Chapitre 25 : Le gouffre d'un Uchiwa

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P.D.V. Sasuke //2 mois plus tard

J'avais toujours trouvé les photos superficielles et inutiles ; devoir sourire pour faire joli, ce n'était pas vraiment ce que j'appelais être un souvenir.

Pourtant, alors que je m'apprêtais à tout quitter, je regrettais quelque peu de n'avoir pas fait d'effort ce jour là, ma froideur tranchait avec l'enthousiasme de Naruto, Yamiko et Sakura.

D'un geste sur et calme, je renversais le cadre face contre bois puis enfilais ma sacoche contenant le peu d'affaires que j'emportais avec moi, le reste pouvait bien brûler, peu m'importait.

Un nuage d'un
opportun coup de vent vint masquer la lune et son halo d'argent, j'en profitais pour fermer silencieusement la porte derrière moi et me dirigeais vers la porte du village.

Il serait mentir que de dire qu'à cet instant mon cœur ne battait pas la chamade, que les larmes n'hantaient pas mes yeux et que mon pas était sur et certain. J'allais certes quitter le lieu où étaient nés ma plus grande haine, mon plus grand cauchemar et ma plus grande terreur seulement, j'avais aussi vécu en ce village les plus beaux instants de ma vie.

Soit, je respectais la règles des trois F des Uchiwa, fierté, froideur et fortune mais cela ne m'empêchais pas d'avoir un cœur sous cette chaire. (NdA : Ah la la, tout ces antagonistes, des incompris de la vie.)

Mes pas résonnaient dans les rues vides et silencieuses de Konoha, un sourire attendrit passa brièvement sur mes lèvres à la pensée de mon teme de Naruto qui devait à cette heure ci dormir sans se douter de rien.

Je le voyais facilement, les draps éparpillés autour de lui, sa petite tête de dobe tombant sur le coté et sa bouche entrouverte par les puissants ronflements qu'il était capable de produire.

Mon cœur ne se serra pas à sa pensé, j'étais un amoureux qui savait faire la part des choses entre importances et sentiments et garder la tête froide en toute circonstance.

Bien sur que de quitter son village natal avait quelque chose de déchirant cependant, si je voulais venger mon clan c'était le prix à payer.

- Il est bien tard pour flâner dans les rues...

Je m'arrêtais, surpris par cette présence sans pour autant me retourner.

- N'êtes-vous donc pas une ennemie de Konoha ?

Un doux et triste rire s'éleva dans le ciel nocturne.

-Si et c'est bel et bien en tant qu'ennemie que je viens ici.

Cette fois-ci, je me retournais pour contempler cette incompréhensible jeune femme qui parvenait à porter l'enfant de l'assassin de sa propre mère.

Effectivement, c'était bien le manteau de l'Akatsuki qu'elle portait complété par ce chapeau à large bord et aux bandelettes de tissu blanc masquant encore davantage ses traits.

- Vous venez sûrement pour m'empêcher de quitter ce village...

Elle tourna sa tête vers la lune.

- Cela ne me regarde pas, j'étais simplement venue récupérer un objet cher à mes yeux.

Puis elle me regarda à travers les bandes blanches qui me masquaient son visage.

- Et puis ce n'est pas comme si je pouvais te faire la leçon sur un sujet pareil.

Je ris sous cape ; si je m'en allais pour tuer ce traitre, Aiko l'avait fait pour rester avec lui, une même personne concentrant deux buts totalement différents.

Aiko  Tome 1 : Le temps sans retourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant