'il savait à quel point je l'aime ? Je ne lui est jamais montré à quel point je l'aimais, à quel point il était important dans ma vie. On se dit toujours qu'on à le temps mais non. Mon père, mon héro qui n'a jamais faiblit après la mort de maman.