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- Je vais prendre une douche. Mets-toi à l'aise.

-D'accord.

Hatem monte à l'étage, laissant la pièce calme. Le silence dans la villa est apaisant, presque hypnotique.
Je décide de m'occuper en regardant la télé, mais je me souviens soudain que je n'ai pas prévenu ma mère de mon changement de plans. Je prends mon téléphone, mais un coup d'œil rapide à l'écran me montre qu'il est à 1% de batterie.

Sérieusement, il a fallu que ça tombe à ce moment-là ! Je cherche un chargeur dans le salon, mais je ne trouve rien.
J'hésite à déranger Hatem, mais il me faut absolument charger mon téléphone.
Finalement, je me décide à monter à l'étage pour en trouver un. J'entre dans sa chambre, un peu gênée, mais je repère rapidement le chargeur près de son lit. Juste au moment où je m'en saisis, Hatem entre dans la chambre, vêtu seulement d'une serviette nouée autour de sa taille. Je me fige, incapable de détourner les yeux.

- Qu'est-ce que tu fais là?
Sa voix est posée, mais je sens une légère surprise. Je rougis instantanément en voyant son torse nu, mes pensées se bousculant dans ma tête.

- Je... je cherchais ton chargeur, dis-je, me sentant encore plus embarrassée.
Il me regarde avec un sourire en coin, puis désigne
calmement l'endroit où se trouve le chargeur.

- Mmm, prends-le, il est là-bas.

Je m'empresse de le prendre, tentant de cacher mon embarras. Hatem éclate de rire en voyant ma réaction, ce qui ne fait qu'accentuer ma gêne.

- Pourquoi tu ris ?!

- Ta tête. Tu es devenue toute rouge!

Il rit encore plus fort, son rire résonnant dans la chambre, ajoutant à mon malaise. Je touche mes joues, réalisant qu'elles sont effectivement brûlantes.

-Hein, quoi ?

Il me regarde, amusé, son sourire s'élargissant.

- Mon corps d'Apollon vous ferait-il de l'effet, Madame
Ayden ?
Sa remarque me prend au dépourvu, et je tente de dissimuler ma confusion avec une réponse rapide.

- Arrête de dire n'importe quoi, je réplique en détournant le regard.

Son rire s'estompe, mais je peux sentir son regard posé sur moi

Profitant de ce bref répit, je saisis le chargeur et me tourne pour quitter la chambre, mais je me cogne directement contre son torse. Je me fige, surprise par sa proximité soudaine.

- Hatem, qu'est-ce que tu veux ? Recule, s'il te plaît.
Je tente de m'éloigner, mais il se rapproche encore plus, réduisant l'espace entre nous à presque rien.

- Qu'est-ce que je t'ai dit, Amar ? Ne baisse pas le regard.
Ses mots sont doux, mais il y a une autorité sous-jacente. Il me fixe intensément, ses yeux plongeant dans les miens, et je sens une vague de chaleur monter en moi. Résistant à l'envie de détourner les yeux, je décide de relever le regard, cherchant à soutenir le sien.

-Je préfère...

Les mots meurent sur mes lèvres alors que je sens son regard devenir plus intense, presque brûlant. Mon corps frissonne sous l'intensité de son regard et de la proximité de nos deux corps. Sans que je m'y attende, il passe une main autour de ma taille, me tirant doucement vers lui. Le contact de son corps contre le mien est électrique, une décharge de sensations que je ne peux ignorer.

Et là, tout bascule.

Il dépose délicatement ses lèvres contre les miennes. Le baiser est doux et tendre, mais chaque mouvement est chargé de passion et de desir.

Au début, je reste immobile, les yeux grands ouverts de surprise, mais bientôt, la chaleur de son étreinte et la douceur de ses lèvres me submergent. Mes paupières se ferment doucement, et je me laisse emporter par le moment. Je sens ses mains se refermer fermement sur mes hanches, un geste à la fois rassurant et enivrant. Mon cœur bat à tout rompre, résonnant dans le silence de la chambre. Tout autour de nous semble disparaître, ne laissant que nous deux, enveloppés dans cette bulle de tendresse et de désir.

Mes doigts glissent instinctivement dans ses cheveux, cherchant à me rapprocher encore plus de lui, à prolonger ce moment qui semble irréel. Ce baiser est comme une promesse silencieuse, un lien qui semble unir nos âmes dans une étreinte passionnée.

Après quelques longues secondes, il se détache doucement, son souffle chaud effleurant ma peau. Je sens encore la chaleur de ses lèvres sur les miennes, une sensation qui restera gravée dans ma mémoire.

Nos regards se croisent, remplis d'une lueur de désir et de promesse.

- soupire , Amar...
Il murmure mon nom avec une voix si douce et rauque à la fois, et je sens une vague d'émotions envahir mon cœur.

Les paroles semblent inutiles à cet instant, car nos regards parlent pour nous deux. Le silence entre nous est devenu un terrain fertile pour des émotions que ni l'un ni l'autre n'osait exprimer jusqu'à présent. Nous restons là, à nous observer, à savourer cet instant suspendu dans le temps, réalisant l'ampleur de ce qui vient de se passer.

« Amar »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant