Fièvre

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Il faisait une chaleur infernale. Isaline voulut repousser la couverture qui la recouvrait mais, ses bras et ses jambes semblaient beaucoup trop lourds pour qu'elle puisse les bouger. Elle tenta d'attraper un morceau de tissu entre ses doigts pour tirer dessus mais le geste déclencha une vive douleur dans tout son corps. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait et elle aurait bien aimé qu'Evan soit là pour l'aider. Où était-il donc ? D'habitude, il arrivait toujours quand elle se sentait mal. Pourquoi n'était-il pas là maintenant ? En plus elle avait soif, et sa tête la lançait atrocement. Elle songea un instant qu'elle ne devait pas être à Vloeisworld puisqu'il ne venait pas. Alors, elle devait être chez elle. Aussi appela-t-elle sa mère. Elle espérait que celle-ci pourrait l'entendre depuis la chambre située à l'étage du dessous.

Une voix l'appela au loin, lui faisant croire que sa maman l'avait entendue. Elle essaya de parler à nouveau de lui dire de venir mais elle avait la gorge en feu aussi. Il faut dire qu'elle avait tellement soif et tellement chaud. Elle voulut étendre la main pour trouver le verre d'eau qu'elle laissait toujours sur sa table de nuit mais, à nouveau la douleur l'empêcha d'aller plus loin. Vaguement, elle songea à la grippe.

- Isaline, murmura une voix lointaine, alors qu'une main se posait sur son front.

Elle ne reconnaissait pas cette voix, ni cette main. Ce n'était pas sa mère, c'était un homme. Mais, ce n'était pas non plus son père ni même Evan car elle l'entendrait dans sa tête.

- Isaline, l'appela de nouveau la voix largement inquiète maintenant. Tu es brûlante de fièvre, attends je vais te chercher à boire.

Peu de temps après, elle sentit une main glisser sous elle pour la soulever. Sa tête était tellement lourde qu'elle tomba sur le côté déclenchant une douleur atroce laissant penser qu'elle allait se détacher du reste de son corps. Puis, le contact froid d'un verre contre ses lèvres lui procura un frisson gigantesque qui se répercuta dans chacun de ses membres, aussitôt suivit par le liquide qui s'infiltrait dans sa bouche, descendait dans sa gorge se perdant dans ses poumons. L'air alors lui manqua, elle voulut tousser mais ne réussit qu'à émettre une sorte de feulement profond qui permit néanmoins d'éjecter ces quelques gouttes. L'oxygène parvint à nouveau à passer mais, elle avait toujours aussi soif. La personne qui la tenait sembla comprendre et la reposa, pour revenir aussi vite avec un linge humide qu'elle promena sur tout son visage, insistant particulièrement sur sa bouche. Au bout de quelques temps, un peu apaisée, la chaleur refluant de ses membres, Isaline retomba endormie.

Descendance d'IcareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant