Part XXXIV

234 9 1
                                    

J'étais désormais sans boulot et je profitais de ce temps de repos. Et du calme dont madame Yvonne m'avait fait grâce durant ces deux semaines. Je n'avais pas eu de ses nouvelles et c'était déjà bon signe. J'étais paisible, et j'avais repris mes esprits. Perdre mon travail n'était pas si grave que cela. Comme on le dit : en quelques choses, malheur est bon. Il faut parfois voir les choses du bon côté et tirer profit de toutes les situations. Pour Christine, j'étais en congé. Je n'avais pas trouver mieux pour la convaincre.

Les matins, je passais des heures sur des sites d'emplois, parce que pour moi rester à la maison sans rien faire, c'est rédhibitoire. Je devais m'occuper avant que mon congé ne passe pour des vacances. Je me demande bien si elle n'était pas déjà au courant.

Cependant, ma présence à la maison était sans doute d'une grande aide. J'aidais Christine à s'occuper de George pendant qu'elle faisait autre chose. Je pouvais imaginer tout l'effort dont elle faisait preuve pendant mon absence. Ce n'était pas du tout évident. De toutes les façons les femmes sont faites pour cela. S'occuper de la famille.

Les soirs, c'était le même schéma, se retrouver entre amis dans un coin pour parler de sport et de jolie fille mais le deuxième n'était plus trop mon sujet passionnel. Ce soir j'étais seul avec Florent et nos discussions étaient loin d'être divertissant.

_ Alors dis-moi comment tu t'en sors. Dis mon ex collègue avec un ton qui me donna envie de pleurer.

_ Hum, pour le moment, je suis baby-sitter de la maison en attendant de trouver autre chose. Répondis-je après un moment de silence.

_ Je vois. Je suis vraiment désolé. Et ta femme, comment elle l'a pris ?

_ Elle n'est pas au courant, et je ne veux pas qu'elle le sache. Pour elle, je suis en congé et pendant ce temps je vais m'efforcer de trouver un autre boulot.

_ Mais pourquoi ? Elle pourrait te donner un coup de main si tu en parlais. Proposa Florent qui ne pouvait se douter de la raison qui m'ait poussé à prendre cette décision. Ce n'est comme si j'avais le choix. C'était la seule option que j'avais pour la garder loin du mal que j'ai fait.

_ Je ne veux juste pas la mêler à mes problèmes. On en a déjà assez. Je suis sûr que je vais résoudre ce problème très bientôt.

_ Je l'espère aussi. Mais j'ignore toujours ce qui a pu pousser madame Yvonne à prendre cette décision.

Je ne pouvais pas dire la même chose parce que moi je le savais. Ce n'est juste que les conséquences de mes actes.

Et parlant de conséquences, je rentrai à la maison le soir et par surprise, madame Yvonne me fit honneur de sa présence.

MA PATRONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant