**HATEM**
J'ai merdé.
Trois jours qu'elle m'ignore, trois jours qu'elle refuse mes appels, trois jours qu'elle me parle comme si je n'étais rien de plus qu'un simple employeur, rien de plus qu'un inconnu. Trois putain de jours sans son sourire, sans son rire, sans son parfum qui m'enivre, et je suis au bord de la folie.
Je l'ai dans la peau. Trois jours seulement, et déjà je ressens son absence comme une brûlure constante. Ça me ronge de l'intérieur, chaque seconde sans elle est une éternité.
Aujourd'hui, je ne l'ai pas vue. Pas même un instant. Le bureau est étrangement vide sans elle, comme s'il manquait la pièce maîtresse. Ce soir, c'est la soirée avec les collaborateurs. Je me prépare, en espérant qu'elle sera là. Je porte un costume noir Burberry, et me parfume avec l'Ambre Eccentrico d'Armani Privé. C'est son préféré. Je me dis que si elle sent ce parfum, peut-être se rappellera-t-elle de ce que nous avons partagé, peut-être que ça la ramènera à moi.
En arrivant à la soirée, je cherche immédiatement son visage parmi les invités. Mais Amar n'est nulle part. Je serre des mains, échange des banalités avec Alec et Noah, mes meilleurs amis, mais mon esprit est ailleurs. Chaque minute qui passe sans elle me pèse un peu plus.
Deux heures. Deux heures et toujours pas de signe d'elle. Mon impatience se mue en inquiétude. Et si elle ne venait pas ? Alec capte mon malaise, son regard se fixe sur l'entrée avant qu'il ne me donne une tape sur l'épaule.
— Y'a ta femme, murmure-t-il avec un sourire complice.
Je me tourne, et là, tout s'arrête. Elle est là, dans une robe en satin rouge qui moule ses courbes de manière indécente, laissant peu de place à l'imagination. Mon corps réagit immédiatement, une vague de désir me submerge. Je suis sur le point de perdre le contrôle. Chaque fibre de mon être hurle de la rejoindre, de la prendre dans mes bras, de lui montrer à quel point elle m'a manqué.
— Alec, murmuré-je entre mes dents, je vais péter un câble.
**AMAR**
Je fais une entrée remarquée dans la salle, drapée dans une robe rouge qui épouse chaque courbe avec une sensualité calculée. Je veux qu'il me voie. Je veux qu'il regrette chaque seconde où il m'a blessée.
Je le repère instantanément. Hatem. Son regard est brûlant, presque dévorant. Il me fixe comme si j'étais la seule personne dans cette pièce. Je sens une chaleur monter en moi, mais je garde mon sourire taquin, savourant l'effet que ma présence semble avoir sur lui.
Je me dirige lentement vers la table où je suis censée m'asseoir, sachant que chaque pas attire son regard. J'arrive enfin à sa hauteur, et Noah et Alec me saluent avec des bises chaleureuses. Puis, je me tourne vers Hatem. Son regard est sombre, intense. Je lui tends la main, un sourire en coin aux lèvres.
— Bonsoir, M.Quamar, dis-je d'une voix douce mais chargée de sous-entendus.
Il me serre la main, son pouce effleurant subtilement ma peau, envoyant une décharge de chaleur à travers mon corps. Son expression est un mélange de surprise, de désir, et d'une frustration mal contenue. Voir cette confusion dans ses yeux me procure une satisfaction indéniable.
Pendant la soirée, je fais de mon mieux pour ignorer Hatem. Je discute avec Alec et Noah, échangeant des rires et des anecdotes. Mais je ne peux m'empêcher de sentir son regard sur moi, brûlant, insistant. Chaque fois que je jette un coup d'œil dans sa direction, nos regards se croisent, et c'est comme si le temps s'arrêtait. Une tension palpable flotte entre nous, une étincelle prête à s'embraser à tout moment.
**HATEM**
Je suis prisonnier de son aura. La soirée continue, mais je n'entends rien, je ne vois rien d'autre qu'elle. Amar est tout ce que je désire, tout ce dont j'ai besoin. Elle est belle à en crever, et son indifférence m'exaspère autant qu'elle m'attire.
Chaque regard échangé est une bataille que je perds. Mon cœur s'emballe à chaque sourire qu'elle adresse aux autres, chaque rire qui n'est pas pour moi. J'ai envie de me lever, de la prendre à part, de lui dire à quel point elle me manque, combien je suis désolé. Mais la peur de son rejet m'entrave, comme un poison lent qui s'infiltre dans mes veines.
Je la regarde, encore, et c'est comme si elle lisait dans mes pensées. Son sourire s'efface un instant, et je vois quelque chose de plus profond dans ses yeux. De la colère, oui, mais aussi autre chose. De la passion. Du désir. De l'amour, peut-être encore ?
Il faut que je lui parle, que je m'explique. Si je ne le fais pas maintenant, je vais le regretter pour le reste de ma vie. Je m'approche enfin d'elle, mon cœur battant à tout rompre.
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« Amar »
Teen FictionDans un univers où l'art prolifère, ton essence continue de captiver mon regard, incessamment. Dans un océan d'incertitudes, tu demeures mon roc, ma certitude inébranlable. Au sein d'un tumulte de discordes et de noirceurs, ta présence incarne la...