Chapitre 2

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(Léa en média)

#PDV Léa :

Nous entrons en cours, et nous nous assîmes à nos places habituelles. 

Le professeur d'histoire rentre alors dans la salle, sous les bavardages des élèves. Je dois avouer qu'il n'est pas très sévère comme enseignant, mais ce doit être parce qu'il est jeune. 

Il est blond, au charisme indéniable, et au sourire de star de cinéma. Il a toutes les filles du lycée à ses pieds, mais pas moi.
Certes, je le trouve beau, mais nous avons quoi ? 10 ans d'écart ? Ce ne serait pas raisonnable, surtout que c'est mon professeur...

Je tourne la tête, alors que le professeur commence son cours dans le vacarme. Malgré que tout le monde parle, j'ai l'impression qu'il me fixe. J'ai souvent cette impression ces derniers temps... Je n'y fais pourtant pas attention, et observe Nick.

Il tire une de ses têtes aujourd'hui ! Qu'est-ce qu'il a ? Je fouille ma mémoire afin de trouver la raison de sa morosité, mais rien. Soudain, une de nos conversations me revient, et je compris alors sur le champ ce qui n'allait pas.

— Nick, soufflai-je, sans m'en rendre compte.

Il tourna la tête vers moi, à ma surprise. Commet m'avait-il entendue dans ce brouhaha ? Les discussions des autres rendaient ma voix presque inaudible... Bref, peu importe, je m'égare là.

— C'est aujourd'hui hein ? demandai-je en soutenant son regard. 

Il baisse les yeux vers sa table, et comme à griffonner dans un coin de sa feuille. J'ai raison, je le sais. Je dois tout faire pour lui remonter le moral, en tant qu'amie.

— Oui. Cela fait tout juste 7 ans qu'elle est partie, me répondit-il après un moment.

— Tu peux m'en parler tu sais... Je ne connaissais pas ta mère, mais je veux t'aider, le rassurai-je, en posant ma main sur son épaule.

— Oui... Merci Léa..., souffla-t-il en plongeant son regard dans le mien.

Son regard était voilé de tristesse et de peine. Je me demande pourquoi il s'est obstiné à venir aujourd'hui. Il aurait pu rester chez lui, non ? Bon, après, Nick est un élève modèle, et il ne raterait un cours sous aucun prétexte, alors je suppose que ça se comprend...

Je n'insistai pas plus, et essayai de suivre le cours. En vain. Il y avait trop de bruit, et je n'arrivais pas à me concentrer, en cancre que je suis.
Déjà qu'en temps normal c'est compliqué, s'il faut en plus que j'ai des bavardages en bruit de fond !

Je m'appuie alors sur mon voisin et soupire. Celui-ci parait tout d'abord surpris, mais il ne me repousse pas, alors je reste comme ça. Je me sens bien avec lui, il est un peu comme le frère que je n'ai jamais eu.

***

— Mademoiselle Nivet, vous viendrez me voir à la fin du cours, m'ordonna une voix masculine.

Je sursaute, et ouvre les yeux. Le professeur d'histoire est juste devant moi, me fixant de ses yeux bleus. 

Et merde, je me suis encore endormie ! Mais ce n'est pas ma faute si son cours est plus ennuyant qu'un cours de maths ! D'habitude, j'aime bien l'histoire, mais là, je ne sais pas ce qui m'arrive. Lorsque j'essaie de me concentrer plein de choses me viennent en tête... Sauf l'histoire bien sûr.

— O... Oui Monsieur, balbutiai-je, les joues rouges.

Je me rends compte que tous mes "camarades" me regardent. En particulier les filles. Elles auraient peut-être préféré que le prof s'adresse à elles. Mais c'est sur moi que c'est tombé, encore une fois. Je baisse les yeux et essaie de faire abstraction des murmures malveillants à mon égard. 

It's always been you (IABY)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant