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Je suis douchée, enfin propre. 
Je rentre dans la chambre, un tee-shirt sur mon lit. Je l'attrape d'une main et le sent. Anatoli. C'est lui. C'est son odeur. Je ne crache pas dessus et l'enfile quand-même. Il m'arrive aux genoux. Son tee-shirt me fait une robe. J'espère qu'il ne va pas revenir car j'ai complètement délaissée mes sous-vêtements sales. Une semaine que je ne me suis pas lavée, que je suis restée dans la crasse de cette foutue cellule, dans l'odeur du sang et de la mort. Je peux vous dire que je n'ai jamais frottée mon corps aussi fort et aussi longtemps malgré la peur que quelqu'un débarque dans la salle de bain.

Je m'allonge sur le lit et je ne me sens même pas m'endormir tellement que je suis exténuée.

Ça me perce la peau, ça me brûle. Je le sens. Je me redresse follement en veillant bien à fermer les cuisses. Il est la adossé à la fenêtre, me fixant avec ses grands yeux bleus perçants. Un frisson parcourt tout mon corps.

"-Manges meloch'." 
M'ordonne t’il en me montrant d'un signe de tête l'assiette posée sur une petite table de la chambre. 

Je ravale ma salive alors qu'il se tourne vers la fenêtre et regarde l'horizon. Je me lève et suis son ordre, je m'assois devant la table et mange. Sa levre est gonflée et son arcade fendue. Il s'est battu et je peux voir à ses falenges qu'il a sûrement gagné. Il porte juste un pantalon de costume avec une chemise blanche. Bordel qu'il est bien bâti, on peut voir à travers sa chemise les traces de ses muscles, ses cuisses sont énormes, ses mollets sont plus gros que mes cuisses et ses fesses putain, je n'avais jamais remarqué qu'il avait ce cul-là à en faire jalouser Kim Kardashian. Ses cheveux sont encore mouillés suite à sa douche et je peux voir que ses cheveux ondulent. Sa mâchoire est parfaite carrée avec une barbe de trois jours impeccablement taillés. On va pas se mentir ce connard est magnifique et pourtant je n'ai jamais vu une femme à son bras mise à part Caremela qu'il à gentiment envoyé balader. 
Est-ce qu'il est gay lui aussi ?

"-À quoi penses-tu Meloch' ?
-Hum... Si j'échoue qu'allez-vous nous faire ?
-J'hésite à vous vendre au marché noir ou vous tuer. Quel est le meilleur choix à ton avis ?
-Nous tuer.
-Vous m'avez fait perdre 10 mille dollars, faut bien rentabiliser. Aller je vous vendrais.
-Et si je réussis  ?
-Peut-être que je ferais de vous mes espionnes si ton drug (amie) fait ses preuves.
-Alors on ne rentrera jamais chez nous ?
-Non, Elizabeth.

Mon père mon pauvre père, il doit en mourir. Il a perdu sa femme et maintenant il perd sa fille, son seul enfant.

- Est-ce que je pourrais appeler mon père  ?

Un rire, un rire froid sort de sa bouche.

-Tu peux l'oublier et Jason aussi.
-Comment ? Comment savez-vous son prénom ?
-Je me renseigne toujours meloch' (petite chose)
-VOUS ÊTES UN MONSTRE ! M'écriais-je en me levant. UN PUTAIN DE MONSTRE ET JE VOUS SOUHAITE DE POURRIR EN ENFER !"

Mon Dieu, ses yeux exprime la colère. Il est fou de rage. Je recule et me cache derrière le lit alors qu'il avance d'un pas déterminé vers moi, prêt à me tuer. Je saute sur le lit pour passer de l'autre côté mais il attrape ma cheville me faisant tomber sur ce dernier, il grimpe sur moi pour me bloquer mais je me débats de toutes mes forces, je gigote et il me hurle d'arrêter mais je ne peux pas, c'est mon instin de survie qui est déclenché jusqu'au moment où je sens le tee-shirt remonter et de l'air sur mes fesses.

"-NON ! NON ! NE ME VIOLEZ PAS ! PITIÉ !"

Une seconde plus tard, il n'était plus sur moi. J'attrape le drap et me cache avec. J'ose jeter un regard rempli de larmes sur Anatoli. Son regard est ailleur et sans prévenir il s'en va sans dire un mot. Mon Dieu. J'ai vraiment cru qu'il allait me violer. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie.

Elizabeth.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant