Le Démon De Mon Cœur 2 {ZeldrisxOC}

Chapitre 20: Le Lion Solitaire

L'après-midi s'était déjà bien écoulé, Naoki est toujours cloué au lit à dormir cependant les infusion semble lui faire un bien fou, finissant de ranger le linge dans l'armoire de ma chambre je remarque la silhouette de Zeldris se précipiter à toute allure dans la salle de bain. Venant cligner des yeux de nombreuses fois je referme la porte en bois de chêne, je n'ai pas eu le temps de voir son visage, une envie pressante peut-être ?

Moi: Zeldris ? N'ayant aucune réponse à ma demande je m'avance jusqu'à la seconde pièce. Tout va bien ?

Ce n'est qu'en entrant que je le vois la tête penchée au-dessus de la cuvette des toilettes, soucieuse je le rejoins déposant avec tendresse ma main dans son dos, il tremble.

Moi: Finalement c'est plutôt toi qui dois voir un médecin ?

Zeldris: Très amusant..! Rétorque ce dernier entre deux respiration saccadée, il est devenue subitement frileux, sa peau est blanche comme un linge.

Le visage de nouveau enfoui dans ses bras il semble prêt à vomir une seconde fois, restant à ses côtés je prends soin de le rassurer, tout comme Naoki il tombe très peu malade son immunité est très élevé. Résultat lorsqu'elle lui fait faut bon il ne sait pas toujours comment agir, depuis qu'il est enfant il a dû tomber deux fois malade, du moins c'est ce qu'il m'a raconté.

Moi: Je vais te faire une infusion, va te mettre au chaud sous la couette.

Zeldris: C'est pas la peine. Murmure-t-il en se redressant, ses yeux sont vitreux et rougit par la fatigue, je crains qu'il n'ait récupéré les microbes de Naoki. Je vais bien.

Moi: Tu as de la fièvre. Une main sur son front ainsi que sur le mien je repère facilement la différence de température, quoi qu'il puisse vouloir aujourd'hui ce sera une journée de repos. Ne discute pas.

Voyant quil commence à transpirer je l'aide à retirer son haut, chacune de ses respirations sont beaucoup plus intense, l'aidant à rejoindre le lit je m'installe au bord de ce dernier le thermomètre en main.

Moi: Fait ah. Lui demandais-je en imitant le geste de bouche, il se contente de détourner la tête les joues rougis.

Zeldris: C'est pas la peine.

Moi: Fais pas ton bébé, même Naoki ne rechigne pas.

Ce n'est qu'après avoir levé les yeux en l'air accompagné d'un soupire exécrable qu'il accepte enfin de prendre le thermomètre en bouche, les bras croisés contre son torse il ferme lourdement ses paupières, dans cette position on pourrait presque croire qu'il réfléchit.

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Installé auprès de la rivière j'observe la danse des petits poissons dans l'eau, leurs écailles sont de toutes les couleurs, brillants avec le soleil je ne me lasse pas de les regarder. Souvent durant ma grossesse nous venions ici avec Zeldris durant la nuit, le fond de la rivière est remplis de petits cailloux qui s'illuminent la nuit, lorsque je n'arrivais pas à dormir avec mes douleurs il m'emmène ici, cela me permettais de me changer les idées. Une silhouette attire mon attention en direction de la forêt, elle ressemble à une apparence humaine, pourtant excepté nos compagnons de combat personne n'est au courant de notre habitation, même pas le village à proximité, nous aimons la tranquillité et notre intimité. Prise par la curiosité je m'envole à l'entrée de la forêt, c'est avec un petit panier en osier que reconnais enfin cette silhouette, sa tenue n'est pas inaperçu.

Moi: Escanor ? Questionnais-je surprise, il a presque manqué de chuter apeuré par ma voix. Tout va bien ?

Escanor: C-Coralie..? Tente d'articuler le lion de l'orgueil en remettant correctement ses lunettes sur son nez, sa mine épuisé me fait de la peine. Eh bien... Pas très bien, en faite.

