Aiko Tome 1 : Le temps sans retour

Chapitre 6 : Rouge du sang de la nuit

P.D.V. Kakashi // Konoha // 17 ans plus tôt

Je n'avais pas pour habitude de me lever tôt le matin et il s'avéra plus tard dans ma vie que cela ne changea pas.

Pourtant ce matin là, le ciel était rouge du sang de la nuit lorsque mon monde s'écroula.

Leiko et moi nous retrouvions le soir dans un bar. Chaque nuit avait son propre bar, pas question de se faire remarquer.

Si j'aimais Leiko ?

Oui mais pas d'amour.

Et pourtant cela ne nous empêchait pas de terminer notre nuit dans une chambre d'hôtel.

Si Leiko m'aimait ?

Oui mais pas d'amour.

Et pourtant, cela ne l'empêchait pas de me retrouver au plein milieu de la nuit.

Cela faisait 4 mois que nous vivions ainsi.

J'avais appris ce qu'il s'était passé pour la retrouver dans cet état. Son oncle l'avait mariée pour se sortir d'une sombre histoire et Leiko était tombée amoureuse de son mari. Tout allait pour le mieux jusqu'au soir où elle le surprit avec sa sœur. C'est ainsi que je la trouvais à moitié saoule dans un bar.

Le ciel était donc rouge sang quand elle sonna à ma porte, je fus étonne qu'elle sache où j'habitais puis j'appris plus tard qu'elle s'était renseignée quelques jours avant.

Lorsque j'ouvris la porte, je la découvris en pleurs, les yeux rougis par les larmes.

-Leiko ?

Peut de personnes peuvent se vanter de m'avoir vu en pleine incompréhension, Leiko faisait désormais partie de celles là.

- Ka...ka...shi, je...suis tellement dé...désolée.

C'est tout ce que je pus comprendre dans le flot de ses larmes et, sans chercher à savoir, je l'entourais de mes bras avant de fermer la porte derrière elle.

Nous nous dirigeâmes vers le salon –où plutôt je la portais à demi jusqu'au canapé. Là je lui tendis un verre de sake.

- Nan...nan, je ne...ne peux plus...

Je m'installais à ses cotés, lui caressant doucement les cheveux avec une attention que je ne me connaissais pas.

- Tes parents et ton mari ont appris notre relation ?

Elle releva la tête, paniquée par mes paroles. Je crus avoir visé juste, je me trompais alors lourdement.

- Je suis enceinte.

Je déposais sur son front un tendre baiser.

- Il suffit d'avorter.

Ces paroles, d'apparences tranquilles, cachaient en réalité une angoisse sans fond je fus donc étonné de la voir baisser piteusement la tête.

- J'ai déjà essayé mais...

-...tu ne m'as pas prévenu ?

Leiko releva une nouvelle fois la tête mais cette fois-ci ce n'était plus la jeune terrorisée que je tenais entre mes bras, non, c'était une jeune femme qui ne fuyait pas devant les conséquences de nos actes.

- Kakashi, il faut que tu comprennes ma situation. Je ne savais alors de qui était l'enfant et quand j'ai appris qu'il était de toi j'avais devant moi la capacité d'effacer cette vie qui s'accrochait à moi. Je ne sais si tu es courant mais à partir de 3 mois, il devient dangereux d'avorter. Je suis enceinte de 4 mois. De jumeaux.

Elle ferma un instant les yeux avant de reprendre.

- Ou plutôt ; j'étais enceinte de jumeaux. Je n'ai pu avorter que d'un seul, je me suis évanouie quelque instant après.

Des larmes roulaient sur ses joues, des larmes froides, des larmes de rage, des larmes de détermination.

- Et...et quand on m'a réveillée... j'ai appris que jamais plus je ne pourrais avoir d'enfant...ainsi je n'ai pas avorté de la deuxième, pensant qu'il serait bon de t'en parler avant de mettre un terme à sa vie et à la possibilité d'être mère.

Je compris alors que Leiko venait de me demander de garder l'enfant et c'est pour cela qu'elle pleurait.

D'une main que je voulais ferme, j'essuyais le restant de larmes qui coulaient sur ses joues.

- Leiko, tu peux garder cette enfant mais je dois t'imposer quelques conditions.

Premièrement, tu vas tout avouer à ta famille.

Elle ne broncha pas.

- Deuxièmement nous cesserons cette relation bancale, il vaut mieux que cette petite fille ait des parents séparés que des parents qui ne s'aiment pas. Troisièmement, je veux que tu arrêtes dés maintenant toutes activités mettant en péril le bébé. Quatrièmement je veux que tu acceptes de te plier à toutes les conditions de ta famille. Et cinquièmement je veux que tu sois heureuse.

Chute libre de mon manque d'amour à prévoir dans 5 mois, j'avais enfin quelqu'un sur qui veiller.

NdA : Bon....je sais....les chapitres sont petits....c'était l'époque des chapitre en dessous des 1000 mots mais il ne faut pas s'en faire, ils vont grossir vite