8 mars 1943

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Après de longues concertations, nous avons décidé de proposer à Bernard de prendre une place dans notre combat. Des membres l'ont surveillé pendant plusieurs semaines et il n'a jamais rien fait de suspect. Par prudence, je serais son seul contact dans le réseau, l'unique intermédiaire. Tant qu'il n'aura pas fait ses preuves, il ne connaitra personne d'autre. Cela me semble être un bon compromis. Nous écartons définitivement son dossier du STO et en échange il consacre son temps libre à espionner les allemands. Quand le temps sera venu, nous lui apprendrons à fabriquer des bombes. D'ici là, il récoltera des informations, nous faisant ainsi gagner un temps précieux dans les préparatifs de notre prochaine attaque.

Nous avons également demandé à Henri, le frère de Daniel, de nous rejoindre. Il est jeune, et je doute qu'il soit aussi digne de confiance que mon vieil ami, mais nous n'avons pas le choix. Pour notre grand projet, un adolescent grand et fin comme lui est indispensable. Daniel se porte garant de lui. Je ne peux m'opposer à la volonté de mon mari alors je serais prudente. Je l'accepte, mais je ne cesserais jamais de le surveiller.

Journal d'une résistanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant