Part XLIV

232 6 1
                                    

L'amour m'avait quitté. J'avais la haine mais contre qui? La solitude me ronge et la dépression me tue.

J'étais au salon, une photo de nous trois sur les genoux. Je n'arrivais pas à retenir les larmes qui coulaient de mes yeux. La nostalgie. Plusieurs années, nous avons construit notre petit monde. Rempli d'amour, d'affections de joie et de gaieté mais il n'a fallu que quelques secondes pour que tout parte en vrille. Je donnerai tout pour retourner en arrière. Il y'a beaucoup de choses que je pouvais changer. Les souvenirs me hantaient et le désespoir devenait de plus en plus grand à chaque fois que je pense à elle. Je devais la chasser de mon esprit. Puisqu'elle a réussi à passer à autre. Et je l'envie beaucoup. Elle a su tourner La page, ce que je n'arrive pas à faire. Je donnerai tout pour en faire autant. Parfois c'est dur de voir que la personne que tu aimes passer à autre chose pendant que tu n'y arrives pas. Je faisais désormais parti d'un lointain souvenir pour elle. Et George me manque. Son sourire, ses cris, ses grimaces. Il était si beau et si innocent, et sa mère ne voulait plus que je le vois.

Chaque matin, on se lève avec une résolution. Et cette résolution, il faut toujours mettre des moyens à notre disposition pour la respecter. Ce matin je m'étais décidé que ce sera la dernière fois que je resterai dans ce bar. Je devais faire une dernière chose et tourner la page. On ne force pas l'amour. Il vient de lui-même.

J'étais assis la, mon destin en face de moi. Le soleil se rangeait peu à peu laissant complètement le champ à la lune qui imposa son règne. Je ne prêtais pas attention à l'air parce que mes idées n'étaient pas stables.

_ Monsieur, dit le barman qui s'approcha de moi, nous fermons. Il est 22h 30 minutes et je n'avais pas vu l'heure.

_ Ah désolé. Répondis-je avant de me lever. Je m'installai devant le bar pendant que le jeune homme fermait la porte avec la clé. Il me fixa d'un air bizarre et était inquiet pour moi.

_ Puis-je vous aider monsieur? Me demanda-t-il avec compassion.

_ Euh non merci. Personne ne peut m'aider. Evidemment, il y'a des choses qu'on doit faire seul.

_ Vous êtes sûr ?

_ Oui l'ami. Ne vous en faites pas pour moi. J'attends juste quelqu'un.

J'attendais l'amour de ma vie. Ajoutai-je à l'intérieur de moi.

_ Si vous le dites. Il s'éloigna, l'air fatigué sûrement par le travail et je l'observai. Il ira dormir paisiblement dans un grand lit tandis que moi, je me faisais piquer par des moustiques espérant voir une femme qui ne pense peut-être pas à moi.

Je somnolais mais j'étais toujours là. Piqué par des moustiques, je résistais même au froid. Luttant en vain je me laissai complètement allé. Ce n'était pas une page que je pouvais tourner aussi facilement. Après tout ceci, je pouvais dire que j'ai fait ce qu'il fallait. Mais je ne dormis pas longtemps. Je sursautai quand je reçu quelques coups.

_ Tu comptes dormir ici encore longtemps ? 

MA PATRONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant