P.D.V. Kakashi
En une seule et unique nuit, bien des choses pouvaient se passer ainsi, en moins de 22 heures, j'avais perdu un élève et le seul objet pouvant faire revenir ma fille. Elle avait d'ailleurs laissé sur la commode un petit papier de lettre aux fleurs de cerisier un tout petit mot : "Bientôt". Une Aiko habituelle quoi.
Je fermais les yeux, peut-être pour ne plus voir toute cette blancheur d'hôpital qui m'aveuglait ou encore ma faute qui se peignait sur les traits de Naruto.
Pas de larmes sur son visage.
Non, Naruto en avait assez de pleurer.
Tout comme assez de perdre.
Un reniflement me fit ouvrir l'œil, Sakura, de lourdes et pesantes larmes glissants avec peine sur son visage, tenait fermement la main de Yamiko, allongée dans un lit d'hôpital.
La porte claqua derrière nous et le petit blond sur mes genoux sursauta avant de se retourner contrairement à moi qui n'en avais nullement le besoin.
Cela faisait trois heures que je comptais les secondes jusqu'à sa venue, jusqu'à sa crise, jusqu'à ses mots, jusqu'à ma chute.
- Regarde-moi.
Oui, inconsciemment mes paupières s'étaient clauses et ce par simple peur. Ainsi je faisais tomber Naruto au sol avant de me retourner de trois quarts sur cette si inconfortable chaise d'hôpital pour recevoir l'une des plus violentes claques de ma vie.
Ce fut imperturbable que les yeux d'ordinaires calmes et chaleureux, aujourd'hui noirs de rage, de mon amant me foudroyaient, la joue en feu face à mes Genins.
Du moins ce qu'il en restait.
- Tu m'avais juré.
Honteux comme un enfant pris en faute, j'abaissais le regard sous ceux interloqués de Naruto et Sakura qui ne comprenaient pas ce qu'il se passait devant eux.
- Kakashi Hatake, regarde-moi.
Alors je le regardais pleurant doucement en moi tout comme lui-même le faisait en lui.
- Iruka senseï, ne lui en voulez pas tant, ce n'est pas seulement de sa faute...
Ce fut notre tour de regarder avec des yeux ronds le petit blond qui, tête baissée, venait de prononcer ces quelques mots.
Iruka se mit à croupetons pour être à son niveau avant de le serrer dans ses bras.
- C'est notre faute à tous, mais à lui particulièrement.
Il me foudroya du regard, comme pour ponctuer sa phrase avant de prendre Sakura à son tour dans ses bras.
- Je sais que c'est dur mais vous n'aviez pas à comprendre une pareille haine, lui, si, il le pouvait parfaitement.
Ses mots me heurtèrent avec violence, je ne vacillais pourtant pas sous le choc ; il avait complètement raison pourquoi donc lui en voudrais-je ? De m'avoir dit la vérité ?
Je savais pertinemment bien combien cette haine pouvait se faire lancinante ; l'ayant déjà moi-même ressentie et pourtant, je n'avais rien pu faire pour l'empêcher de quitter ce village.
Puis le maître d'académie se releva avant de frotter amicalement la tête du petit blond.
- Ne vous en faite pas, l'on trouvera peut-être un moyen de le ramener, parlez en à l'Hokage...
Il m'attrapa ensuite l'avant bras pour mieux me faire sortir de cette salle et me plaquer contre le mur du couloir, poings contre le plâtre, regard dans le regard et avant que je ne puisse dire quelque chose, il me devança.
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Aiko Tome 1 : Le temps sans retour
Fiksi PenggemarQui est Aiko Uchiwa-Hatake ? Une erreur de jeunesse, une enfant cachée, une orpheline, une rescapée, une amoureuse, une tueuse , une tuée, une maudite, une mère, une épouse, une fille. Une jeune femme avec son passé, son présent et son avenir, un...