37

4.7K 684 17
                                    


- D'accord mais sache que je le fais uniquement pour Djena et pas toi !

- Oui je le sais Aatifah. Et encore désolé de t'avoir fait sortir de chez toi la veille de ton mariage.

- Oui allons-y vite avant que mes grands-mères ne s'en rendent compte.

Il y a une heure Izak m'a appelé en panique pour me demander de l'accompagner chez Djena parce que apparemment son père était très en colère. Je savais que ça allait se passer comme ça, depuis le temps Djen traînait beaucoup à dire à son père qu'elle était enceinte. Même si elle l'avait dit à sa mère cette dernière lui a demandé elle même de le dire à son père et d'en assumer les conséquences. Mais je la comprend, son père a toujours eut un très fort tempérament et c'est certain que la peur a prit le dessus mais bon, on dirait qu'aujourd'hui elle a eut le courage de l'affronter.
Depuis cette histoire entre elle et moi c'est toujours un peu tendu, même si on ne se parle pas chaque jour, je l'appelle pour prendre de ses nouvelles et enfin je veux être là pour elle quoi. Je ne veux pas qu'elle tombe dans une dépression car je sais qu'elle s'en veut vraiment. En même temps c'est normal...

- Hey tu rêves ou quoi ?!

- Qu..quoi ? J'étais dans mes pensées, tu disais quelque chose ?

- Oui, je disais que tu es très jolie. Tu vas vraiment épouser ce..

- Oui.

- Tu sais Aatifah..

- Izak s'il te plaît.

- Ne t'inquiète pas je ne vais pas te sortir un discours pour essayer de te convaincre de quoi que ce soit. Je veux juste que tu saches qu'Amane va très mal dernièrement tu en es évidemment la cause mais il y autre chose qui lui tient énormément à cœur. Après tout il a été un ami pour toi, et j'ai cru comprendre qu'il a toujours su soulager ta peine comme tu as su le faire pour lui.

- Quoi d'autre ? Qu'est-ce qui lui arrive ?

- Son grand-père a fait une rechute hier soir et il est dans un état très critique. Il n'a pas quitté son chevet depuis lors, et il ne va pas bien du tout même s'il essaie de le camoufler. Je pense que tu devrais l'appeler.

Mon cœur se serra, c'est vrai, il est toute sa vie et Amane vivait très mal sa crise. Il doit être tellement mal et inquiet. Je n'imagine pas sa souffrance, j'ai tellement envie d'être là pour lui en ce moment. Mais hélas, je dois me marier dans 24h, ça ne devrait plus me concerner tout cela. Et puis même si nous étions amis, rien que de l'amitié ne sera jamais possible entre nous deux alors je ne vais même pas me fatiguer à vouloir "l'épauler as a friend", it won't make sense !

- Aatifah ? Tu pleures pourquoi ?

- Je ne pleure pas ! Ça doit être à cause des cils...

Dis-je rapidement en essuyant mes larmes. Je dois me reprendre, je me dois de le faire, je me marie demain avec un homme qui m'aime énormément, et que j'ai envie d'aimer au même degré !

- Je pense que vous faites une grosse err..

- Izak ne m'en parle plus s'il te plaît.

- Mais..

- Non, je ne veux pas entendre parler de lui et nous ne nous sommes pas rencontrés pour ça. D'ailleurs nous sommes arrivés, allons-y vite.

Il s'est garé et nous sommes entrés à l'intérieur de la maison. Dans le salon comment vous dire que l'ambiance était plus que tendu, quel mood glacial.

- Salam Aleykoum.

- C'est toi l'imbécile qui a fait ça à ma fille ??

Et ben, ça commence bien.

Braise de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant