Chapitre 14

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Le dernier verre était celui de trop. Je vide l'intérieur de mon estomac. Bordel que j'ai la tête qui tourne. Je me relève en essuyant ma bouche et en tirant la chasse d’eau. Je dois être dans un état pitoyable. Rigolais-je. Sauf que mon rire se stoppe net quand mon regarde croise celui de la brune aux yeux bleus dans le miroir. 

"-Que me veux-tu ?
-J'ai quelque chose pour toi.
-Je n'en veux pas, on ne se connait pas.
-S'il te plaît, il faut que tu le prennes... Me supplie t'elle en avancant verre moi.

Je me retourne pour lui faire face.

-Tu es Carmela ? Celle de la soirée ?
-Oui, je suis Carmela...
-Il est là ? Demandais-je calmement après avoir repris ma respiration. 
-Non ne t'inquiètes pas.

Je souffle de soulagement malgré moi. Elle cherche alors quelque chose dans sa poche et y sort un écrin noir.

-C'est pour toi. Declare telle.
-Je n'en veux pas. Je ne veux rien de sa part. Qu'il se la mette là ou je pense ! M'énervais-je avant de me diriger vers la porte.

Une main m'attrape par le bras, m'empêchant de partir. Je regarde Carmela. La pauvre. Son regard est si triste. Elle crève d'amour pour Anatoli et cet enfoiré l'envoie "m'offrir" un cadeau. Je mettrai ma main à couper qu'il la menacée pour qu'elle le fasse. Je soupire et attrape l'écrin. Son regard me fixe. Elle veux que je l'ouvre. La brune veux voir ce que le russe m'offre. Ce qu'elle n'aura jamais. Elle veux vérifier sa théorie, qu'il y a quelque chose entre lui et moi. Mais non, je veux juste qu'il creve comme un rat. Je regrette tellement ce qu'il s'est passé entre nous. C'était une erreur. 
J'ouvre l'écrin, une bague. Une putain de bague. Je ris. Je ris tellement fort. C'est qu'il à du goût en plus ce con ! Elle est magnifique. Je l'attrape entre mes doigts pour la regarder de plus près. C'est une bague en argent et une pierre rose y trône. Je n'ai aucune idée de son prix et je veux pas le savoir. Une inscription en russe y est noté. Meloch'. Que cherche t'il à prouver ou à faire ? Je comprends plus rien. Il essaye de me prouver que je serai toujours sa petite chose ? Il doit vouloir me tuer alors pourquoi m'offrir ce cadeau et pas une balle dans la tête ?

-Tu pourras lui redonner, ou garde là si tu l'as veux.
-Non, tu dois la prendre. Anatoli le saura, il sait toujours tout et il me fera du mal.
-Ton père est un mafieu à ce que j'ai compris, non ? Alors, il ne te fera rien.
-Il s'en fiche de ça. 
-Ecoute, mon seul rêve en ce moment c'est qu'il crève alors je ne vais pas accepter son cadeau, d'accord ?
-Je voulais pas en arriver là, mais il a dit que si tu refusais les parents de Mona n'auront jamais son corps.
-Quoi ? Qu'est-ce tu racontes ?
-Si tu accepte le cadeau, il enverra son corps à Londres." 

Je suis sûr le cul, bouche bée. Je pose la boite sur le bord du lavabo et cache la bague dans mon soutien gorge pour que ni Andrew ni personne ne se doute de quelque chose. Je le savais, être déterminé mais faire du chantage ? Ça ne lui va pas mais pour lui, tout doit être bon pour arriver à ses fins. Il veux me détruire mentalement, me brûler de l'intérieur. Il est le diable, et le diable aime voir la douleur dans le regard des gens. 

Je rejoins le balcon scrutant la foule. Il doit être ici, j'en suis sûr. Il n'a peur de rien. Je cherche aussi Carmela, elle va sûrement aller le rejoindre pour lui confirmer qu'elle à fait son travail. Nate, Nate est là au bar sirotant un verre. Il me fait coucou d'une main, un sourire niait au visage. Qu'est ce qu'il fait là ? Anatoli serait venu vérifié par lui-même que le travail demandé est fait ?

Le blond me sort de mes pensées levant ses sourcils plusieurs fois en écartant sa veste me montrant ces armes. Deux hommes viennent le rejoindre alors qu'il regarde un peu partout dans la pièce. Mon corps commence à trembler. Il est la pour se venger. Ça va être un massacre. Encore. Non par pitié... Je voulais juste oublier le temps d'une soirée. J'inspire un bon coup, mais mauvaise idée. Cette odeur, ce parfum. Il est là, pas loin. Mes larmes coulent automatiquement alors que je recule d'un pas prête à m'enfuir, mais mon dos rencontre un tors chaud et dur. Un couinement sort de ma bouche alors que le brun fait glisser lentement sa main sur mon ventre se collant littéralement à mon corps, respirant l'odeur de mon coup.

"-Tu penses pouvoir m'échapper comme ça temno glupyy ? (Sombre idiote). Tu penses que donner ton zhopa (cul) à un autre mafieu va te sauver, hum ? Tu comptes faire quoi après quand il aura assez jouer avec toi ? Te trouver un autre ublyudok yebat' (fils de pute à baiser) puis comme ça jusqu'à que plus personne ne veuille de ce jolie petit visage ? Vy khotite, chtoby ya zabral vashu krasotu u vas ? YA khochu brosit' v tebya kislotu. (Tu veux que je t'enlèves ta beauté ? Je veux te jeter de l'acide au visage)."

Je tremble de tout mon être ne comprenant pas ses menaces, mais sa voix est si ferme que je comprend qu'il veux me torturer. Son autre main rejoint ma chevelure tirant mes cheveux en arrière. Le contact du fer de son arme sur mon crâne me donne des frissons d'effroi alors qu'il me lèche le coup me serrant encore plus fort contre lui. Il va me briser les côtes. "YA deystvitel'no khochu sdelat' tebe bol'no. Mne eto nuzhno, Elizabeth. (J'ai tellement envie de te faire du mal. J'en ai besoin Elizabeth.) Me susurre t'il à l'oreille. Sa voix est douloureuse, je le ressens. Il a besoin de quelque chose.

"-ELIZA ! QU'EST-CE TU FOU ?!"

Le russe nous retourne d'un coup sec braquant son arme sur Andrew. Ce dernier n'attend pas une seconde pour faire de même.

-QU'EST CE QUE TU FOU ICI FILS DE PUTE ?! TU ES CHEZ MOI , C'EST MA VILLE ! MON TERRITOIRE ! MA NANA ! LÂCHE LÀ OU JE TE PLOMBE LE CRÂNE. 
-Ta nana ? Rigole t'il. Ona zanimalas' so mnoy lyubov'yu (C'est à moi qu'elle à fait l'amour).
- Arrête ton charabia et lâche là ! Je rigole même pas avec toi ! Le menace t'il alors que ses hommes le rejoignent. Tu es seul dans une boîte qui ne t'appartiens pas.
-Qui t'as dis que j'étais seul ?" Lui demande le russe alors que ses hommes le rejoignent à son tour. 

J'ai comme une impression de déjà vu sauf qu'il n'y a pas de voiture et que Mona n'est plus là. Des coups de feu se font entendre, le brun me tire avec lui dans les couloirs. Je lui hurle de me lâcher, me débattant de toutes mes forces, mais il se retourne me mettant une giffle qui me sonne avant de me porter comme un sac à patate sur son épaule posant sa main au passage sur mes fesses y laissant une petite claque. Mais je bouge encore comme un verre de terre. Je ne veux pas retourner avec lui ! Jamais ! Il est le diable en personne ! Il vas me torturer ! 

-ANATOLI ! Crie une voix que je reconnais.

Je lève la tête et tombe sur une paire de yeux marron enragé, les cheveux en batailles, les vêtements et la peau tachée de sang. Le russe s'arrête tout en se retournant vers l'homme qui le braque de deux fligues.

-LACHE LÀ ! Lui ordonne t'il alors que je me débat encore. 

Le russe me fait glisser d'une lenteur incroyable sur son corps. Ma robe se lève mettant mes fesses en contact direct avec le costard qui couvre le haut des ses cuisses. Rien n'échappe au regard d'Andrew.

-ARRETTE ÇA ! ARRÊTE ÇA TOUTE SUITE !
-Qui te dit quelle n'aime pas ça, hein Meloch' ? Ça ne t'as pas dérangée l'autre soir.
-JE VAIS TE TUER FILS DE PUTE ! Crit fou de rage le roux en tirant dans notre direction. 

Un crit incontrôlable sort de ma bouche alors que je me protège le visage.

-Tu sais Andrew quand tu l'as ramenée le dernier soir ? Juste après l'avoir embrassée, c'est moi qu'elle à baisée, pas toi. Rigole t'il. C'est moi qui ai touché sa peau, c'est moi qu'il l'ait embrassée encore et encore jusqu'à ce qu'elle jouisse mon prénom. Et le lendemain, tu te rappelles Elizabeth ? Me demande t'il en rigolant fière de lui. 

Andrew ne voudra plus de moi, il le sait. 

-Tu sais Andrew quand tu es arrivé, je la baisait sous la douche, je l'ai fais jouir deux fois d'ailleurs, je l'ai même fait pleurer. Toi, tu n'y arriveras jamais malen'kiy chlen (petite bite).
-FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! PUTAIN DE MERDE ! LÂCHE LÀ ! LÂCHE LÀ MERDE !

Il est fou de rage et je sens le russe jubiler derrière moi. Il est si fière de lui. 

-Oh mais tu croyais qu'elle t'aimait Andrew ?bKakoy milyy... (Comme c'est mignon...) Tu es aussi ridicule que dégueulasse. Qui pourrait aimer un mec comme toi ? Regarde toi ! Chef d'un petit territoire sans avenir. Tu as quoi 3-4 milles hommes ? C'est ridicule, 
ty smeshnoy  (tu es ridicule). Je vais tout te prendre et te détruire. YA otorvu tvoi yaytsa (Je vais t'arracher les couilles) 
-Des paroles que des paroles ! Par contre moi, je vais te mettre une balle en pleine tête fils de pute ! Le prévient Andrew avant de tirer aveuglé par sa haine. 

Je lâche un cris alors que le brun passe rapidement dans un couloir pour nous protéger des balles. Le crit du roux se fait attendre accompagné de rafales de balles. Il a la rage, il veux le tuer et peut-être aussi me tuer par la même occasion. 

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant