Chapitre 11

506 26 17
                                    

Alice sentit son fils s'agiter à côté d'elle, elle ouvrit doucement les yeux et trouva Paul qui la fixait. Elle l'embrassa sur le front et le prit dans ses bras. Paul se colla contre sa poitrine et toucha ses cheveux. Elle caressa sa nuque, le temps pour elle d'émerger et de laisser le temps à son fils de bien se réveiller. Elle observa le plafond en repensant à ce qu'il s'était passé la veille avec Mathieu. Alice passa une main sur son cou, qui était douloureux. Elle resta de nombreuses minutes avec son fils dans les bras, avant d'attraper son téléphone qui sonnait.

- Bonjour mon amour, dit Alice la voix enrouée.

- Maman, t'es malade ?

- Non. Ça va, mon bébé ?

- Tu me manques maman, mais papa, il a dit que j'étais pas obligé de dormir chez lui ce soir. Je sais que j'avais dit que je voulais, mais je veux plus maintenant. Alice avala difficilement sa salive, sa gorge lui faisait très mal.

- D'accord, finit-elle par dire.

- Pourquoi tu parles pas ?

- Je parle Melina, se justifia-t-elle.

- Pas comme d'habitude. Pourquoi ? Ça va pas ?

- Si, mais je me réveille, dit-elle pour rassurer sa fille.

- D'accord, papa il m'appelle pour le petit-déjeuner. Mamie, elle a fait des crêpes.

- Mamie est là ?

- Oui, elle est venue hier, mais elle reste qu'aujourd'hui, dit Melina tristement.

- Tu feras un bisou à mamie.

- Oui, je t'aime maman et bisous à Paul.

- Je t'aime mon amour.

Alice raccrocha, et posa le téléphone à côté d'elle. Elle savait que son cou lui faisait mal, mais elle n'aurait jamais pensé que parler serait douloureux aussi. Alice resta encore quelques minutes dans le lit avant de se lever. Elle passa dans la salle de bain pour prendre son peignoir puis se dirigea vers la cuisine. Elle prépara le biberon de son fils en ignorant Mathieu, qui était en train de boire son café. Elle se posa sur une chaise, et donna le biberon à Paul.

- Pourquoi tu n'as pas dormi avec moi ? demanda Mathieu après quelques minutes.

Alice ne répondit pas, elle n'avait pas envie de lui parler et puis sa gorge lui faisait mal, donc utiliser sa voix était un supplice. Elle regarda son fils qui avait posé ses mains sur son biberon et qui appréciait son petit-déjeuner. Alice leva le regard sur Mathieu, qui s'était approché d'elle.

- Je suis désolé pour hier, dit-il en caressant sa joue. Mais bon, tu ne peux pas non plus me reprocher de mettre mis en colère.

Alice baissa la tête, et porta son attention sur son fils. Elle l'embrassa sur le front, avant de le réinstaller un peu plus contre elle. Elle sentit la main de Mathieu dans ses cheveux, puis il se plaça derrière elle et observa son fils.

- Je t'aime Alice, dit-il en l'embrassant sur le haut du crâne.

Il quitta la cuisine en la laissant seule, avec Paul, elle ne put stopper les larmes de couler sur ses joues. Elle s'en voulait d'être faible face à lui, elle avait toujours eu un fort caractère, mais Mathieu arrivait à la manipuler et à faire d'elle ce qu'il voulait. Une fois, le biberon de Paul terminé, elle l'emmena vers sa chambre pour l'habiller.

- J'y vais, dit Mathieu en l'embrassant sur la joue. À ce soir.

Mathieu décala Alice pour prendre son fils dans les bras, elle le regarda l'embrasser et lui dire qu'il l'aimait. Il le reposa sur la table à langer puis posa un baiser sur les lèvres d'Alice avant de quitter l'appartement. Alice termina de préparer son fils, et partit ensuite prendre sa douche. Une fois lavée, elle regarda Paul qui était dans sa chambre en train de jouer aux legos. Elle mit ses sous-vêtements rapidement puis repartit vers la salle de bain. Elle s'observa dans le miroir et plaça une main sur son cou et plus précisément sur les traces violettes qui étaient visibles. Il lui fallut une bonne vingtaine de minutes pour réussir à faire disparaître les bleus. Elle se dirigea vers son dressing et mit une jupe puis attrapa une chemise de couleur bordeaux. Alice se tourna légèrement pour observer le bleu qui était présent sur son omoplate droite. Elle secoua la tête puis mit sa chemise qu'elle rentra dans sa jupe. Elle prit des escarpins de couleurs bordeaux, qu'elle mit.

DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant