Chapitre 3 : Tu n'étais pas censée exister

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P.D.V. Kakashi // route bizarre

Quelques heures passèrent après cet incident avant que Sasuke s'approche de moi –tirant donc Naruto à sa suite- le regard ombrageux.

- Senseï, j'ai l'impression qu'on est suivit.

Et comme le Karma est une horloge extrêmement bien réglée, on nous attaqua.

Vive les coïncidences...

J'avais remarqué en passant cette flaque d'eau, comment pouvait-elle se trouver là alors qu'il n'avait pas plus depuis des jours et des jours ?

Après avoir effectué la technique de permutation sous les regards désespérés de mes élèves –awn, ils tiennent à moi, c'est cute- je les observais attentivement.

Sakura avait eu comme réflex de se positionner devant Tazuna, Naruto lui, était tétanisé par la peur et il eut la vie sauve grâce à Sasuke qui ne l'avait pas lâché d'une semelle.

La jeune fleur de cerisier faisait donc passer la mission avant tout, son professionnalisme me fit sourire ; elle n'était pas cette petite écervelé pour laquelle elle se faisait passer.

Naruto, lui, n'avait pas pu bouger. La peur et la surprise avaient du l'immobiliser, son comportement, bien que dangereux, était normal.

L'Uchiwa avait préféré protéger les personnes chères à son cœur et ne semblait pas craindre l'ennemi. Deux messages profonds ; il avait déjà assez perdu et il ne craignait plus qu'une seule personne ; Itachi.

-Itachi ? Itachi ! Où es-tu ?

- Pas aujourd'hui ma puce, il viendra demain.

- C'n'est pas grave, je peux comme même sortir !

- Non tu ne peux pas ma jolie.

~

- Papa, pourquoi je ne peux pas sortir sans Itachi ?

- Parce que personne ne dois savoir que tu existes mon petit ange.

- De toutes façons, il me suffit amplement !

- Et moi dans tout ça ! Je vais être jaloux de ton prince charmant !

- Toi, tu es le meilleur des papas !

Je me repris juste à temps avant que les ninjas n'atteignent Sasuke et Tazuna.

En exécutant cette manœuvre, j'eu l'occasion de croiser le regard du brun, il me foudroyait.

- Laisse-moi sortir !

- Aiko ! Tu ne peux pas !

- Laisse-moi le retrouver !

- Il est malade, tu ne pourras rien faire pour lui.

- Je serais là, c'est déjà beaucoup !

- Tu ne dois pas sortir !

- POURQUOI !

Parce que tu n'étais pas censé exister.

-Kakashi senseï, sortez de vos pensés.

Ce fut Sasuke qui me somma cet ordre d'une voix froide.

- C'est vrai ça Senseï, à cause de vous Naruto est blessé !

Continua Sakura alors que j'enchainais les deux ninjas à l'arbre, je fermais un instant les yeux ; l'Hokage n'aurait au grand jamais dut me parler d'elle avant de partir en mission.

Je me relevais et me dirigeais vers mes élèves, j'avais plusieurs choses à leurs dire.

- Naruto, excuse-moi de n'être venu à ton secours, cela t'aurait évité d'être blessé. Mais je ne savais pas que la peur te tétanisait à ce point.

Décidément le sarcasme m'était aujourd'hui d'excellente utilité, c'était ma façon de m'excuser, ou du moins la plus lâche.

- Sasuke, Sakura, je vous félicite. Vous avez extrêmement bien réagis.

Puis, d'un geste de la main, j'invitais Naruto à se rapprocher de moi. Cela fait, je prenais délicatement sa main –sous le regard noir de Sasuke, les Uchiwa sont vraiment possessifs...- et commençais à la bander au plus vite. Il ne fallait pas qu'il s'aperçoive de la rapidité de guérison qu'il possédait.

- Tazuna, il faut qu'on parle.

L'homme baissa la tête devant les regards curieux et attentifs des mes élèves, rares étaient les fois où j'employais devant eux ce ton grave.

- Je sais, cette mission est au moins une mission de rang B.

Tazuna avait faiblement prononcé ces paroles, il devait avoir des raisons valables pour nous cacher un tel « détail ».

- Nous ne pouvons donc en assurer le commandement.

- Oui, Kakashi senseï, il faut rentrer au village, Naruto à besoin de soins.

Ces mots exprimés, Naruto se saisit d'un kunaï et, sous nos regard ébahi se le planta dans sa blessure.

- Je fais la promesse que plus jamais je n'aurais besoin d'aide de personne...

(P.D.V. ???)

Je fais la promesse que plus jamais je n'aurais besoin d'aide....

- Où vas-tu ?

Il m'avait posé cette question avec son calme et sa froideur habituelle et pourtant... Je savais qu'il n'aimait pas ne pas m'avoir sous les yeux. Après tout, il veillait sur moi depuis ma naissance.

Et depuis son massacre.

-Pays des vagues.

Cette réponse était brève mais précise, il détestait cela, ça ne l'empêchait pas d'en fournir régulièrement. J'enroulais mes bras autour de sa taille et posais mon front contre son torse.

- Tu es pourtant en jours de repos.

- J'ai des affaires à régler

Il fronça des sourcils avant de passer sa main dans mes longs cheveux lâchés.

- Ce marchand était saoul, il ne doit même plus s'en souvenir.

Je fronçais des sourcils, puis comprenant sa phrase, un léger rire s'échappa de mes lèvres. Je choisis scrupuleusement mes mots suivants et pris un ton doux.

- Pas celle-là...

Je décidais d'étouffer sa question en déposant mes lèvres masquées sur les siennes, je sentis ses mains me prendre au creux de mes hanches et pour une fois, je regrettais bien la pièce de tissus qui nous séparait.

-Reviens vite, je me lasse vite de toi.

Il avait prononcé ces mots à mi-voix, les autres n'étaient pas sensé les entendre, personne n'avait le droit de savoir qu'il était capable d'une telle douceur.

Car elle m'appartenait personnellement.

Aiko  Tome 1 : Le temps sans retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant