Chapitre 15

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J'ai couru, couru aussi vite que j'ai pu. Je ne sais pas comment je peux encore pleurer à ce stade. Ma vie est un désastre. Comment j'ai fais pour en arriver là ? Qu'est-ce j'ai fais pour mériter ça? C'est pas ma vie, je n'ai jamais voulu ça et je ne pense pas le mériter. Je veux juste retrouver mon père, il me manque tant, ma maison me manque. Je veux juste me réveiller de ce cauchemar et voir que tout va bien.
Mais rien de va !
Je me laisse glisser contre un mur dans une ruelle entourant mon ventre de mes bras pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Je ne veux pas de ça. Qu'est-ce je vais faire maintenant ? Si Anatoli me trouve, je suis morte. Si Andrew me trouve, il me fera payer mon erreur avec son ennemi. Je l'ai trahis de la pire des manières. Je suis foutue. Je veux juste qu'on m'aide. Oui, c'est ça de l'aide. Il me faut de l'aide ! Je me relève et marche le plus normalement possible pour que personne ne me remarque même si il n'y a pas un chat, essayant de trouver un commissariat. Jusqu'a ce qu'un bruit de détonation me fasse sursauter. La fenêtre du magasin juste a coté de moi vient de se briser en mille morceaux. Quelqu'un m'a retrouvée.

"-Elizabeth...

Je tourne la tête vers Anatoli qui a son flingue braqué sur moi.

-Peut importe ou tu iras, je te retrouverai. Vy eto znayete ? (Tu le sais ça ?)

Dieu qu'on dirait un fou. Ses cheveux sont ébouriffés, son visage et son corps sont tachés de sang mais ce n'est sûrement pas le sien, il n'a pas l'air blessé. Il se tient droit, fier. Sa veste et sont veston, ont disparut laissant place à sa chemise blanche tâchée de rouge. Son regard montre qu'il est déterminé. Mais à quoi ? Me capturer pour me torturer, ou me tuer directement d'une balle ? Je ne veux même pas savoir. Je me sauve. 

Des balles me frôlent mais ne me touche jamais alors que je l'entend rigoler, un rire diabolique. Il s'amuse, il jubile. Il est le plus fort et je suis la plus faible. Il le sais et c'est vrai. Mais où est ce putain de commissariat de police ?! Je ne suis même pas sûr que ce soit une bonne idée, c'est Andrew qui gère ici, il doit avoir des infiltrés. Je ne sais pas à qui je dois faire face, au roux ou au russe ? Qui me tuera le plus rapidement ? C'est horrible comme question, personne ne devrait se la poser. Je dois réussir à m'enfuir loin pour que ni l'un ni l'autre me retrouve. Mais comment faire ? Je n'ai ni papier ni argent. Alors que j'allais traverser la route, une voiture arrive à pleine vitesse pour piller devant moi. Andrew.

"-Monte Eliza."

Un tir se fait entendre et une balle vient s'écraser sur la carrosserie. Je ne réfléchis pas une seconde et grimpe dans la voiture. Le mafieu démarre en trombe. Je jette un coup d'oeil rapide au rétroviseur et regarde l'homme jeter son pistolet par terre énervé. Au moins, je suis sauvée de ce psychopathe. 

Je prend le risque de tourner la tête vers le conducteur de la voiture. Il a les mains fortement serrées contre le volant, les yeux vissés sur la route et les lèvres pincées entres elles. Il a de quoi être énervé. Ça ne devait pas se passer comme ça ce soir. Il ne devait pas savoir non plus. Il doit me détester, me haïr. Le bruit de son téléphone nous sors de nos pensées. Il répond grâce au tableau de bord.

"-Quoi ? Répond t'il. 
-C'est moi.
-Je sais connard. Ton prénom s'affiche. Alors ? Je veux mon rapport. 
-On a perdu une vingtaine d'hommes et sept sont à l'hôpital dont six dans un état grave. Onze inconnus morts mais on sait pas si c'est les hommes de l'autre fils de pute ou des civils. Et l'autre connard de pd à commencer à allumer un feu dans club, les pompiers sont là. 
-Je vais le tuer lui et sa tafiole de second de fils de pute de sa mère ! Attrape moi Nate, je le veux en vie. Je vais lui mettre un balai dans cul, il vas s'en souvenir ! C'est lui qui sait tout dans les moindres détails des plans d’Anatoli. Je le veux. Je le veux et vite ! Fouillez toutes les boîtes possibles, les bars, les trucs de rencontre. JE LE VEUX, OK ?! Ordonne t'il avant de raccrocher. "

Je crois que Nate est dans la merde. 
Je ne demande rien, je me fais petite. Je ne suis pas en position de demander quoi que ce soit ni même de dire un mot. Le roux soupire en s’enfonçant dans un petit chemin menant à une jolie petite maisonnette. Une fois arrivés, il sort et se dirige vers celle-ci. Je sens que je dois le suivre alors c'est ce que je fais.

J'attend dans le salon alors que je l'entend prendre une douche.
Il n'y a rien de personnel, c'est une vielle maison d'extérieur mais une maison moderne à l'intérieur sûrement pour passer inaperçu. C'est un plein pieds. Il doit sûrement venir quand il veux être seul. Mais la question est pourquoi il m'a amenée ici ? Pour me torturer ? Me tuer ? 
Je soupire quand je l'entend sortir de la douche. C'est fini, ça y est pour moi.

"-Viens. M'ordonne t'il.

J'obéis, je ne peux pas lui échapper.
Il est là, seulement habillé d'un jogging, adossé à la fenêtre ouverte, une cigarette à la bouche. C'est la première fois que je le vois fumer pensais-je en m'entourant de mes bras. Il commence à faire frais.
Il me juge du regard tout en jetant sa fumée. 

"-Pourquoi Eliza ? Pourquoi, tu as fais ça ? Je croyais que tu m'aimais bien aussi mais apparemment je me suis bien trompé. Tu es comme toute les autres gonzesses. J'y croyais tu vois, sincèrement. J'ai sorti toutes ces belles paroles de canards pour rien en fait ? Tu t'en fou de moi, hein ? Tu préfère te faire baiser par un connard de russe ? Qu'est-ce que je dois savoir aussi ? Qu'est-ce que tu m'as cachée d'autre ?
-Je...
-PUTAIN REGARDES MOI ! ASSUMES UN PEU ! ASSUMES TES ACTES ! IL T'A SI BIEN BAISÉE QUE ÇA POUR QUE TU NE ME REGARDES PAS ?! J'AURAIS DU TE LAISSER LÀ BAS AVEC LUI EN FAIT ! C'EST ÇA QUE TU VOULAIS HEIN ! QU'IL TE BAISE ENCORE ! SUR MA VIE, J'AI FAIS DES EFFORTS, J'AI PRIS MON TEMPS ET QUOI ? POURQUOI ? POUR QUE DÈS QUE TU FERMES LA PORTE TU TE FASSES BAISER ! MAIS JE SUIS QUOI MOI, HEIN ? JE SUIS QUOI PUTAIN ?! 
-Il m'avait forcée à prendre de la cocaïne...
-Et le lendemain aussi ? Quand j'étais là et que vous étiez sous la douche ? Là aussi, il t'a droguée Elizabeth ?

Je lève les yeux à l'entente de mon prénom. Il n'a pas tord. J'étais saine d'esprit à ce moment là. 

-Alors Eliza ? Tu étais droguée ce matin là ?
-Non...

Il sourit ironiquement dans un soupire. 

-Je suis tellement désolée Andrew,  si tu savais à quel point je m'en veux...
- Arrête de pleurer. Tu n’as pas le droit de pleurer ! C'est de ta faute. Ta putain de faute. Bordel, j'étais là ! A même pas cinq mètres,  tu t'en rends compte ou pas putain ? Tu bai... Rah, tu peux pas savoir à quel point, je suis vénère là. On m'en a fait des crasses mais alors celle là, même les putes ne l'ont pas fait.. Tu es pire qu'une pute, ouais c'est ça. Une putain de grosse pute. Tu entends. Tu es la plus grosse pute que je connais. Me dit il en s’avançant vers moi jusqu'à être à quelques centimètres de mon visage. 
Un hoquet de peur sort de ma bouche quand il m'attrape par la gorge et me la compresse. 

-Et à ton avis ? Est ce que je respecte les putes, hein ? Tu sais ça fait deux putain de mois que je rêve de ce jolie petit corps... Deux putain de mois que tu me nargues avec ce jolie petit cul. Si j’avais su, je t'aurais baisée dès le premier soir. Je voulais faire les choses bien Eliza mais je ne veux plus attendre. Je vais prendre ce qui me revient de droit. Je vais te baiser encore plus fort que ce fils de putain. Je vais retirer son odeur de ta peau, le goût de ses lèvres sur ta putain de bouche de suceuse de bite. Tu comprends ça ? Tu comprends ?
-Je t'en supplie Andrew fait pas ça par pitié... Je suis désolée, tout mais pas ça....
-Ferme ta putain de gueule et suce moi la bite, ok ? 
-Non...
-Eliza... Fait ce que je te demandes.
-Crève ! Hurlais-je en lui crachant au visage."

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant