Elizabeth.

9

Un mois s'est écoulé depuis cette fameuse course. Andrew passe régulièrement me voir ou m'invite à dîner. Il est si gentil avec moi. Je crois que je me suis attachée à lui et devoir le trahir me fait mal au coeur. Je vois dans ses yeux qu'il a envie de me faire confiance, qu'il m'aime bien mais il est aussi réticent. Anatoli passe régulièrement me voir aussi en pleine nuit me faisant paniquer. Et il passe son temps à me menacer par ce que ça ne va pas assez vite pour lui. Je dois le manipuler pour arriver à mes fins. Pour essayer de nous sauver.

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Alors que je suis tranquillement vautrée sur le canapé devant un film, j'entend la porte s'ouvrir puis se refermer. Vu l'heure, c'est Andrew. Il a pris la manie d'entrer sans toquer.

"-Salut petit ange. Chantonne t’il en laissant un baiser sur mon front et en prenant place sur le canapé.
Un sourire prend directement place sur mon visage mais je le perd très vite.
-Tu t'es battu ?
-On avait une taupe. Crache t’il énervé.
-Une taupe ?
-Ouais ce fils de pute d'Anatoli sûrement. Le mec n'a rien craché.
-Tu es sûr ? Pourquoi ça serait lui ?
-Je n'en sais rien. Soupire t’il. À la course ils nous fixaient rageusement. Tu es sûr qu'il sait rien passé entre vous ?
-Je peux te le jurer, il... il me fait tellement peur. Tu peux pas imaginer à quel point il est fou. Il est bon à interner.
-On est tous fou dans ce milieu Éliza, c'est juste que tu en connais que deux et je ne t'ai montré qu'une partie de ma personnalité.
-Oui mais lui, c'est différent. On le sent qu'il est dérangé, il prend un tel plaisir à torturer des gens, même des innocents. Son regard est tellement perçant, qu’il brûle ton âme en un seul coup d’oeil. Il aime avoir le contrôle dans tout ce qu'il fait ou que les autres font. Il manipule, te retourne le cerveau jusqu'à ce que tu lui promette obéissance et fidélité. Il t'oblige à faire des choses si cruelles, si inhumaines sans aucune pitié, sans aucun remords parce qu'il trouve ça sûrement amusant. Il te brise de l'intérieur jusqu'à la moelle, il noircit ton âme petit à petit avec un putain de sourire au visage et il en jubile. Il est le diable en personne. 

Je ferme les yeux, retenant mes larmes. Merde ! Quelle conne ! J'ai peur dans d'avoir trop dit mais mon coeur est si léger maintenant. J'essuie une larme qui a coule et lève les yeux. Et je vois dans les siens qu'il m'accorde sa confiance. Qu'il a confiance en moi.

-Tu n'as plus à avoir peur d'Éliza. Chuchote t’il en posant une main sur ma joue. Je suis la maintenant."

Alors qu'il approche doucement son visage du mien et que ses yeux louchent sur mes lèvres, la sonnerie de son téléphone retentit.

"Fait chier !" Jure t’il a voix basse.

"-Quoi ?!
....
-TU DECONNES LÀ .!
....
-MAIS BORDEL DE MERDE ! COMMENT JE VAIS TE NIQUER ! C'ETAIT TON TAF DE SURVEILLER CETTE CARGAISON !
...
- JE M'EN FOUS CONNARD ! J'ARRIVE ! JE VAIS TE NIQUER BIEN PROFOND PETIT CON ! ET JE TE PRÉVIENS,  BOUGE PAS D'UN POIL."

Il raccroche rageusement, m'embrasse le front "On mange ensemble ce soir ! 19h !" Me prévient-il avant de partir.

J'aurais aimée, j'aurais aimée qu'il m'embrasse. Dans quel merde, je me suis foutu encore ?

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De : Mona
A : Elizabeth 

Bien joué meloch'. 
Maintenant, il va te manger dans la main.
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Me surveille t’il lui-même H24 où c'est un hasard ? Je ne prend pas la peine de répondre.

Andrew... Je vais devoir le trahir et ça me brise vraiment le coeur, ça ne tiendrait qu'a moi, je pense que je lui aurais crachée le morceau, mais la vie de Mona est en jeu. Anatoli me dit qu'elle va bien pour le moment mais elle est retournée dans la cellule car elle va mieux et que Nate à d'autres chats à fouetter d'après lui. Elle est seule. Elle doit avoir tellement peur. Alors non, je ne dirai rien à Andrew malgré sa gentillesse et sa tendresse envers moi. La confiance est un vilain défaut dans leur monde.