Chapitre 29

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Alice ouvrit doucement les yeux, elle était dans la chambre de Fred avec ses enfants, elle sentit une masse coller dans son dos. Elle prit la main de Fred qui était toujours sur son ventre et entrelaça leurs doigts. Alice regarda son fils qui dormait paisiblement, il ne semblait pas être inquiet de ce qu'il s'était passé la veille. Elle passa sa main libre dans ses cheveux avant de la descendre sur sa joue et la caressa doucement. Le soleil était déjà levé, il ne semblait pas être très tard. Elle remonta la couverture sur son corps et sur celui de son fils. Elle se pencha légèrement et l'embrassa sur le front. Elle aimait tellement ses enfants, et les savoir en sécurité chez Fred, la rendait heureuse. Alice savait très bien que Mathieu ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement, mais pour le moment elle ne voulait pas y penser. Elle voulait simplement profiter de ce moment-là. Elle décida de se tourner et d'observer l'homme qu'elle aimait, elle s'approcha pour être au plus près de lui, et posa un doux baiser à la commissure de ses lèvres. Elle sentit la main de Fred dans son dos et il l'incita à se coller à lui. Alice sourit et posa sa tête contre son torse, Fred lui caressa les cheveux. Alice releva la tête après quelques minutes, et observa Fred qui avait maintenant les yeux ouverts. Il toucha sa joue et posa un baiser furtif sur ses lèvres.

- Tu as mal ? demanda-t-il en touchant le coin de sa bouche.

- Un peu, chuchota-t-elle.

- Tu as bien dormi ? Je ne t'ai pas entendu faire de cauchemars.

- J'ai bien dormi dans tes bras, et les enfants ne se sont pas réveillés, répondit-elle en souriant légèrement.

- Ils ont l'air épuisé, dit-il en posant une mèche derrière son oreille.

- Ils ne vont pas aller à l'école aujourd'hui, dit Alice se calant contre Fred, de nouveau.

Ce dernier ne dit rien, mais hocha la tête puis posa un baiser sur le front d'Alice. Alice se laissa bercer par Fred et se rendormit rapidement. Ce dernier observa Alice et les enfants dormir pendant un petit moment, puis décida de se lever et de leur préparer le petit-déjeuner.

Il se dirigea vers la cuisine et décida de préparer des pancakes. Il se fit un chocolat puis laissa la pâte reposer, il attendrait que les enfants se lèvent pour les faire cuire. Il prit sa tasse et se dirigea vers la fenêtre du salon. Il baissa le regard et vit la voiture de Mathieu garée devant. Il sentit une colère noire l'envahir, mais il ne préféra pas descendre et lui refaire le portrait. Il attrapa son téléphone qui était sur le meuble et composa un numéro.

- Victor, bonjour.

- Ah, commandant bonjour. Comment vont Alice et les enfants ?

- Ils dorment, mais ça a l'air d'aller.

- Je suis content de l'entendre. Vous vouliez quelque chose ?

- On fait quoi pour demander une ordonnance restrictive ?

- Il faut déposer une motion auprès de la cour de la famille. Pourquoi ? Vous en voulez une pour Alice ?

- Oui, l'autre abruti est en bas de chez moi, et je pense qu'il ne la laissera pas tranquille.

- Je veux bien déposer une motion, mais le problème étant, que c'est Alice qui va devoir donner des explications, et des preuves au juge pour qu'il lui accorde et...

- Alice ne voudra pas, c'est ça, dit Fred en le coupant.

- Je ne pense pas, commandant. Après Alice est très respectée dans le Palais, mais tout comme Mathieu aussi donc.

- C'est la merde, vous pouvez le dire.

- Un peu. Peut-être que l'on peut la faire surveiller, poster des officiers devant chez vous.

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