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C'est ton épouse de droit, et c'est mon souhait.
C'est ton épouse de droit, et c'est mon souhait.
C'est ton épouse de droit, et c'est mon souhait. 

Elle se répétait encore et encore dans mon cerveau. C'est tout juste inconcevable. Je ne peux tout simplement pas. Mon cœur ne peut pas, j'aurais préféré qu'il me demande de relier deux montagnes plutôt que ça ! Pourquoi c'est cela son souhait ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?!
Mon grand-père m'a appelé et je suis allé l'écouter.

- Hey Boss on m'a dit que tu voulais que je revienne ! Mais qu'est-ce tu me veux ? Si tu veux j'installe mon portrait sur ce mur en face comme ça tu seras suffisamment servit du plus beau de la terre !

- Ahaha..dégage d'ici !

Je m'asseyais à ses côtés, ça m'attriste tellement de le voir dans cet état, il bouge à peine et parle très lentement. Par rapport à avant c'était inimaginable pour moi. Comme quoi on ne sait jamais à quoi s'en tenir, chaque seconde de notre vie compte et la suivante n'est jamais garantie. Tout peut basculer en un instant que ce soit positivement ou négativement, et au final dans ce bas monde la santé est ce qu'il y a de meilleur et de plus précieux pour chacun d'entre nous, même si souvent on ne s'en rend pas compte.

- Comment ça va ? Tu as pris tes médicaments j'espère ?

- Al hamdoulillah. Amane ?

- Oui chef.

- Je t'ai appelé pour te parler de quelque chose d'important et je veux que tu m'écoute attentivement.

- Je t'écoute.

- Dans la famille tu es le premier descendant. Mon premier petit fils. Et il est de mon devoir de mettre sur les roues et d'assurer l'avenir de ma descendance. Je te vois et je suis très fier de voir l'homme que tu es devenu, tu es impeccable sur le plan du travail et je ne m'inquiète pas. Je sais que tu pourras gérer tout ce qui s'opposera au bien-être du patrimoine familial avec la grâce de Dieu. C'est là une première chose. Secondement je suis serein d'avoir veiller à ce que notre religion vous soit enseignée à tous et je sais comment se tient ta piété et ta foi pour le tout puissant, et j'en suis très soulagé. Ce qui te reste et qui me tient à cœur Amane Sidibé est la moitié de ton dîne, je te parle de mariage et de fondement de famille. Tu n'es plus si jeune, tu sais très bien qu'à la normale chez nous les peuls tu serais déjà peut-être père de cinq enfants, mais nous avons mît en avant l'éducation ainsi que la civilisation quoi que tout de même, l'un ne met pas en puéril l'autre.

- ...

- Tu sais comment ça marche, ce n'est ni une chose que je t'impose ni un mariage forcé, c'est juste le souhait de ton grand-père. Je veux que tu prennes Fatima comme épouse. C'est ton épouse de droit, et c'est mon souhait.

- Fatima ?

- Oui, Fatimata Zarha Sidibé ta cousine. Jusqu'à ce jour je ne me souviens pas avoir demandé quoi que ce soit à qui que ce soit d'entre vous. Et c'est la première fois que je le fais, Amane je ne te la donne pas de force mais de droit. Tu es un homme musulman et tu as droit à quatre femmes, je veux juste qu'elle en fasse partie et qu'elle soit ta première car actuellement elle est en âge de se marier et j'ai cru comprendre qu'elle consent à cette union. Aida a déjà rejoint son foyer Al hamdoulillah. Fatima a certes ses caprices mais c'est une bonne fille et puis j'ai déjà entendu des rumeurs comme quoi que vous aviez une certaine relation. Bref tout ceci n'est que détails, je t'ai déjà fais part de la raison de mon appel. C'est ce que je voulais te faire savoir. Tu as le choix de refuser je te l'ai bien dit ce n'est pas une imposition mais une requête. Tu peux partir c'est tout ce que j'avais à te dire.




Braise de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant