Chapitre 37

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Anatoli à les fesses collés au plan de travail, une tasse de café fumante dans sa main. Son regard est braqué sur moi qui suis assise sur un tabouret café à la main aussi, soutenant son regard. Un petit sourire mesquin est dessiné sur ses lèvres. Le silence n'est pas gênant bien au contraire. Oui quelque chose a bien changé. Je crois que j'ai des sentiments pour lui, j'en suis pas sûr encore. Peut-être que je pense en ressentir car il est la seule personne avec Nate à me protéger, les seules personnes qu'il me reste, si je peux dire ça comme ça. Ou peut-être que j'ai peur de perdre l'une des seules personnes qui me maintiennent en vie. Ou que j'ai peur de souffrir encore une fois. Je ne sais pas, je ne sais plus, tous se bouscule dans ma tête. En fait je me pose un milliard de questions sur moi, sur mes prises de têtes incessantes mais après des heures de réflexion j'ai peut-être trouvée une réponse. C'est comme une évidence. Je l'aime. Ouais je l'aime. C'est pas si compliqué que ça enfaîte. Je ne sais pas comment ça à pu commencer. Lui que je comparait au diable. Lui qui me faisait trembler de peur. Lui qui a tué ma Mona. Mais devant lui je suis un peu comme une enfant devant une centaine de jouets, je suis émerveillée et heureuse mais j'ai peur. Peur qu'il se lasse de moi, de mon corps, peur de ne pas être à la hauteur car je ne suis pas la femme qui lui convient, je ne suis encore qu'une gamine à ses yeux. Une gamine avec qui il prends du plaisir et ça s'arrête là. Mais je l'aime. Et ces sentiments me font perdre le contrôle de mon corps, de mon coeur, de mes émotions. Mais au plus profond de moi, je sais que ça ne peux pas marcher entre nous. Je suis trop jeune pour lui, trop jeune aux yeux de la société. Il n'y aura jamais de nous ou du moins pas en dehors d'un lit car Anatoli me fera retourner à Londres dès que Andrew sera mort et ça s'arrêtera là, il m'oubliera. Est ce que j'arriverai à l'oublier moi aussi ?

Notre moment privilégié fut stoppé net par la porte qui cogne contre le mur. Le russe pose sa tasse derrière lui sans quitter Nate qui vient de rentrer en furie. Il est en sang et ses vêtements sont déchirés.

"-Je te jure que je vais me le faire ce fils de pute ! Crache Nate rageusement en prenant place à côté de moi.

Une de ses arcades est fendue comme ses lèvres. Son nez est entouré de sang séché. Ses poings sont abîmés.

-Qui ta fait ça ?
-L'autre batard d'Andrew à envoyé trois hommes me chercher.
-Comment ça ? Tu étais où ?
-J'étais partis dans une boîte pas trop loin. J'ai très vite remarqué qu'on me suivait une fois là bas. Ils m'ont chopé dans les chiottes pour me tabasser à trois ces lâches ! Ils rigolaient de ce que leur connard de chef allait me faire.
-Pourquoi ne m'a tu pas appelé ?!
-Il a été brisé pendant la bagarre dans les toilettes quand ils m'ont désarmé. J'ai réussi à en tuer un en lui brisant plusieurs miroirs dans sa sale tronche de merde et ça s'est finit dans la ruelle. Par chance j'ai trouvé une bonne barre de fer comme je les aimes : longue et bien dure. Je peux te dire qu'il y en a un sa cervelle à volée en éclat. Glousse t'il. 
-Ou est de troisième ?
-Dans mon coffre." 

Leurs regards se connectent parlant avec les yeux tels des frères. Le russe se lève et se dirige vers la porte accompagné de près par son acolyte. Je le suit ne sachant pas à quoi m'attendre. Nate ouvre la porte de son coffre laissant place à un gros baraqué mains liées, pas franchement beau mais vu comme il est amoché, c'est normal. Son nez doit être cassé car il est pivoté anormalement vers la droite, sa bouche pisse le sang et son tee-shirts est craqué. 

"-Viens par là fils de pute !" Chache le blond en le sortant de force.

L'homme chute par terre à mes pieds, ses mains accrochent mon jeans pour s'aider à se relever mais Anatoli lui met un coup de genou sous le menton pour qu'il me lâche le faisant tomber en arrière. Le blond l'attrape par les cheveux le trainant dans le chateau, la porte des donjons s'ouvre et Nate le laisse tomber dans les escaliers. Sa rage est intense.
On fut vite arrivé à la salle préféré du russe. Ce dernier s'assoit calmement sur une chaise alors que je reste dans le cadre de la porte. Le prisonnier se retrouve vite attaché les poignets au dessous de la tête mais ses pieds touchent le sol comparés à toutes les autres victimes des mafieux. Il est grand, très grand, je dirais dans les deux mètres. Nate arrache son tee-shirt dans une rage folle. Je ne l'ai jamais vue aussi énervé et je sens que ça ne vas pas être beau. Il attrape un fouet le faisant claquer un peu partout sur son corps. L'homme hurle à m'en crever les tympans. Mais cette vision d'horreur ne me fait plus rien. Je veux la mort d'Andrew.

"-Et ça tu crois que c'est équitable peut-être connard ?!"

Il s'acharne alors que l'homme est déjà en sang. Nate balance le fouet à travers la pièce manquant Anatoli de peu qui n'a même pas bronché. 

"-Où est ton batard de patron ?! Lui demande Nate à quelques centimètres de son visage. 

Le grand baraqué ne répond pas je ne sais même pas si il l'entend. Sa douleur doit le submerger. Le poing de Nate s'écrase sur son nez .

-IL EST OÙ PUTAIN DE MERDE ?! Hurle Nate en le secouant par les épaules. 

L'homme ne répond toujours pas. Est ce qu'il est muet ? Un couteau vient lui lacérer l'abdomen. Une croix. Il lui dessine une croix.

-Crois moi que tu vas finir carbonisé petite merde. Personne ne te retrouvera, jamais. Je vais te faire souffrir tu vas voir et je vais en prendre un putain de plaisir. Puis je vais trouver ta famille et je vais faire pareil ! Quoi que je vais peut être les vendre ?! 

La lame s'enfonce doucement dans son flanc gauche sous le cri de l'homme. Nate s'amuse à la faire tourner lentement. 

-Arrête ça s'il te plaît...Supplie l'homme au bout de souffle. 
-Tiens t’as une langue ? J'hésitais à te la couper justement. 
-Je vous dirais tous ce que je sais mais ne faites pas de mal à ma famille. 
-Ça rend faible une famille qui ne sait pas se défendre, hein ! Rigole le blond."

Ce dernier installe une table et deux chaises en face l'une de l'autre avant de détacher l'homme qui s'écroule sur lui. Nate le traîne jusqu'à une chaise avant de lui enfoncé un couteau dans chaque main pour ne pas qu'il bouge. Même sans ça je ne pense pas qu'il en aurait eu la force. 

J'ose m'approcher me mettant à coté d'Anatoli qui me jette un regard surpris. Il n'avait même pas remarqué que je les avais suivis.

"-Crache tout ce que tu sais parce que je te jure que je te coupe la langue.
-Il te veut pour tout savoir sur vos plans.
-Ca c'est pas nouveau. Ensuite ?
-Il a un grand projet pour anéantir Anatoli.
-Lequel ? 
-J'en sais rien. Je suis pas assez haut gradé pour le savoir mais ça fait des semaines qu'il travaille dessus pour qu'il soit hors de portée. Pour qu'il soit le roi de tous ces territoires et récupérer Eliza. 

Donc Andrew n'en à pas fini avec moi malgré la mort de mon père...

-Tu me sers vraiment à rien alors ! Déclare Nate en le braquant.
-Attends, attends ! Je sais qu'il à rendez-vous mardi à 14h30 chez un spécialiste des yeux à l'hôpital, tu peux peut-être l'avoir là bas...
-C'est tout ?
-Oui, c'est tout ce que je sais mais par pitié ne touche pas à ma fami..."

L'homme ne pu finir sa phrase car une balle s'est logée entre ses deux yeux. Donc, il nous reste quatre jours pour éliminer Andrew. 

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant