Chapitre 3

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(Nick en média)

#PDV Léa :

Je rentre discrètement chez moi. Je sais, c'est débile de me cacher. Le lycée a sûrement appelé mes parents à l'heure qu'il est. 

Nick et moi, on est restés discuter longuement sur la plaine. On a parlé de tout et de rien, et ça m'a fait un bien fou.
Malheureusement, il est bientôt 21 heures, et mes parents doivent être morts d'inquiétude. De plus, ma soeur a déjà fait un fugue par le passé, alors je crains le pire...
J'ai peur qu'ils pensent que j'ai tenté la même chose, alors que ce n'est pas du tout le cas. Jamais je ne leur ferai ça.

J'ouvre doucement la porte, essayant de faire le moins de bruit possible. La pièce est plongée dans la pénombre, et il n'y a personne. Très bien. Cela me laissera du temps afin de trouver une excuse plausible à mon séchage de cours. 

Après avoir longuement examiné le salon, je me dirige vers les escaliers, et je m'apprête à monter les marches. 

Un raclement de gorge se fait entendre. Je tourne furtivement la tête vers le canapé, et là, surprise ! Mes deux parents sont assis dessus, et viennent tout juste d'allumer la lumière. Je suis aveuglée quelques instants, enfin, je fais mine de, et essaie de monter les escaliers le plus vite possible.

— Léa ! REVIENS ICI ! s'écrie mon père, d'une voix autoritaire.

Là, ça ne sent pas bon, pas bon du tout même. Je décide de les écouter, parce que je ne veux pas écoper d'une semaine chez mon horrible tante. 

À chaque fois que je fais un bêtise (c'est à dire très souvent), ils m'envoient là-bas. Ma tante est très vieille, et surtout horripilante. Elle me fait faire les tâches ménagères (et étant donné qu'elle a une vingtaine de chats, c'est compliqué) ; des cahiers de vacances de l'ancien siècle, et me fait rencontrer tous ses amis, vieux eux aussi.

Je déteste aller chez elle, et mes parents le savent.

— Oui ? dis-je, d'une petite voix.

— OÙ ÉTAIS-TU ?????? ON S'EST FAIT UN SANG D'ENCRE TA MÈRE ET MOI !!!! EXPLIQUE TOI TOUT DE SUITE ! s'écria mon père.

Je panique. Que dois-je dire ? Je n'ai pas envie de leur dire qu'un professeur a essayé de m'harceler. Non, il faut que je trouve autre chose.

— Je... J'ai séché, avouai-je.

Bon, cette fois c'est sûr, je vais chez tante Roberte. Mais c'est le prix à payer.

Mes parents me font comprendre en un regard que j'ai vu juste, et je m'éclipse dans ma chambre. Je m'enferme dans celle-ci, et me roule en boule sur mon lit. Je ne veux parler à personne et encore moins affronter les regards assassins de mes parents lors du diner, alors, je prends la décision de ne pas manger ce soir. 

J'ai besoin de réfléchir.

***

Quelqu'un toque à la porte. Je ne réponds pas, mais la personne ouvre quand même et entre. Je sens que quelqu'un s'assied sur le bord de mon lit, et je ne la repousse pas. 

— Léa. Tiens, mange, me dit-elle.

Je sors de sous la couette, et voit que ma soeur est là, un plateau-repas dans les mains. Je souris instantanément : la nourriture est mon point faible, et j'avais espéré que quelqu'un me monte de quoi manger.

Je la gratifie d'un sourire et accepte le plateau. Je commence à manger, sous les regards amusés de ma soeur.

— Bon Léa. Maintenant, dis moi ce qui s'est réellement passé, me dit-elle, lorsque je finissais de manger.

It's always been you (IABY)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant