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Je passe devant le bureau de Lucas, où il est en train de ranger ses affaires. Un soupir m'échappe.

— Oh Amar, qu'est-ce qui s'est passé ? Je t'ai entendue claquer la porte de son bureau, demande-t-il avec empathie.

— Il m'a donné un avertissement, je réponds brièvement, ne voulant pas entrer dans les détails.

— Mmm, je suis désolé, je ne voulais pas t'attirer d'ennuis. J'espère que tu ne seras pas pénalisée par ma faute, s'excuse-t-il sincèrement.

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave, je le rassure, essayant de dissiper sa culpabilité.

— J'ai fini de ranger mes affaires, j'y vais, annonce-t-il.

— Prends soin de toi, lui dis-je avec un sourire.

— Toi aussi, bonne chance avec lui surtout, me souhaite-t-il avant de partir.

Je lui adresse un dernier sourire avant de me remettre en route. J'ai vraiment hâte que cette journée se termine pour pouvoir rentrer chez moi.

En fait, vous savez quoi ? Je rentre. Je ne veux pas voir cette vieille tête pour le reste de la journée.

— Mya, je dois m'absenter pour des raisons personnelles. Pourrais-tu faire passer le mot à M. Quamar, s'il te plaît ?

— Bien sûr, rien de grave j'espère ?

— Non, ne t'inquiète pas, rien de bien grave. Passe une bonne journée.

— De même.

Je quitte l'entreprise et j'appelle Narimen. Une séance shopping s'impose.

— Allo, où es-tu ?

— Amar ? Tu n'es pas au travail ?

— Je t'expliquerai plus tard. Tu es à la maison ?

— Oui.

— Je viens te récupérer dans une heure, on va faire du shopping.

— YEAH!

— À toute.

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Nous voilà au centre commercial, dans une cabine d'essayage. Je raconte à Narimen l'épisode avec Hatem.

— Il t'a vraiment dit ça ?!

— Oui, j'en reviens pas. J'ai qu'une envie, c'est de lui foutre mon poing dans la gueule.

— Putain, mais il est juste jaloux. Sa fierté d'homme en a pris un coup.

— Exactement. Mais il est allé trop loin.

Au même moment, mon téléphone sonne dans les mains de Narimen.

— C'est qui ?

— Hatem.

— Ne réponds pas !

Elle rigole et acquiesce.

Nous sortons, réglons nos achats, et nous installons au Starbucks pour un moment de détente.

Mon téléphone se remet à sonner. C'est encore lui. Je soupire.

Narimen, agacée, prend le téléphone sans me prévenir et décroche.

— Amar, tu es où ? demande Hatem d'une voix ferme.

Elle me tend le téléphone en levant les yeux au ciel. Je prends une profonde inspiration avant de répondre.

— Ça ne te regarde pas.

— Ne fais pas la gamine. Dis-moi, où es-tu ?

Je m'apprêtais à raccrocher quand je sens qu'on me tape sur l'épaule. Je me retourne tout en restant au téléphone.

— Excusez-moi, mesdames. Mon ami et moi, on vous a vues de loin, on vous trouve vraiment très belles.

Je jette un coup d'œil à Narimen, qui lève les sourcils d'un air sceptique. Hatem crie au bout du fil, probablement furieux de ce qu'il vient d'entendre.

Parfait ! Ça tombe à pic. Je décide de jouer le jeu.

— Oh, merci, c'est gentil. Je vous retourne le compliment, dis-je en souriant.

Narimen comprend immédiatement que c'est pour agacer Hatem.

— Bon salut, dis-je à Hatem, avant de raccrocher sans entendre sa réponse.

Maintenant que j'ai raccroché, je peux envoyer balader les deux gars en face. Je me tourne vers celui qui nous a accostées.

— Désolée, mais nous sommes prises, dis-je avec un sourire poli, attendant de voir s'il insiste ou s'il part.

Heureusement, il décide de partir sans insister.

« Amar »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant