Poker Face - 𝕁𝕚𝕜𝕠𝕠𝕜 (TERMINÉ)

16. ♤♡ Joker ◇♧

PDV Jimin
♤♡◇♧

FlashBack
♤♡◇♧

- Non... Non, s'il vous plait... AAah !

Le premier coup de fouet viens de s'abattre sur mon dos. Le premier d'une longue série qui s'éternise toujours. Il n'en a jamais assez, un seul coup ne lui suffit pas.
Il doit déverser sa haine et quoi de mieux que l'objet de celle-ci pour se défouler.

- N'as tu donc... toujours pas compris... que ça ne servait... à rien d'implorer ? Il me dit entre deux coup de fouet

Alors je ne dis plus rien. Je reste la, à genoux dans ce qui me sert de chambre, laissant alors mes larmes couler le long de mes joues.

17... 18... 19...

Encore un et je vais enfin pouvoir me reposer.

20...

Mon visage se crispe encore de douleur tandis que je rejoins, presque en rampant, le piteux matelas à même le sol dans lequel je passe toute mes nuits depuis mes huit ans.
Les coups de fouets ont commencés quasiment au même moment, vers huit ou neuf ans. Avant ça ce n'étais qu'une claque de temps en temps et des réprimandes presque tout le temps.

Comme d'habitude je m'allonge sur le ventre, ne supportant pas le contact de mon dos sur le tissus rêche du matelas.
Et comme d'habitude, mes chairs se soignent, se cicatrisent, ma peau se régénère toute seule assez vite. Beaucoup trop vite pour celui qui dit m'apprendre l'obéissance.

"Tu dois être docile Jimin, qui d'autre que moi peux t'apprendre à fermer ta gueule ?!"

Comme d'habitude j'entends cette phrase tout les jours, à chaque fois qu'il fini "mon apprentissage".

Et encore comme d'habitude je me demande ce que j'ai fait pour mériter ça si ce n'est naître au mauvais endroit, au mauvais moment, des mauvais parents.
Mes larmes ont arrêté de couler alors que je me demande ce que pourrait être ma vie si Maman était encore là. J'aimerais savoir si je lui ressemble. Comment elle était, ce qu'elle aimait. Mais elle est morte, en me mettant au monde. Et c'est ça qui m'est reproché par l'auteur de mes punitions.

Mon bourreau, mon Maître... mon Père.

J'ai compris maintenant, ça ne sert à rien de pleurer. Ce n'est pas ça qui le fera arrêter, au contraire, il en tire encore plus de plaisir. Et moi j'en tire encore plus de souffrance.
Je ne pleurerais plus. J'encaisserais en silence, en attendant l'heure, le moment, ou je pourrais enfin m'échapper de cet enfer par nimporte quel moyens que se soit.

Je serais docile, obéissant. Je ne dirais plus rien sauf si l'on s'adresse à moi. Je n'ai pas le choix.

Mes yeux se ferment en même temps que la dernière cicatrice sur mon dos. Je m'endors... enfin.
Mais le bruit des multiples verrous scellant ma chambre m'empêche de sombrer dans un sommeil sans repos. Je sais qui c'est. Car comme d'habitude, rien ne change. Tout est toujours pareil.

Même lui, attend toujours que son mari en aient fini avec moi pour venir me rendre visite.
Mais il n'est pas comme mon père, non, lui est gentil. Il m'apporte toujours de la nourriture, autre que l'infection qui m'ai servit d'habitude. Peut-être cherche t'il, à apaiser sa conscience en faisant cela, ou alors par pur bonté d'âme.
J'aime à croire en la deuxième option. Je me raccroche à ça, à ce que mon second Maître m'offre pour atténuer ma souffrance aussi bien physique qu'émotionnelle.