Chapitre 15

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•Dopamine - KUNGS ft. JHart•

#PDV Nick :

Je contemplais encore et toujours la même photo. Celle où ma mère et mon père m'entouraient, où ma mère m'ébouriffait les cheveux, et que je boudais et où mon père ne fixait pas l'objectif. 

Cela faisait 9 ans qu'elle était partie, qu'elle nous avait quitté mon père et moi. Je n'avais rien dit à Kate à ce sujet. Je n'étais pas encore sûr de pouvoir lui faire confiance... Et si lorsque je lui dirai, elle ne comprenne pas et divulgue cette information à qui veut l'entendre ? Non, je ne le lui dirai pas. Enfin pour l'instant...

Mon téléphone vibre, et je m'empresse de lire le message. 

Papa : Fiston, en ce jour spécial je voulais te dire que je suis désolé. Si tu veux en parler tu sais que tu peux me retrouver chez moi. 

Je suis quelque peu déçu en voyant "Papa" s'afficher, et je sais très bien pourquoi. Mais je ne veux pas l'accepter. 

J'aurais bien voulu que ce soit un message de Léa. Durant ses deux années passées loin d'elle, elle m'avait envoyé des messages pour à peu près toutes les occasions, mais je suppose qu'elle a oublié... Ou qu'elle m'a oublié. C'est une option aussi. Je dois arrêter de l'attendre, elle ne viendra jamais. 

Je me lève, enfile un costume et sors. Je prends ma voiture bleue nuit, et démarre. 

Je roule bien longtemps, mais j'ai besoin d'être seul. Kate m'appelle, mais j'ignore son appel. Toujours aucun message de Léa.
J'ai envie d'arrêter de penser à mon ancienne amie, mais mon coeur ne m'écoute pas, il est plus forte que ma raison, et je ne peux rien y faire.

***

J'arrive à l'endroit où j'avais envie d'être. 

Je sors de ma voiture, la verrouille et me dirige vers la plage. J'enlève mes chaussures, et marche pieds nus dans le sable. Je sens les grains jaunes toucher ma peau, et quelques coquillages me transpercer la plante des pieds, mais je n'y fais pas attention. 

J'avance, encore et encore, jusqu'à l'eau bleutée. Puis, j'avance dans l'eau, et trempe mes pieds. Je veux aller plus loin, mais je suis tout habillé. Je me contente alors de tremper mes pieds jusqu'à la cheville et sentir l'eau glacée me toucher me fait un bien fou. C'est un peu comme quand je cours.

J'ouvre les bras, et ne me soucie plus du bruit. J'écoute seulement le son des vagues s'écrasant sur la plage, des mouettes qui passent au dessus de moi et de la douce brise qui soulève mes cheveux.

***

Près d'une heure plus tard, je décide de rentrer. En cours de route, je change de direction et me rends chez mon père. Il a besoin de moi, je dois y aller, même si ma seule envie est de me jeter sur mon lit et de dormir pour finir cette journée.

J'arrive rapidement chez lui, et je vérifie encore une fois mon téléphone. Aucun message. Je soupire. Tellement pathétique...

— Fiston ! Tu es venu ! s'exclama mon père en m'ouvrant.

Il avait une mine fatiguée, signe qu'il était tracassé par toute cette histoire. Je n'aime pas le voir ainsi, mais je suppose que je n'ai pas le choix. Je ferai tout pour le réconforter. Il a peut-être perdu sa femme, mais il m'a toujours, moi, son fils.

— Oui, je serai toujours là pour toi papa, répondis-je, en l'étreignant tendrement.


#PDV Léa :

It's always been you (IABY)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant