Chapitre 31

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#PDV Léa :

— Comment ça ? demanda mon ami.

— Je... Tu... Arrrg ! m'emportai-je.

Je pris ma tête entre mes mains. Que pouvais-je lui répondre ? Je ne voulais pas qu'il sache parce que je l'aimais ? Que c'est avec lui que je veux vivre, mais que j'ai été trop lente, que maintenant il est pris ? Non, je ne peux pas.

Mieux vaut garder le silence, et ne pas gâcher ce qui reste de notre belle amitié.

La brise fraiche me donnait des frissons, mais je luttais pour ne pas le montrer. Je ne voulais pas qu'il prenne soin de moi, de peur d'attirer la jalousie de sa petite-amie. La dernière chose dont j'ai envie, c'est de l'avoir sur le dos. 

Malgré tout, il semblait avoir remarqué mes frissons, car il passa son manteau sur mes épaules. La tête toujours dans mes mains, je le remerciai dans un murmure, bien que je ne sois pas sûre qu'il m'ait entendue.

Oh, et puis peu importe. 

Je me tournai vers lui, et nos regards gris et bleus se soudèrent. Je n'arrivai pas à m'en détacher. Puis, mon regard se posa sur son torse musclé en dessous de sa chemise. Il avait l'air si doux que je voulais le toucher... Mais je ne pouvais pas. Ses cheveux noirs virevoltaient dans la brise fraiche, lui donnant un charme indéniable. 

Comment aurais-je pu passer à côté d'un dieu comme Nick ? J'ai été vraiment conne... Maintenant, mes chances sont anéanties.

Je rompis le contact visuel, et rendis le manteau à son propriétaire. Je passai la baie vitrée sans adresser un seul regard ou sourire à Nick.

Je devais arrêter d'essayer. J'avais laissé passer ma chance, maintenant, il fallait que j'en assume les conséquences. Il a une petite amie, c'est mal tout ce que je fais. Je ne devrais même pas avoir des pensées comme celles-ci à son égard. Non, je devrais en avoir pour Andrew. 

Lui est mon copain.

J'entendis des bruits de pas derrière moi, mais je n'y fis pas attention. Je ne devais pas me retourner, non.

J'avançai, et retournai m'asseoir à ma place, à côté d'Andrew.

Nick s'assit, comme par hasard, en face de moi, et Kate en face de son frère. Les deux adultes prirent place à côté de leurs enfants, e nous entamâmes le repas.

— C'est succulent Madame ! m'exclamai-je.

— Oh, merci... Mais c'est Henri qui a tout fait, m'informa-t-elle.

Je sentis mes joues changer de couleur, et je me tournai vers le concerné.

— C'est tellement... Inhabituel. En tout cas, j'aimerai voir plus d'hommes cuisiner comme vous. Vous êtes un vrai cordon bleu ! le complimentai-je.

Nick me lança un regard appuyé, et je compris de suite qu'il avait été blessé par ma réplique. Il cuisinait souvent lorsque nous étions au lycée, et je me rappelle qu'il était très doué.... Mais pourquoi a-t-il fallu que je dise ça, merde ?!

— Enfin Nick est très bon aussi, ajoutai-je, à l'attention de mon ami.

Un sourire faux se dessina sur le visage de celui-ci et je reproduis le même. Je ne sais même pas pourquoi on se force à sourire. Si on n'en a pas envie, on le fait pas, point. Bref, je m'égare...

Je me reconcentrai sur mon assiette. J'avais fait assez de dégâts comme ça. Je devais apprendre à me taire un peu. Le dit "Henri" était un peu contrarié, mais j'espérais que je ne l'avais pas mis en rogne...

It's always been you (IABY)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant