« Amar »

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**HATEM**

Je compose le numéro de Narimen, un sourire en coin, anticipant déjà sa réaction en entendant ma proposition.

— Allô Narimen, ça va ?

— Oui oui, ça va et toi ?

— Ça va. Ta copine est sortie de mon bureau en criant qu'elle avait besoin de vacances, dis-je en riant légèrement, repensant à l'enthousiasme d'Amar. Je veux organiser un petit voyage entre potes dans les jours à venir. T'es ok pour qu'on parte ?

— Bah ouais, carrément ! Je peux m'arranger. Tu crois quand même pas que je vais refuser des vacances, répond-elle, son ton trahissant déjà une impatience contagieuse.

— J'appelle Alec et Noah aussi, je lui annonce, déjà excité à l'idée de cette escapade improvisée.

— Attends, mais on va où ?

— Bahamas ? J'ai cru comprendre qu'elle voulait y aller depuis qu'elle est petite. C'est l'occasion, en plus, si on arrive à le programmer pour cette semaine, on fêtera nos un an là-bas, je propose, espérant que cette destination fera naître une étincelle supplémentaire dans ses yeux.

— T'es génial, beau-frère ! s'exclame-t-elle, son bonheur transparaissant à travers le téléphone.

Je raccroche, un sourire satisfait sur les lèvres. Madame veut des vacances, elle les aura. Cette idée de voyage, en plus de célébrer notre amour, nous permettra de nous évader, loin du quotidien. Je me surprends à imaginer le visage d'Amar lorsqu'elle découvrira la surprise, et mon cœur se réchauffe à cette pensée.

**AMAR**

L'heure de la rencontre avec ma mère approche, et je me prépare avec soin, une boule d'angoisse nichée au creux de mon estomac. Et si elle ne l'aimait pas ? Ce moment est crucial, et l'idée qu'ils pourraient ne pas s'entendre me terrifie. Comme si cela ne suffisait pas, Hatem m'a laissé entendre qu'il avait quelque chose d'important à me dire. Cette double pression commence à me peser, rendant chaque geste un peu plus nerveux.

J'ai opté pour le Sushi Hil, le restaurant préféré de ma mère. Ce choix me rassure un peu, espérant que ce cadre familier adoucira les premières interactions.

Une fois prête, je descends les escaliers, le cœur battant à tout rompre.

— MAMAN, je suis prête ! m'exclamé-je en arrivant dans le salon, essayant de dissimuler mon stress derrière un sourire.

Nous partons ensemble pour le restaurant, le trajet étant marqué par un silence ponctué de quelques remarques anodines, mais je sais que ma mère sent mon appréhension.

À notre arrivée, je remarque immédiatement Hatem, déjà présent, debout avec un magnifique bouquet de fleurs à la main. Il le tend à ma mère dès qu'il nous aperçoit, un sourire chaleureux illuminant son visage. Ce geste attentionné me touche profondément, et je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant. Même dans ces petites choses, il parvient toujours à me surprendre.

Ma mère, surprise mais visiblement ravie, accepte les fleurs avec un sourire radieux. Je sens que cette soirée commence bien, malgré la légère tension qui plane. Hatem, habituellement si confiant, semble lui aussi un peu tendu. Il veut faire bonne impression, et je trouve cela incroyablement touchant.

Le serveur nous accueille avec une familiarité qui me fait sourire intérieurement. Hatem est un habitué, et ma mère ne manque pas de remarquer l'attention particulière qu'il reçoit.

— Bonsoir M. Quamar, votre table est prête, suivez-moi, dit le serveur avec un sourire professionnel.

Ma mère, surprise par ce traitement de faveur, me jette un regard interrogateur. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres. Oui, maman, tu vas vite t'y habituer, pensé-je en silence.

Une fois installés, la conversation s'engage doucement. Ma mère, toujours curieuse, commence par une question sur la fondation de l'entreprise de Hatem. Il répond avec sincérité, racontant son parcours avec humilité et une touche de nostalgie.

— Et donc, tu as fondé ton entreprise tout seul ? Comment as-tu fait ? demande-t-elle, visiblement impressionnée.

— Mes parents sont morts quand j'étais assez jeune, répond Hatem, sa voix se teintant d'une gravité inattendue. J'ai eu accès à un peu d'argent qu'ils m'ont laissé. On n'était pas très riches, mais il y en avait assez pour me permettre de me lancer dans l'E-commerce, le temps de finir mes études et d'avoir assez d'argent pour construire mon entreprise.

Je vois dans les yeux de ma mère une lueur de respect grandir. Elle est impressionnée par sa résilience et la manière dont il a su transformer une situation difficile en une opportunité pour bâtir son avenir. De mon côté, je ressens un soulagement immense. Tout se déroule mieux que je ne l'aurais espéré, et voir ma mère et Hatem s'entendre si bien me remplit d'une joie indescriptible.

Alors que le repas touche à sa fin, Hatem prend la parole, son ton soudainement plus sérieux, mais teinté d'une certaine excitation.

— Je voudrais emmener Amar pour un voyage entre amis après-demain, bien sûr, si vous m'en donnez l'autorisation, dit-il, ses yeux fixés sur ma mère.

Un voyage ? De quoi parle-t-il ? Je suis prise de court par cette annonce inattendue.

Ma mère, visiblement prise au dépourvu, réagit pourtant favorablement. Son visage s'illumine d'un sourire, signe qu'elle est totalement en accord avec cette idée.

— Je n'y vois pas d'inconvénient si Amar est d'accord, répond-elle, son regard se tournant vers moi avec une expression encourageante.

Mon cœur bat un peu plus vite. Un voyage entre amis ? C'est une surprise totale, et je me sens à la fois excitée et légèrement désorientée par cette nouvelle.

— C'est où ? Y'aura qui ? demandé-je, incapable de masquer ma curiosité et mon impatience.

Hatem rit légèrement, une lueur espiègle dans les yeux.

— *Rire* La destination, c'est une surprise. Il y aura Narimen, Alec et Noah, répond-il, son sourire s'élargissant, satisfait de voir l'effet de sa proposition sur moi.

Mon esprit est soudainement inondé de questions, mais aussi d'une immense excitation. Un voyage surprise, entourée des personnes que j'aime.. Je sens mon cœur battre plus vite, mon esprit flottant déjà dans l'anticipation de cette aventure.