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Le soir était tombé quand j'ai franchi le seuil de la maison, exhalant un soupir de soulagement.

- MAMAN, C'EST MOI JE SUIS RENTRÉE !

Ma mère m'accueille avec un sourire chaleureux.

- Alors, raconte ? C'est sûr qu'ils ont craqué pour toi et t'ont prise, n'est-ce pas ?

- *rire* Je sais pas encore, ils me donneront la réponse dans les prochains jours.

- Comment tu le sens toi ? m'a demandé ma mère.

- Franchement, je sais pas trop. J'ai su répondre à toutes les questions. J'étais plutôt bien.

J'évite de lui raconter la fin de l'entretien et le personnage qui m'a reçu, j'ai pas envie qu'elle se sente mal.

Elle me sourit et je monte dans ma chambre pour prendre une douche, espérant ainsi me changer les idées.

Un peu plus tard dans l'après-midi, je redescends dans le salon, réalisant que j'avais une faim de loup. J'ai rien mangé depuis ce matin.

- MAMANN J'AI FAIM !

Ma mère me répond que c'était presque prêt. En même temps, mon téléphone se met à sonner.

- Allô, ça va ? Comment ça s'est passé ?

- Narimen, si tu savais ! Passe à la maison, je te raconte.

- Oh ok, j'arrive, le temps que je me prépare.

- D'accord, à toute.

Je raccroche, et mes deux frères rentrent au même moment.

- Coucou patate, me lance Sami, mon petit frère.

- Coucou gros porc.

Le temps passe jusqu'à ce que Narimen arrive enfin. On monte dans ma chambre, et sans perdre une seconde, elle me lance :

- Dis-moi tout.

- Alors, j'arrive GROS STRESS. On me dit que mon rendez-vous sera directement avec le PDG.

- MAIS NON !

- Si, je te jure. En plus de ça, elle me dit que c'est le fondateur de l'entreprise, donc clairement le gars a tous les droits. Bref, je stressais énormément. J'attends plus de 30 minutes avant qu'il me reçoive. J'entre enfin dans son bureau et là j'ai face à moi UN GLAÇON ! Il m'offre même pas un sourire de bienvenue, tout ce à quoi j'ai eu droit, c'est son regard insistant et froid.

Narimen éclate de rire pendant que moi, je revis toutes les émotions négatives qui puissent exister.

- Et à la fin, il me sort : sinon vous n'aurez pas le poste.

- QUOI ? LE CULOT !

- Moi, je me suis montrée plus intelligente. Je lui ai dit : vous avez mon numéro, mon e-mail. Bref, je me suis levée pour partir, et il m'a dit : vous ne me dites pas au revoir, Mme Ayden ?

Narimen éclate de rire, m'entraînant avec elle, nos rires résonnant dans toute la maison.

- Oh mon dieu, c'est toujours toi qui as des péripéties pareilles.

- Non mais laisse tomber. Mais attends, la meilleure, je sors, et là, y'a qui ?

- Qui ?

- KAÏS.

- Mais non, c'est pas vrai ? Il t'a suivie jusque là-bas ? Comment il a su que tu étais là ?

- Je sais pas.

J'omets tous les détails, comme quoi il me tenait par le bras, etc. Personne ne sait réellement pourquoi je l'ai quitté. J'ai simplement dit qu'on ne s'entendait plus.

Même vous d'ailleurs, il est peut-être temps que je vous explique.

« Amar »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant