MA PATRONNE

Part XXX

Encore une autre journée à laquelle je suis acculé à faire face avec toute cette pression et cette tension.

Le dimanche matin, Christine partie à l'église pendant que j'étais occupé à régler quelques petits travaux. Après une bonne douche, je sortis rejoindre mes amis. Je devais occuper ma journée et rester à la maison tout seul ne m'enchantais pas. Je devais me vider la tête, me relaxer et rigoler un peu, faire comme si les problèmes n'existaient pas, vivre comme si la mort n'avait plus de pouvoir.

_ Mec, comment ? Cria Didier quand il me vit rentrer dans la buvette. On était toujours ensemble sur le campus en draguant les filles. C'était notre plus grand hobby.

_ Ça va mon frère et toi? Ça fait un vrai bail. Répondis-je.

_ Oui mec. Mais profitons du bon moment puisqu'on s'est retrouvé aujourd'hui.

_ C'était une bonne idée qu'on se retrouve ici pour se rappeler du bon vieux temps. On en a vraiment besoin. Repris Théophile, un ami également.

_ À propos j'ai vu ta femme, mais qu'est-ce qu'elle est belle ? Rigola Didier.

_ Ah oui ? S'enquit Théophile.

_ Oui, une vraie déesse.

_ Hey toi arrête de fantasmer sur ma femme. Tu risques de taper la prison à vie. Rigolai-je.

_ Je comprends mieux pourquoi Henry est difficile à trouver ses temps-ci. Se moqua Théophile.

_ Je ne te le fais pas dire. Répondit Didier en portant son verre de whisky à la bouche.

_ On va parler de moi toute la journée ou quoi? Et ton mariage, c'est quand ? Je changeai de sujet en m'adressant à Didier.

_ Mon mariage avec qui ?

_ Benn, Kelly.

_ Mec, le mariage, c'est un piège et quand tu rentres dedans, c'est fini, tu ne peux plus en ressortir. Regarde toi par exemple, il suffit juste de regarder les fesses d'une fille pour qu'on te traite d'infidèle par contre moi, je peux regarder toutes les fesses qui me chantent, si je le veux. Dit-il l'air désinvolte.

_ Tu es aussi con qu'avant. On s'esclaffa.

_ Tu sais que je dis la vérité. Tu as envie de devenir célibataire. Avoue-le. J'étais heureux avec Christine mais si j'étais célibataire, je n'aurai sûrement pas tous ces problèmes qui me tombent sur la tête.

_ Tu ne sais pas ce que tu rates. Répliquai-je.

_ Rien du tout. Même les célibataires iront au paradis. Être célibataire, c'est synonyme de liberté. Par contre vous les personnes mariées, vous êtes liés par une chaîne invisible qui vous empêche de faire certaines choses.

_ Il a pris combien de verre ? Demanda Didier. On le regardait tous bizarrement avant de s'éclater en rire.

_ C'est clair tu manques d'amour, tu en as vraiment besoin. Ajouta Théophile.

_ Mon histoire d'amour, je le vis déjà avec mes bouteilles de whisky.

_ Non l'amour d'une belle femme.

_ Sans façon. Rétorqua-t-il.

Il avait peut-être raison, le mariage c'est comme une chaîne, un piège duquel on ne peut plus sortir. Je repensais à sa question si je n'avais pas envie de devenir célibataire. Elle m'a beaucoup fais réfléchir.

Bien que je regardais un peu flou sous l'effet de l'alcool, j'ai quand même pu remarquer la voiture de madame Yvonne qui était à ma devanture.

Qu'est-ce qu'elle cherchait ? Elle ne pouvait se pointer comme ça chez moi. Mon cœur commençait par battre très fort. Retourner ou rentrer, j'avais peur. La gorge sèche j'avançais vers la porte et j'ouvris. Oh mon Dieu, j'eus envie de crier. C'est elle.

_ Henri, enfin tu es là, on t'attendait. Elle tenait George dans ses bras. On dirait que même mon fils avait un faible pour ses seins.

_ Qu'est-ce que vous faites ici? Je ne pouvais pas cacher mes émotions.