𝗺𝘆 𝘀𝗶𝗱𝗲 ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ ˢᵗʳᵃʸ ᵏⁱᵈˢ

my side ⇝ C23

CHANGBIN

Les jours passent. Encore et encore. Je n'adresse plus la parole à Minho. Je ne réponds plus à ses messages. J'ai juste... besoin de réfléchir. De penser à autre chose que l'autre soir. 
Je n'ai pas couché avec Minho.
On s'est justes embrassés et rien d'autre. Je sais que Minho aurait été capable de passer à la vitesse supérieure  mais j'ai posé une limite. 

- Je sais que tu aimes encore Jisung... ne déconne pas avec lui s'il te plaît. 

- Ce n'est pas moi qui t'ai embrassé en premier.

- Tu n'étais pas censé répondre au baiser.

- J'étais censé faire quoi alors ? 

Puis on s'est ré-embrassés ce soir-là. 

Minho m'a avoué que Jisung ne se laissait pas facilement toucher. 

Devrais-je lui rappeler l'épisode des toilettes ? 

Et comme Minho n'est pas du genre à être patient, ça l'énerve vite. Enfin, pas vraiment énervé, un mot dans le même genre. Je ne veux pas que Minho blesse Jisung dans ses sentiments. 
Je sais que j'ai merdé mais Minho ne doit pas rester avec moi. C'est pour ça que je l'ai évité toute la semaine et les jours suivants. Minho doit m'oublier. Enfin, plutôt ce qu'il s'est passé. Et que tout redevienne comme avant lorsqu'il avait sa petite romance tranquille avec Jisung.

Moi, je suis juste un menteur qui sème le bazar partout où je vais. 

Aujourd'hui, vendredi soir, alors qu'il pleuvait à torrent et que les nuages obscurcissaient le ciel (état actuel de mon cœur), j'ai couru sans parapluie pour rentrer chez moi. La pluie collait mon pull et mon pantalon à ma peau et j'étais presque transi de froid. Ce n'était plus du sang qui coulait dans mes veines mais bel et bien de la glace. J'avais beau avoir les membres congelés, ça ne m'empêchait pas de courir dans la rue glissante et peu fréquentée. 
Je ne voyais pas grand chose à cause de mes cheveux plaqués sur mon front et l'eau ruisselant sur mes paupières. 

Une force me tire en arrière par le bras et me force à me retourner. Je vois un parapluie noir ouvert tomber sur les pavés mouillés et quelqu'un de familier, essoufflé par sa course et son autre main libre sur son genou. Ses doigts autour de ma manche se resserrent. Je recule d'un pas. 
Minho, capuche sur la tête, se relève vivement, me tire par le "col" et écrase littéralement ses lèvres sur les miennes. Je me laisse faire, le cœur battant à tout rompre. Minho mordille ma lèvre inférieure et demande l'accès. J'ai à peine le temps de faire ce qu'il me demande que ma langue rencontre sa jumelle pour une danse sensuelle. 
Les papillons dans mon ventre ne cessent de se manifester.

Minho revient sans cesse vers moi.