Le regard rivé sur son panier de fruits il n'ose pas me regarder, le voir ainsi me fend le cœur je me vois mal le laisser ainsi.

Moi: Tu veux venir chez nous ? Ça te fera du bien de parler un peu.

Escanor: Je ne voudrais pas vous dérangez.

Moi: Ne t'inquiète pas, les garçons se reposent ils sont malades.

Il me sourit finalement, sortant tout deux des buissons nous entrons dans la maisonnette, nous n'avons encore jamais eu sa visite mais les lieux semblent lui plaire.

Escanor: C'est vraiment très jolie.

Moi: Oui, les charpentiers on fait du bon travail, installe toi.

Préparant une tasse de thé pour mon invité je l'incite une seconde fois à s'asseoir, il est vraiment très réservé, jai parfois peur de le brusquer.

Moi: Alors, qu'est-ce qui te tracasse ? Lui demandais-je en prenant place face à lui.

Escanor: Disons que je me sens un peu inutile, n'étant plus le lion de l'orgueil des seven deadly sins je ne sais plus trop quoi faire, j'ai plutôt l'impression d'être un fardeau. Avoue l'homme le regard rivé sur le liquide de la tasse, abattu sur son sort il n'est désormais plus le même.

Moi: Qu'est-ce que tu racontes ? Il n'y a que toi pour être le lion des seven deadly sins.

Escanor: Je n'ai plus mes pouvoirs, je ne vois pas en quoi je serais très utile.

Il est vrai que désormais ses pouvoirs son revenue à son détenteur d'origine, je sais aussi qu'il a une affinité particulière avec Merlin, et sans son avantage de pouvoir se métamorphoser il doit penser qu'il a perdu toutes ses chances.

Moi: Tu sais, je vais te dire une chose. Avant de vous rencontrer j'étais une fille banale, pourtant tout le monde croyais en moi malgré ça. Ce n'est pas parce que tu n'as pas de pouvoir ou bien que tu n'es pas très musclés que tu ne peux pas nous aider.

Escanor: C'est gentil.

Moi: Quant à tes problèmes de cœur, je pense que tu devrais essayer d'avoir une conversation avec Merlin.

Escanor: Eh bien j'essaie souvent de..!

Moi: Non, une vraie conversation Escanor. Le repris-je aussitôt en le voyant chercher une nouvelle excuse. Que tu lui dises ce que tu as sur le cœur.

Il m'observe pensif, je crois qu'il y a encore du travail de ce côté là, entendant des pas dans les escaliers j'aperçois la silhouette de mon petit ami se frottant la nuque.

Escanor: Bonjour Zeldris.

Zeldris: Salut. Dit-il simplement les yeux encore mi-clos, prenant une tasse de thé il s'appuie contre le meuble en soupirant.

Escanor: Mince je dois encore me rendre au boar hat, merci pour votre hospitalité.

Moi: Ce n'est rien.

En nous remerciant une nouvelle fois il s'en va, je me demande si il avait une vraie urgence ? Ou bien il avait peur de subir les foudres de Zeldris en pensant l'avoir réveillé ?

Zeldris: Qu'est-ce qu'il voulait ? Questionne mon compagnon en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Moi: Des problèmes de cœurs. Le voyant fermer les paupières il se met à grimacer, son teint est toujours aussi pâle. Tout va bien mon chéri ?

Zeldris: Ça va, j'ai juste mal à la tête.

Venant me lever pour être à sa hauteur je dépose avec douceur ma main sur son front, il a toujours aussi chaud.

Moi: Tu as encore de la fièvre, retourne te coucher.

L'accompagnent à l'étage de peur qu'il ne chute je m'engouffre avec lui sous les draps du lit, il ne me reste plus aucune tache pour la journée, et sa présence corporelle me manque.

Zeldris: Tu vas tomber malade à me coller ainsi. Remarque mon compagne en me laissant envelopper ses bras autour de mon corps.

Moi: Ce n'est pas grave.

Durant ma grossesse il a toujours veillé sur moi, de jour comme de nuit, cette fois-ci c'est à moi d'inverser les rôles, je veux être présente pour lui.

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