Elizabeth.

Chapitre 40. Partie 2.

Point de vue de Nate 

Je soupire encore une fois. La route est longue et ma langue me démange. Il ne faut pas qu'elle reste. Elle va crever avec lui. Bon dieu que j'aime Anatoli comme un frère, mais il est bien trop taré pour elle. 

"-Ecoute elle est différente de toi. Tu vas facilement la blesser physiquement et moralement. Elle ressent des émotions plus forte que les tiennes et encore ce n'est pas les mêmes. Beaucoup de tes réactions vont être dénuées de sens pour elle. Elle se sentira seule et incomprise quand tu ne sera pas capable de lui donner ce qu'elle veut. Elle sera seule et triste face à ta froideur et ta méchanceté. Tu ne peux pas changer ce que tu es. Et tu finira par quoi ? Par la contrôler ? Comme tu fais avec tout le monde ? Qu'elle jure par ton nom ? Qu'elle soit dévouée corps et âme à toi Anatoli ? C'est ça ce que tu veux ? On lui à déjà tout prit. Ne vas pas la foutre dans une putain de tombe. Je te parle d'amour alors que tu ne sais même pas ce que c’est. C'est ça le pire. Tu ne peux sûrement pas comprendre ce que c’est. Tu es juste attiré par son visage d'ange, ses yeux chelou et son corps de femme. Elizabeth veut bien plus que ça, ça se vois quand elle te regarde. Mais c'est qu'une gamine plongée dans un monde de fou et elle n'a que toi comme accroche. Elle va se noyer, se faire tuer par ta faute ! A cause de toutes ces merde. Alors ne la fait pas tuer l'autre fils de pute, renvoie la à Londres. Ne fais pas le con, n'agis pas par tes pulsions, par tes désirs.

La voiture s'arrête brusquement, je n'ai pas le temps de comprendre quoi que ce soit que je me retrouve sous la pluie plaqué par le col contre la portière. 

-Ty sobirayesh'sya zatknut'sya! (Tu vas la fermer !) Arrête de brailler. 
-Pourquoi tu t'énerves hein ? Ça te frustre ce que je te dis ? De pas avoir le contrôle ? Elle a servit de jouet une fois déjà, ne fait pas la même chose !

Son poing atterrit dans ma figure. Ça fait un mal de chien ! Je sens mon nez couler. 

-Elle n'est pas mon jouet !
-Non, c'est ta petite chose !
-Molchi ! (Ferme là !) Tu ne sais rien ! Je ne veux pas de tes conseils de merde ! Tu te prends pour qui ? 
-Je suis ton frère connard. Je veux pas qu'elle souffre plus ! Moi, je me suis attaché à la gamine ! 
-A CHTO YA ?! (ET MOI ALORS ?!)

Mon ami me lâche soudainement reculant de trois pas surprit par ce qu'il vient de dire. Je suis la seule personne à qui il à réussit à s'attacher au fils des années. Et bon dieu que ça a mit du temps. Il aurait bien voulu me vendre à l'époque ou bien pire.

-Ne dis pas de conneries Anatoli...

Il ce retourne crient de rage.

Merde.

-YA khochu, chtoby ona ostalas' Nate... (Je veux qu'elle reste Nate...)

Je soupire alors que je viens poser ma main sur son épaule. J'ai l'impression qu'un enfant à prit possession de lui. Elle l'a vraiment piqué et ça ne me fait plus rire comme au début. Je pensais que c'était une passe, qu'il s'amusait avec elle. Qu'il profitait enfin du plaisir charnel après ce qu'il a vécu. 

-En est tu sûr après tous ce que je t’ai dis ? Avec toutes les conséquences ?
- YA schitayu. (Je crois.)

Pour la première fois depuis que je le connais Anatoli n'est pas sûr de lui et ça m'en donne des frissons. J'essuie mon nez qui pisse le sang. 

-Tu m'as bien défoncé."

Le russe rigole alors que nous rejoignons la voiture. Le reste du trajet se fait dans le silence accompagné par la pluie qui tape sur la voiture. Ses sourcils sont froncés signe qu'il réfléchit ou que quelque chose le tracasse. Je ne sais pas si il sait qu'il l'aime. Je ne savais pas qu'un homme comme lui pouvait aimer, ça m'en donne la chair de poule. Qu'est-ce que ça va donner ? Pas forcément du bon. Elle va finir à l'asile.