Elizabeth.

Chapitre 38

"-Plus fort Elizabeth !

J'essaie de mettre plus de force dans mes coups alors que des goûtes de sueurs perlent un peu partout sur mon corps. Mes bras me font terriblement mal alors que mes poings frappent sur le sac. Nate est descendu s'entraîner mais son envie de faire du sport lui est passée quand il m'a vu, mettant sa casquette d'entraîneur. Le blond m'a fait courir plus d'une heure autour du chateau me faisant cracher mes poumons pour ensuite me dire de faire trente minutes de velo, quelques autres machines pour ensuite finir sur le sac de frappe. J'ai mal partout et je peux deviner que demain j'aurais du mal à me lever de mon lit.

-C'est bon. J'en peu plus. Soufflais-je en me laissant tomber en arrière."

Mon dos claque sur le tapis alors que j'enlève mes gants. J'essuie mon front du revers de ma main alors que Nate s'allonge à côté de moi. J'essaie de reprendre ma respiration mais il m'a achevée. Je n'ai jamais fais autant de sport de ma vie.

"-Tu es sur de vouloir venir mardi ?
-Oui.
-Tu n’es pas prête physiquement et mentalement. Tu ne sais pas ce que c'est de tuer quelqu'un. C'est pas en tuant Andrew que tu iras mieux bien au contraire. 
-Qu'est-ce que tu en sais ? Il mérite de crever. 
-Je ne dis pas le contraire. Je dis juste que tu ne devrais pas le faire. Ça va te hanter toute ta vie. Ce n'est pas en tuant ton violeur que les viols vont s'effacer comme par magie, ce n'est pas en tuant le tueur de ton père qu'il va revenir. Ce qui est fait et fait Elizabeth. Tu ne te sentiras pas mieux. 
-Anatoli s'est senti mieux lui après quand ils les a tuer. 

Le blond tourne la tête surprit vers moi. Merde. Il ne savait pas que son plus fidèle ami m'a avoué son passé.

-Sauf que tu n'es pas comme lui. Il s'est fait enfermer dans un asile avant que je l'aide à s'échapper. Anatoli est un psychopathe. Il aime torturer et faire du mal aux gens.
-Un psychopathe ?
-Il a était était diagnostiqué quand il avait 15 ans Anatoli est quelqu'un de très arrogant, trop sûr de lui, manipulateur et insensible à la douleur des autres, dominant et autoritaire et il n'a peur de rien, rien du tout. Le fait qu'il était très impulsif à l'époque ne l'a pas aidé je suppose. Il n'a pas d'empathie, pas de remords. L'amour pour lui ne veut strictement rien dire, ne mène à rien. Le danger le rend vivant et c'est toujours le cas même à l'extrême. Anatoli aspire à tout contrôler que ce soit les autres ou son environnement. Il tisse des liens par intérêt. Il considère son entourage commes des objets qu'il peut manipuler à sa guise, rien de plus.
-C'est pour ça qu'il m'appelle petite chose ?
-Exactement. Tu n'es rien d'autre qu'une petite chose pour lui. Anatoli ne s'attache pas."

Je ravale ma salive, marmonnant que je dois aller me doucher. Mes jambes tremblent et mes larmes sont à deux doigts de couler. Mes mains ferment la porte à clef avant que je m'effondre sur mon lit. Je savais que je ne devais rien espérer avec lui mais j'espérais qu'il se soit attaché un minimum à moi. Je l'espérais au plus profond de moi. Je sais très bien qu'il n'y aurait rien d'autre que du sexe mais me prendre la vérité en pleine face me brise le coeur. Peut-être que j'espérais au fond qu'il me garde auprès de lui. Que ses lèvres m'embrassent toute la vie. Que ses doigts laissent à jamais des traînées de frissons sur mon corps chaud. Que ses yeux me transpercent de l'intérieur faisant battre mon coeur, me le réparant petit bout par petit bout. Mais ce n'était qu’illusion. Je suis sa petite chose rien de plus. Je me lève rageusement filant à la douche. Je ne dois pas me laisser abattre et oublier mon but : tuer Andrew pour ce qu'il m'a fait mais surtout pour avoir prit la vie de mon père qui avait déjà trop subi. Je veux tout savoir de leur plan. Je ne veux absolument pas être mise à l'écart.

Une fois propre est habillée mes pieds m'amènent jusqu'au bureau d'Anatoli. Je rentre sans même frapper mais il n'est pas là. J'allais refermer la porte quand une enveloppe rose pâle posé sur son bureau attira mon intention. Je m'approche doucement et ose la prendre dans mes mains. Mon prenom avec un coeur est écrit dessus.

C'est l'écriture Andrew.

Mes doigts se mettent à trembler, un CD se trouve à l'intérieur. Sans réfléchir j'ouvre l'ordinateur du russe et tape un mot de passe au hasard. L'année où il a tué la première fois. Un petit bruit m'indique que la session est ouverte, je prendre place devant le bureau avant d'insérer le disque. Le visage d'Andrew un oeil sous pansement apparaît à l'écran 

"-Coucou mon amour ! Tu as décidé de partir et tu m'as vraiment déçu Eliza. Tu sais qu'on ne quitte pas un mafieu sans qu'il y ai de conséquence mon coeur ? C'est pour ça que j'ai décidé de te punir. Au départ je voulais pas tuer ton chère papa, je voulais juste le garder prisonnier mais vu que tu m'as pris mon putain d'oeil, il fallait une punition qui marquerait le coup ! Je n'ai plus qu'un œil part ta faute. Alors tu comprends bien que je ne pouvais pas laisser ta bêtise impuni alors je te laisse avec ma sympathique vidéo ma chérie. N'oublies pas que je t'aime et que je viendrais bientôt te chercher. Morte ou vivante. Mais ça serait mieux pour toi que tu sois morte."

La vidéo se coupe quelques secondes avant de laisser place à une autre. Mon père est assis ligoté sur une chaise le visage en sang. Dieu qu'il me manque. Je donnerais tout pour le prendre une dernière fois dans les bras et m'excuser.

"-C'est quand même le comble pour un avocat, non ? Lui demande le roux. Votre fille sort avec un mafieu et pas n'importe lequel. Fin bon pas avec qu'un vu que je me la suis aussi tapée. 
-Vous dites n'importe quoi !
-Ah ouais ? Alors comment pourrais-je savoir qu'elle à un grain de beauté sur le haut de sa cuisse droite ? Ou bien une mini cicatrice sur son sein gauche ?
-Allez au diable !
-Impossible. Rigole t'il. Votre fille est déjà avec sûrement entrain de le baiser. Ça m'étonnerait pas qu'elle face une tournante avec ses hommes aussi cette pute.
-Ma fille n'est pas comme ça. 
-Non, elle est pire. Pourquoi vous croyez qu'elle n'est pas rentrée après la mort de Mona ? Peut-être parce qu'elle à participée à son meurtre ? Oui, c'est ça d'ailleurs. Sa copine s'est prit une balle dans la tête par sa faute. Votre fille n'est pas si innocente que ça. D'ailleurs c'est elle qui m'a rendu aveugle d'un oeil cette salope m'a planté avec un couteau ! Elle aurait pu me crever cette pute ce jour là !

Je vois que quelques choses s'est cassé dans les yeux de mon père. Il le croit. Il croit que je suis responsable de la mort de Mona et que je me prostitue. Il est mort en pensant que je suis une meurtrière et une pute. 
Le pied d'Andrew vient frapper mon père au visage le faisant tomber à la renverse. Un de ses hommes lui lance une hache alors que l'autre se rapproche de la scène avec la caméra. 

-Vous savez c'est quoi le jeu favoris de son copain ? C'est de découper les gens en morceaux. Honnêtement je n'ai ni le temps ni l'envie de vous découper alors je vais juste détacher votre tête de votre corps. Sourit le roux."

Le crit de mon père m'arrache le coeur alors qu'Andrew s'acharne sur sa gorge loupant certains de ses coups. Je ne peux détacher mes yeux de l'écran. Une fois les deux parties détachées Andrew attrape la tête pour la montrer fièrement à la caméra. Le roux est taché de sang. Le sang de mon père. Ma seule famille qu'il me restait. Mon père qui a tout fait pour moi, pour mon bonheur. Mon père est mort. Mais ses yeux sont toujours ouverts comme si il me faisait comprendre qu'il est déçu de moi que je ne suis plus sa fille, alors que mon pire cauchemar sourit fièrement. 

"-Elizabeth...

Je détache enfin mon regard de l'écran. Anatoli. Anatoli se tient droit dans le cadre de la porte. Il a l'air inquiet mais ce n'est qu'un air. Il ne connait pas ce sentiment. Je replonge mes yeux sur l'écran. Et la haine que j'ai pour Andrew monte en moi comme jamais. J'attrape rageusement l'ordinateur le faisant voler dans la pièce. Je vois rouge. Mes mains balayent le bureau faisant tout voler, tout casser. Jamais je ne pourrais pardonner et oublier ce qu'il a fait à mon père. Je ne pourrais jamais faire un semblant de deuil à cause de lui. Mon père ne reposera jamais en paix. Je veux que son corps soit aussi glacé que celui de mon père. Je ne laisserai jamais tomber jusqu'à ce qu'il soit mort. Alors que je détruis tous sur mon passage animée par cette rage meurtrière. Le russe me secoue alors que je le frappe. Ses lèvres viennent embrasser les miennes mais je le repousse lui griffant la joue dans un hurlement de rage. Je veux lui mettre un pistolet sur la tête à cet enfoiré. Je veux qu'il crève. C'est tout ce que je désire. Désolée papa mais il n'y aura pas de procès. La justice est trop mal faite pour ce genre de personne corrompu. Il ne lui reste plus qu'à courir et se cacher, c'est terminé pour lui.