Chapitre 7

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#PDV Nick :

Je vais être franc : elle me manque terriblement. Mais je ne peux pas faire le mec facile et passer l'éponge. Non, elle a été beaucoup trop loin cette fois-ci. Je ne peux pas oublier ses paroles raisonnant dans ma tête.

— TU ES JUSTE JALOUX ! m'avait-elle crié.

Cette phrase était restée ancrée dans ma mémoire, et je ne pouvais m'empêcher de la ressasser en boucle. Léa avait toute ma confiance, elle était ma seule amie, et elle m'a horriblement déçu. Elle m'a blessé aussi. Profondément. Je crains de devoir tirer un trait sur sa personne pour toujours. En 9 ans d'amitié, je ne peux pas croire que cela se termine comme ça entre nous.

Elle avait essayé de m'approcher afin de s'excuser, mais je l'évitais comme la peste. Je ne voulais plus la voir, plus lui parler, plus la toucher. Je ne retomberai pas dans son piège.

Mon père m'a récemment demandé si je voulais venir vivre avec lui aux États-Unis. Il m'a assuré qu'il me paierait un logement, ma scolarité et tout le reste. J'avoue qu'au début, j'ai été très réticent à cette idée, mais en y repensant bien... 

Peut-être est-ce ce qu'il y a de mieux à faire pour Léa et moi. Et puis, je n'ai personne ici... On doit s'éloigner l'un de l'autre, j'en suis persuadé.

Je dois tout de même y réfléchir sérieusement...

***

Quelques jours plus tard...

C'est bon, j'ai fini mes valises. Mon appartement est vide, les déménageurs sont déjà passés. Je regarde le studio avec nostalgie. Je repense à tous les bons moments que j'ai passé ici, et un seul visage me revient en mémoire : Léa.

Merde, je n'arriverai donc jamais à l'oublier ?! Je le DOIS pourtant. Elle me blesse même quand elle ne fait rien, c'est incroyable... Ah, amour, quand tu nous tiens...

J'ai pris une décision cette nuit, même si je vais le regretter je le sens. Je prends ma voiture, mets mes valises dedans, et pars en direction de chez elle.

***

Arrivé devant sa maison, je sonne et attends. Je meurs d'envie de rebrousser chemin et de m'éloigner au plus vite d'elle, mais je dois le faire.

Quelques secondes plus tard, une magnifique jeune femme m'ouvre. Elle a bouclé sa chevelure brune, qui retombe dans son dos, et est vêtue d'un magnifique ensemble top manches longues et jupe à carreaux. Je la trouve sublime, comme toujours.

Ses yeux bleus, couverts d'un maquillage léger me fixent avec intensité.

— S... Salut Nick, bredouille-t-elle, rouge.

— Salut. Peux-tu me suivre s'il te plait ? lui demandai-je.

Elle acquiesce et me suit. Nous marchons jusqu'à la plaine, en silence. Aucun de nous ne veut briser le silence gênant qui vient de s'installer entre nous. Je m'en veux pour ce que je m'apprête à faire, mais il le faut.

***

Une fois arrivés, on se fixe dans le blanc des yeux de longues secondes. Je n'ose pas parler, je sais que je vais la blesser, et ce n'est pourtant pas mon but. Mais elle doit savoir.

— Ça fait longtemps hein ? me demanda-t-elle, en fixant la ville.

— Oui. Je suis désolé, mais tu m'as vraiment blessé, dis-je, froid.

Elle tourne la tête vers moi, et dans son regard, je peux déceler du regret. De la tristesse aussi. Malheureusement, c'est trop tard pour ça, il aurait fallu qu'elle y pense avant.

It's always been you (IABY)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant