It's always been you (IABY)

Chapitre 11

#PDV Nick :

Mon dieu elle m'a vraiment reconnu. Que suis-je censé répondre à ça ? Que je peux revenir, que tout va s'arranger ? Si je ne réponds pas, je vais encore passer pour le grand méchant, ce que je ne veux pas. Je ne veux pas que Léa me déteste, malgré que je sois presque sûr que c'est le cas.

Je jette mon portable contre le mur avant de regretter mon acte. Son numéro n'est contenu que depuis ce téléphone, alors il vaut mieux que j'en prenne soin. Je vais le ramasser et constate avec soulagement qu'il n'a rien. Solides, ces Iphones. Ou c'est peut-être la coque qui a tout le mérite.

Merde, je m'écarte du sujet là. Lorsque je suis stressé, je divague. Je me reprends, et essaie de trouver une solution. Je ne peux pas l'ignorer, cela empirerait la situation. Je dois répondre, mais quoi ?

Je me mets à réfléchir, écrire, effacer, ré-écrire, et encore effacer jusqu'à trouver la bonne formule. Après 15 tentatives, je suis à peu près satisfait, enfin ce serait pas le mot que j'utiliserais.
Comment je peux être satisfait, alors que je vais lui briser le coeur...?

J'appuie sur la touche envoyer, à contre-coeur. Au moins, avec cela, elle comprendra et arrêtera de m'écrire. Un problème en moins. 

Enfin, c'est ce que je pensais.

***

Durant les nuits qui suivirent, je ne pus dormir, je n'avais aucune envie de sortir, de parler, ni même de manger, ou de prendre soin de moi. 

Mais qu'avais-je fait merde ?!

Je n'aurais jamais dû lui répondre, je n'aurais pas dû. 

Ding, dang, dung !

Cette fichue sonnette de merde. Je me lève tout de même et regarde à travers l'oeillet. Mon père, encore. Il est venu de nombreuses fois, mais je ne lui ai pas ouvert sous prétexte que j'étais malade.

J'ouvre finalement la porte, parce que cette histoire de maladie ne tiendra pas longtemps de toute manière.

— Papa, dis-je, morose.

— Nick, répondit celui-ci en entrant dans l'appartement.

Il s'assoit sur la canapé, et croise ses mains au dessus de ses jambes. Il reste comme ça de longues secondes, puis tourne la tête vers moi.

— Fiston, qu'est-ce qui t'arrive ? me demanda-t-il, inquiet.

— Papa... Je n'ai pas envie d'en parler, protestai-je, en détournant le regard.

— C'est à propos d'une fille c'est ça ? insista-t-il.

J'aurais bien eu envie de le virer d'ici, mais cet appartement lui appartient, alors je ne peux rien faire.

— Oui, finis-je par lui avouer.

— C'est ce que je pensais. Qui est-ce ?

— Je ne te le dirai pas. Et n'insistes pas d'accord ? dis-je.

— Ok, mais tu peux quand même me parler d'elle ? dit-il, en tapotant la place à côté de lui sur le canapé.

J'acceptai son invitation, et lui racontai ce qu'il m'arrivait en gros.

— Je suis tombé amoureux de ma meilleure amie, et elle n'avait pas du tout les même sentiments. Elle en aimait un autre, et elle a énormément changé pour lui plaire. Elle a même failli se mettre en danger, mais je l'en ai empêché. Ensuite on s'est disputés, et ta proposition de venir aux USA tombait à point, si on peut dire ça. J'ai accepté, et le jour de mon départ, je lui ai tout avoué : mes sentiments.... Elle n'a pas réagit sur le coup, et je l'ai même embrassée. Mais après, quand je lui ait dit que je partais, elle a fondu en larmes. Je rêve encore de ses cris déchirants lorsque je l'ai quittée, et de son visage baigné de larmes, expliquai-je.