Cycle de la haine

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Revenons dans le passé, en 1974.

Après avoir été au courant de la mort de sa mère, Satory connu la tristesse du au fait qu'il n'aura jamais l'occasion de la connaitre. Son cœur se sentit seul et la vie lui paru fade comme s'il passait à côté d'une occasion qui se reproduira jamais. Il regrettait amèrement de ne pas avoir eu les souvenirs de l'amour d'une mère, que jamais il ne connaîtra l'inquiétude sans précédent d'une maman. Il était vrai que pour lui une mère, aime son enfant d'une manière inconditionnelle sans que son fils doit nécessairement mériter son affection sans limite. Tandis que le père aime de manière conditionnel, en fonction des actes de l'enfant il l'aimerait plus ou moins car le paternelle agit comme bourreau en outre il représentait la justice. Tu agissais bien tu recevais les bonnes grâces de papa, tu te comportais mal tu t'exposais au châtiment du père !

Néanmoins, trois mois après avoir su cela, son père lui présenta une femme qui allait devenir sa belle-mère.
Il lui présenta:
- Penny, je te présente ta nouvelle mère elle s'appelle Grâce De Conquise mais elle portera bientôt mon nom. J'espère que tu l'acceptera et que vous vous entendrez bien. Elle m'a aidé à supporter le deuil de ta mère, c'est une bonne personne.

- Père...

Penny prononça ce seul mot d'une voix stridente, mélangée à la haine et à la tristesse. Puisqu'il était en larme à cette annonce et ne pouvait s'empêcher de regarder son père avec rage, il n'avait jeté aucun regard à sa futur épouse. Il partit de ce pas dans sa chambre, son père ne comprit guère la réaction que son fils avait eu et ne dis rien car il senti que ce n'était point son rôle de parler dans ce genre de situation. Penny Satory se perdait dans la peine et la rage montait en lui de plus en plus intensément,  l'idée qu'il puisse exister le mot belle-mère, le rendait presque fou. Il rejetait le principe que sa mère puisse être remplacée.

Il finira par comprendre que tout le monde est remplaçable.

Note du patient Daniel O'Bryan
Jour 2 Date 02/03/1990 Heure 18:19

Selon les infirmières, O'Bryan semblait apaisé d'être ici et respectait parfaitement sa dose de médicaments à prendre. Il se rappelait de son âge, qu'il avait oublié dû à son rejet de lui-même, son identité avait été effacé. Daniel O'Bryan a 16 ans.

Il avait toute sa vie la vie devant lui mais malheureusement le destin n'en a pas décidé ainsi.

Une fois qu'il était à l'aise, je me suis hâté de lui demander quelles étaient les origines de ses souffrances. De me raconter ce dont il se souvenait, et il s'était confié à moi. Il me disait qu'il vivait dans le quartier Hackney un des quartiers les plus pauvres de Londres. Durant sa jeunesse il était maltraité et harcelé car sa mère était une prostituée.
Du fait qu'une vilaine personne avait propagé cette information, à tout le monde dans son école primaire depuis sa deuxième année. Chaque jour un groupe de personne venait le voir pour lui faire rappeler que sa mère était une "putain", il était constamment seul et constamment persécuté. Il avait son petit frère de 4 ans, ayant une santé fragile qui le servait de soutien moral pour tenir le coup, sa mère quant à elle se faisait battre par son père qui était la risée du quartier puisque c'était bien connu que sa femme était une prostituée et que même le proxénète abusait d'elle. Son père n'était pas le seul dans ce cas ils étaient une minorité, les autres étaient juste des ouvriers avec un salaire de misère.
Mais comme l'homme a cette tendance à rabaisser ce qu'il juge plus bas que soi, c'était son père qui subissait aussi cette humiliation en publique. Il n'avait pas d'emploi et cette frustration était déversée sur sa femme.

Ensuite la mère de O'Bryan s'archarnait sur lui pour faire couler sa peine, ainsi elle le frappait régulièrement car elle était aussi victime des autres. Il supportait tout ça tant que son petit frère n'était guère atteint par les coups, il se senti protecteur et aimait cet sensation qui fessait battre son coeur. Toutefois, l'année d'après son petit frère mourru d'une grippe puis le fait que cela passe inaperçu chez son père et sa mère et qu'il avait perdu la seule personne qu'il aimait le fit prendre un pas vers la folie alors qu'il continuait à se faire battre par sa mère et harceler à l'école. C'était selon lui "des monstres" qui l'attaquaient lorsqu'il était seul. Il vivait la solitude et n'avait donc aucun répit, il eu des crises sans cesse.
Et durant cette séance il eut une crise d'angoisse, le personnel soignant est vite intervenu.

Je constate qu'il a vécu continuellement dans la souffrance et ayant perdu l'être qu'il aimait. Ces forces l'ont abandonnées et il laissa tomber toute résistance. Il n'a plus eu à se sentir vivant mais les douleurs lui rappellent qu'il est en vie. Je me demande ce que sont ces "monstres", qu'il semblait voir. Durant sa crise d'angoisse il tremblait terriblement et disait: "laissez-moi" à répétition cependant il ne le disait pas au personnel non, il semblait s'adresser à autre chose. Je dois à présent l'apaiser afin qu'il puisse, se sentir vivant avant de s'éteindre.

P.S: Je le dis maintenant en toute ironie mais j'ai bien l'impression qu'au final on est tous victimes des êtres humains. C'est bien des actions des autres envers nous-mêmes, qui font ce qu'on devient.

Les derniers instants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant