« Amar »

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Plusieurs semaines se sont écoulées depuis ce baiser qui, d'ailleurs, a officialisé notre couple. La vie poursuit son cours, et chaque jour apporte son lot de découvertes sur la personne qu'est Hatem. À mesure que le temps passe, je découvre de plus en plus de facettes de sa personnalité. Je suis émerveillée par sa détermination au travail, son sens de l'humour inattendu et sa capacité à être à la fois sérieux et taquin. Nous passons beaucoup de temps ensemble en dehors du travail, explorant la ville, partageant des repas, et simplement profitant de la compagnie de l'autre. Chaque moment passé ensemble renforce notre connexion, et je me sens de plus en plus proche de lui à mesure que nous partageons nos pensées, nos rêves et nos craintes.

Je suis reconnaissante pour chaque instant passé avec lui, pour chaque sourire partagé, pour chaque éclat de rire. Je suis impatiente de voir ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant, je suis heureuse de simplement être à ses côtés et de retrouver la paix.

**Vendredi, au Bureau**

Nous sommes vendredi. Je suis dans mon bureau, dépassée par les multiples tâches qui s'accumulent, lorsque Lucas, mon collègue, entre sans même toquer.

- Combien de fois je t'ai dit de toquer avant d'entrer ? dis-je, agacée.

- Ah oui, c'est vrai. Bref, tu fais quoi ? demande-t-il, ignorant complètement mon agacement.

- Je travaille, ça ne se voit pas ? répliquai-je, essayant de me concentrer sur mes tâches.

Lucas, impassible, continue :

- J'en peux plus de M. Quamar, sérieux, il m'épuise.

Je ne peux m'empêcher de rire devant son exaspération. Ses plaintes, bien que fondées, m'amusent toujours. Mais avant que je puisse répondre, la porte s'ouvre brusquement, nous arrachant un sursaut. Hatem. Il n'y a que lui pour se montrer aussi brusque ici !

- Amar, je vous appelle depuis maintenant cinq minutes, pourquoi ne répondez-vous pas ?! tonne-t-il, son regard perçant me transperçant.

Menteur. Je suis certaine qu'il ment ; il a juste vu Lucas entrer dans mon bureau et n'a pas pu s'en empêcher.

- Ah euh, le téléphone n'a pas sonné, balbutiai-je, mal à l'aise.

- Suivez-moi ! ordonne-t-il, et je me lève pour le suivre, sentant le regard de Lucas peser lourdement sur moi.

Mais Hatem ne s'arrête pas là, son regard se tournant vers Lucas avec une froideur glaciale.

- Et puis vous, Lucas, vous n'avez pas autre chose à faire ?

- Euh... euh, si, si, je... je demandais juste un document, bafouille Lucas, visiblement nerveux.

Je me retiens de rire face à la scène qui se déroule devant moi, sentant une pointe de malice en voyant Lucas se décomposer sous la pression d'Hatem.

- Oui, allez ! Chacun à son poste IMMÉDIATEMENT ! gronde Hatem, faisant résonner sa voix dans tout l'étage.

Nous nous dirigeons vers son bureau, et je sens la tension monter. Une fois à l'intérieur, il referme la porte derrière nous, et je suis immédiatement confrontée à son regard de tueur.

- Tu me prends pour un con ? lance-t-il d'un ton sec, les bras croisés sur sa poitrine.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? tentai-je de paraître innocente, bien que son ton me laisse deviner ce qui l'a contrarié.

- ENCORE Lucas dans ton bureau ? s'emporte-t-il, son regard s'assombrissant.

Je soupire, agacée par sa jalousie

- J'ai rien fait, moi. C'est lui qui est venu, il se plaignait de toi, rétorquai-je en me défendant, levant les mains en signe d'innocence.

Hatem fronce les sourcils, encore plus irrité par ma réponse.

- C'est la meilleure, celle-là ! « Il se plaignait de toi ». En plus de coller au cul de ma femme, il ose se plaindre ?! s'exclame-t-il, la colère dans sa voix montant d'un cran.

Un sourire malicieux éclaire mon visage malgré moi à sa mention de « ma femme ». C'est la première fois qu'il m'appelle ainsi, et cela me fait plus d'effet que je ne l'aurais cru. Il remarque mon sourire, perplexe.

- Quoi, pourquoi tu souris ? demande-t-il, son ton trahissant une confusion amusée.

- Rien, répondis-je, un sourire en coin que je n'arrive pas à dissimuler.

Avant qu'il n'ait le temps de réagir, je l'embrasse, mettant fin à sa diatribe. Il répond immédiatement à mon baiser, laissant tomber toute tension, et nous nous perdons l'un dans l'autre, notre passion mutuelle éclipsant toute dispute.

Lorsque nos lèvres se séparent, il murmure contre ma peau :

- Tu as de la chance pour cette fois, dit-il, tentant de conserver un semblant de sévérité.

Je souris, une lueur malicieuse dans les yeux. Alors que je m'apprête à sortir de son bureau, il me retient par le bras.

- Eh, attends. Je t'emmène quelque part ce soir. Fais-toi belle, déclare-t-il, son ton doux mais autoritaire.

Je me tourne vers lui, intriguée.

- Mmm, et pourquoi ça ? demandai-je, curieuse de ses intentions.

Il me regarde, un sourire énigmatique aux lèvres.

- J'ai juste envie de passer une soirée avec vous, Madame. Vous en voyez un inconvénient ?

- Absolument pas, Monsieur, répondis-je, un sourire taquin aux lèvres.